Poursuivant la voie familiale du négoce et de la banque, Henry-Pierre Goüin rentre dans les affaires, au sein de la maison Goüin, la plus ancienne maison de commerce et de banque de la ville de Tours. En 1752, il se retrouve à la tête de la banque familiale conjointement avec sa mère.
Agathe Charlotte Pauline (1764-1849), épouse de Pierre-Charles Gondouin, conseiller du roi, avocat au parlement, notaire au Châtelet de Paris, à qui le futur Louis XVIII avait laissé en dépôt une somme considérable lors de son départ en émigration, et qui, propriétaire du château de la Prousterie, deviendra conseiller général de la Sarthe et président de l'assemblée cantonale
À partir de 1758, sa mère laisse la direction conjointe des affaires familiales à Henri et son frère, Pierre-Bonaventure Goüin de La Boissière. Son frère délaissant les affaires pour s'occuper de ses propriétés (château de la Chaumette, manoirs de la Rotière et de la Boissière), Henri Pierre Goüin est seul à la tête de la banque à partir de 1770, et ce jusqu'à sa mort. Il continue de développer la banque, qui ancre son activité avec une clientèle dans la province (propriétaires terriens, soyeux, etc), à Paris et en Angleterre.
Par ses relations familiales, il assure des affaires avec la Bretagne[2]. Pouvant s'appuyer sur différents partenaires locaux, notamment François Flajeul et Barbe Charlotin à Guingamp[3], il bénéficie également d'entrepôts dans la péninsule bretonne (Carhaix, Pontivy, etc). Son fils Augustin développe le négoce en Bretagne et avec l'outre-mer en s'établissant à Morlaix.
Françoise Raynaud, Une banque de province au XIXe siècle, la Banque Goüin à Tours de 1845 à 1884, 1974
Christophe Aubouin, La banque Goüin frères : clientèle et fonctionnement d'un établissement de Touraine de 1884 à 1914, Tours, Université François-Rabelais, , 126 p.
Alain Jacquet, Les Goüin, une famille tourangelle de renom, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume LXXII, , 90 p. (ISBN978-2-36536-048-7).
Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles : Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, , 544 p. (ISBN978-2-84050-389-7).
Françoise Raynaud, Une banque de province au XIXe siècle, la Banque Goüin à Tours de 1845 à 1884, Tours, Université François-Rabelais, , 105 p.
Cent cinquantenaire de la Chambre de commerce de Tours, 1803-1953, Arrault, 1953
Rang-Ri Park-Barjot, La société de construction des Batignolles: Des origines à la première guerre mondiale, 1846-1914, Presses Paris Sorbonne, 2005
Michel Laurencin, Dictionnaire biographique de Touraine, C.L.D., 1990
Gildas Buron, Bretagne des marais salants: 2000 ans d'histoire, Skol Vreizh, 1999
↑Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 4160-4670 et appendice. Inventaire des fonds des Amirautés de Morlaix and de Quimper, du Consulat and de Tribunal de commerce de Morlaix. Rédigé par J. Lemoine and H. Bourde de La Rogerie, Archives départementales du Finistère, 1902
↑Annaïg Soulabaille, Guingamp sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2015