Né à Toulouse le [1] dans une famille de la haute bourgeoisie, Henri Rachou entre en 1874 à l'École des beaux-arts de Toulouse où il suit l'enseignement de Jules Garipuy, Gabriel Golse et Lacger[2] jusqu'en 1877. Il poursuit sa formation de peintre à Paris dans l'atelier de Léon Bonnat de 1879 à 1883, avant de rejoindre celui de Fernand Cormon. Il se lie d'amitié avec Henri de Toulouse-Lautrec rencontré par l'intermédiaire de Ferréol Roudat, bijoutier à Albi. Rachou le fait entrer en 1882[Information douteuse] dans l'atelier de Bonnat. À la fermeture de l'atelier en 1883, ils déménagent dans celui de Cormon où ils rencontrent François Gauzi en 1885[3]. Les deux peintres développent une longue et solide amitié illustrée par la réalisation du portrait de Rachou par Toulouse-Lautrec en 1882 ; puis en 1883, c'est Rachou qui a son tour réalise le portrait de son ami et l'offre à la comtesse de Toulouse-Lautrec. Le tableau est légué au musée des Augustins de Toulouse en 1930, à la suite du décès et conformément au testament de cette dernière[4].
À partir de 1900, il passe la majorité de son temps à Toulouse où il cumule des fonctions à la direction du musée des Augustins et à celle de l'École des beaux-arts de Toulouse à partir de 1906[4].
Henri Rachou meurt à Toulouse le .
Carrière de peintre
Réputé pour ses talents de portraitiste hérité de son enseignement dans l'atelier de Léon Bonnat, il adopte dans ses œuvres décoratives un style plus épuré, avec des formes aplanies, emprunté à Pierre Puvis de Chavannes auquel il voue une grande admiration[2] et qui témoigne également de son goût pour les estampes japonaises.
Carrière de conservateur de musée et de directeur de l'École des beaux-arts
Très tôt, Rachou se met à collectionner des œuvres, en particulier des objets du Moyen Âge.
En 1903, il succède à Antoine Laborde à la direction du musée des Augustins de Toulouse, fonction qu'il partage d'abord avec Edmond Yarz jusqu'à sa mort en 1920, et qu'il occupera jusqu'en 1941. Il y mène un travail de recherche — en particulier sur les sculptures médiévales — et publie des catalogues rendant compte de son travail sur la réorganisation des collections.
À partir de 1906, il occupe des fonctions à la direction de l'École des beaux-arts de Toulouse, dont il prendra la direction jusqu'en 1933.
Famille
Sa femme Victorine-Henriette Imart-Rachou (1864-1954 ou 1945) est également peintre, spécialisée dans la peinture de fleurs[6]. Son fils adoptif, Henri Imart-Rachou (1890-), est architecte.
Portrait de femme assise (1885-1890), craie noire sur papier.
Projet de menu, encre sur papier.
Nature morte au vase bleu, crayons de couleur sur papier.
Montage de six vignettes, encre sur papier.
Suite de vignettes figurant sculptures et céramiques, encre sur papier.
Masque japonais, encre sur papier.
La Tour de l'hôtel d'Assezat (Toulouse), encre sur papier.
Collections particulières : peintures
Portrait de Lucien Hemmer (1880).
Portrait de femme en bleu (1885-1890), huile sur toile.
Comment entra dans Paris Monseigneur le Dauphin, 1re esquisse (1887), huile sur toile.
Comment entra dans Paris Monseigneur le Dauphin, 2e esquisse (1887), huile sur toile.
Autoportrait (1889), huile sur toile.
Cour et jardin du peintre à Paris, huile sur toile.
Portrait de fillette (1892), huile sur toile.
Portrait en buste de Clémence Yarz (1893), huile sur toile.
Portrait en pied de Clémence Yarz (1893), huile sur toile.
Portrait en pied d'Adrienne Yarz (1893), huile sur toile.
Portrait de Marguerite Ymart (future épouse), huile sur toile.
Portrait de Paul Siben enfant 1896, huile sur panneau de bois.
Étude des bords de Garonne depuis le port Viguerie (1902), huile sur toile.
Déchargement du sable (1902), huile sur toile.
Étude des bords de Garonne avec la pile du vieux pont couvert de la Daurade (1902), huile sur toile.
Autour des pêcheurs de sable (1902), huile sur toile.
L'Inscription (1902), huile sur toile.
La Belle Paule, étude de 1902, huile sur toile.
Une galerie du cloître des Augustins (1916), huile sur toile.
Le Printemps (1920), huile sur toile.
Composition avec sainte Barbe (1920), aquarelle.
Composition avec sainte Barbe et bouquet d'immortelles (1922), huile sur toile.
Composition au paravent japonais, coffre et sculpture médiévale (1923) , huile sur toile.
Composition au paravent japonais (vers 1923), huile sur toile.
Le Jardin du peintre depuis la fenêtre de la chambre (Toulouse) (1935).
Le Jardin du peintre à Toulouse (1935).
Composition au drap bleu et chapiteau 1937, huile sur toile.
Portrait du député Paul Gouzy, huile sur toile.
La Gardienne d'oie, aquarelle sur papier.
Le Miracle de saint Hubert (pour Henri Ymart), huile sur toile.
Le Miracle de saint Hubert, huile sur toile.
Le Héraut, huile sur toile.
Composition à la Piéta et au bouquets d'immortelles, huile sur panneau de bois.
Composition au Calvaire et bouquets d'immortelles, huile sur panneau de bois.
Nature morte au dessin de Puvis de Chavannes, huile sur toile.
La République militante, huile sur toile.
Ange de la passion (A), huile sur panneau.
Ange de la passion (B), huile sur panneau.
Ange de la passion (C), huile sur panneau.
Ange de la passion (D), huile sur panneau.
La Tour de l'hôtel Ysalguier (Toulouse), huile sur panneau de bois.
Clocher de l'église du Taur (Toulouse), huile sur toile.
L'Église de la Daurade depuis la cour des beaux-arts (Toulouse), huile sur panneau de bois.
Abside et clocher des Jacobins à Toulouse, huile sur panneau de bois.
Le Clocher de l'église de la Dalbade à Toulouse, huile sur toile.
Vue lointaine de Toulouse (avec clocher de la Dalbade), huile sur toile.
Publications
Pierres romanes de Saint-Étienne, La Daurade et Saint-Sernin, Toulouse, Éditions Privat, , 285 p. (lire en ligne).
Groupements de pierres romanes au Musée des Augustins, Toulouse, Éditions Privat, , 4 p. (lire en ligne).
Musée des Augustins : Guide du touriste, Toulouse, Éditions Privat, , 72 p. (lire en ligne).
Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du Musée de Toulouse, Toulouse, Éditions Privat, , 410 p. (lire en ligne).
Le Musée de Toulouse, peinture-sculpture : Sculpture II, description des Vierges et Pietà, Toulouse, Éditions Privat, , 50 p. (lire en ligne).
Le Musée de Toulouse, peinture-sculpture : Peinture I, description des douze primitifs, Toulouse, Éditions Privat, , 55 p. (lire en ligne).
Notes et références
↑Registre d'état civil : Naissances de 1855 sur le site des Archives municipales de Toulouse (lire en ligne), no 1054 vue 132.
↑ ab et cLuce Rivet-Barlangue, La Vie artistique à Toulouse de 1888 à 1939. Thèse, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, p. 787-790.
↑François Gauzi, Société des Artistes Méridionaux Toulouse : XXIIIe exposition : Catalogue illustré, Toulouse, Société des Artistes Méridionaux, , 77 p. (lire en ligne), p.15.
↑ a et bHélène Thomas, Henri Rachou (1855-1944) : Mémoire de Maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, , p.55.
↑Musée des Augustins guide des collections : Peintures et sculptures du Moyen Âge au XXe siècle, Toulouse, Musée des Augustins, , 118 p. (ISBN2-901820-24-7, lire en ligne).
Hélène Thomas, « Henri Rachou 1855-1944 », Archistra. Histoire de la France méridionale, , p. 99-114 (ISSN1258-5688).
Hélène Thomas, Henri Rachou, 1855-1944 : peintre, conservateur du musée des Augustins, 1903-1941, et administrateur de l'École des Beaux-Arts, 1906-1933. Mémoire de maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, , 285 p. , 85 f.
Luce Rivet-Barlangue, La Vie artistique à Toulouse de 1888 à 1939 Thèse, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, .
Henri Rachou, [dossier documentaire], Toulouse, Centre de documentation du musée des Augustins.