Il est le principal auteur des peintures de l'église et de la mairie de Solesmes.
Biographie
Cinquième enfant, et unique fils d'Henry Delacroix et d'Eugénie Ménard, Henry-Eugène Delacroix manifeste rapidement des dispositions artistiques, ce qui plaît à son père grand amateur de peinture[1].
Il expose plusieurs fois au Salon parisien dès 1873[2] et obtient une médaille de 3e classe en 1876 et une médaille de 2e classe en 1880[3]. À partir de ce moment, il connaît le succès.
En 1880, les directeurs de la société néerlandaise, dénommée « Société du Panorama », J. Hartsen et Léon Wertheim, commandent à Jules-Arsène Garnier le Panorama de la Bataille de Montretout, qui mesure 40 mètres de circonférence ; pour cela, Garnier recrute des proches et des anciens élèves de Tony Robert-Fleury, à savoir ses deux beaux-frères Édouard Debat-Ponsan et Henry-Eugène Delacroix, ainsi que Gaston Marquet. Le travail est rendu début novembre 1881 et inauguré le 11 à Amsterdam. En décembre suivant, cette même société commande un nouveau panorama à la même équipe de peintres : le Panorama de Constantinople qui doit figurer à l'exposition coloniale internationale de 1883 à Amsterdam. Il part en voyage d'étude à Constantinople fin 1882 avec Debat-Ponsan et Garnier. Puis, ils s'installent, avec Marquet, dans le village de Klempemborg, près de Copenhague, pour produire la toile, qui est livrée le 13 mai 1883[4].
Le , Henry-Eugène Delacroix épouse à Suresnes Pauline Garnier, une aquarelliste née à Passy le [6]. De leur union naissent deux fils : Paul et Jean.
En 1903, Delacroix, qui participe régulièrement avec son épouse aux manifestations de cette association d'artistes ordinaires du Nord de la France, est nommé Rosati d'honneur[7].
À la mort de sa femme en 1912, il multiplie les séjours dans la Haute-Garonne. L’un d'eux le ramène à Saint-Lys, où il signe six peintures réparties entre deux chapelles de l’église Saint-Julien. Delacroix finit par s’installer définitivement chez son fils à Tonneins (Lot-et-Garonne), où il meurt le .
Henri-Eugène Delacroix est l'oncle du général de cavalerie Henri Descoins[8].
↑Sauf mention contraire: Claudine Pardon, Henry-Eugène Delacroix Artiste-peintre 1845-1930, Association pour l'Etude et la Préservation du Patrimoine de Solesmes,
↑Exposition de 1899 / Société des amis des arts du Havre, (lire en ligne)
Émile Delval, Un artiste de chez nous. Le peintre Henry-Eugène Delacroix (1845-1943), Mémoires de la société d'émulation de Cambrai, , tome 83, p. 99-116.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éd. André Roussard, 1999, p. 179.
Louis du Chalard, « Panorama de Constantinople pris de la Corne d'Or », in Orients, bulletin de l'association des anciens élèves et amis des langues orientales, , p. 107-112.
Claudine Pardon, Henry-Eugène Delacroix Artiste-peintre 1845-1930, Association pour l'Etude et la Préservation du Patrimoine de Solesmes, 2021.