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Henri Mendras est le fils du général Edmond Mendras, « officier non conformiste » issu de la « bourgeoisie provinciale » de l'Aveyron[3]. Il passe son enfance dans le village de Novis (Sévérac-le-Château)[4].
Il enseigne la sociologie à l'IEP de Paris de 1956 à 1996[9]. Il est au départ titulaire d'un cours de sociologie rurale, avant que le directeur Jacques Chapsal ne le charge d'un cours de sociologie générale[10]. Actif au sein de l'institut, il y développe avec Michel Crozier le DEA de sociologie de l'école[10].
Il s’imposa, à 40 ans, en 1967, avec la publication de son livre La Fin des paysans où il constatait la disparition du mode de production paysan caractérisé par une économie de subsistance accompagnée d'une grande autonomie dans l’organisation du procès de production et du travail, bien que le paysan soit assujetti[3]. Il montre en outre que la paysannerie française est progressivement remplacée par des professionnels de l’agriculture qui organisent leur production selon un mode capitaliste[4]. C’est précisément l’intégration du travail de la terre et de la production paysanne dans la société capitaliste globale qui suscite la déstructuration des fondements de l’économie paysanne - phénomène qu'il nomme « intégration capitaliste »[réf. souhaitée]. Dans une France très attachée aux valeurs rurales, ce livre provoqua la polémique[3],[4].
Considéré comme un sociologue spécialiste des paysanneries et des sociétés rurales auxquelles il consacre plusieurs ouvrages, il publie en 1988 La Seconde Révolution française dans lequel il constate, selon une approche "cosmographique de la société", le poids désormais décisif d'une "constellation centrale" ainsi que le déclin des symboles de la République, l'abandon de l’étatisme et de l’identité nationale au profit de la décentralisation, du libéralisme et de la mondialisation.
Son champ d’analyse s’est déplacé ensuite de la société française aux sociétés européennes. Il était en poste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Dans ce qu’il considérait comme son autobiographie intellectuelle : Comment devenir sociologue ou les mémoires d’un vieux mandarin, Henri Mendras décrit la naissance, les circuits universitaires, les systèmes et traditions de la sociologie.
↑ ab et cAnne Chemin, « Henri Mendras, du paysan à l’agriculteur », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Yehuda Elkana, György Lissauer et Andras Szigeti, Concepts and the Social Order: Robert K. Merton and the Future of Sociology, Central European University Press, (ISBN978-615-5053-42-9, lire en ligne)
↑Françoise Waquet, Les Enfants de Socrate: Filiation intellectuelle et transmission du savoir - XVIIe – XXIe siècle, Albin Michel, (ISBN978-2-226-33421-3, lire en ligne)
↑L'homme: revue française d'anthropologie, École pratique des hautes études, Section des sciences économiques et sociales, (lire en ligne)
↑Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
↑François de Singly, « Mendras Henri, La seconde Révolution française. », Revue française de sociologie, vol. 31, no 3, , p. 483–489 (lire en ligne, consulté le )