Henri DavenneHenri Davenne
Henri Jean Baptiste Davenne, né le à Paris, et mort le à Joinville-le-Pont, est un haut fonctionnaire français. Il est le premier directeur général de l’Assistance publique de Paris de 1849 à 1859. BiographieHenri Davenne est le fils d’Anne Cécile Milet et de son époux Jean Baptiste Davenne, greffier en chef du baillage du Palais de justice de Paris[1], puis avocat et surveillant en chef de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne)[2]. Il s’est marié en mars 1813 à Paris avec Antoinette Eléonore Fleuret[3] ; il est père d’une fille. Parcours professionnelFonctionnaire au ministère de l'Intérieur (1812-1848)Henri Davenne commence sa carrière au sein du ministère de l’Intérieur, il est en charge du suivi des collectivités locales[4]. Il publie, en 1824, un Traité pratique de voirie urbaine et fait paraître en 1840 le Régime administratif et financier des communes[4]. Dans le cadre de ses fonctions, Davenne siège dans les instances sur la révision des règlements en vigueur sur la voirie urbaine et les constructions (1842)[5], contre le déboisement des montagnes (1845)[6], et sur les assurances contre l’incendie (1846)[7]. Toujours au ministère de l’intérieur, Davenne devient en 1844 chef de la division de l’administration communale et hospitalière[4]. À ce titre, il est intégré dans la commission que le préfet de la Seine nomme en septembre 1848 « dans le but d'étudier et de préparer un projet de réorganisation de l'administration des hôpitaux, hospices civils et secours à domicile de la ville de Paris »[8]. Le résultat de leurs réflexions sert de base à la loi du , qui organise l'administration générale de l'Assistance publique à Paris, confiant à un seul fonctionnaire le service hospitalier et les secours à domicile[4]. Contrairement aux structures antérieures, c’est le directeur général, placé sous la double autorité du ministre et du préfet, qui détient le pouvoir, le rôle du conseil de surveillance étant consultatif[4]. Directeur de l'Assistance publique (1849-1859)Par un arrêté ministériel du , Henri Davenne devient, à soixante ans, le premier à occuper cette fonction. Au cours de cette même année, il doit faire face à une épidémie de choléra, qui coûte la vie à 155 employés de l'Assistance publique, dont trois directeurs d'hôpitaux, six internes, dix sœurs hospitalières et un aumônier. Une seconde phase, également meurtrière, éclatera en 1853-1854[4]. Après le « rétablissement de la dignité impériale » décidé par le plébiscite du et la promulgation de l'Empire le , Louis-Napoléon Bonaparte se proclame empereur le sous le nom de Napoléon III. La cérémonie d’investiture se poursuit le à 11 h par une visite à l'Hôtel-Dieu. C’est « Le premier établissement public que l'Empereur ait voulu visiter (…) S. M. ajoutait qu’elle voulait que sa première visite, comme Empereur, fut pour les pauvres et, pour ceux qui souffrent ». Il est reçu par l'archevêque de Paris Mgr Sibour, le préfet de la Seine, Berger, le préfet de police de Paris, Pierre Marie Pietri, le directeur de l'assistance publique, Henri Henri Jean-Baptiste Davenne et le secrétaire général de l'Intérieur, Henri Chevreau. Après avoir visité les malades, il se rend à la cathédrale Notre-Dame de Paris[9]. Sous la houlette de Davenne, l'hôpital général Sainte-Marguerite devient un établissement pour enfants (act. hôpital Armand-Trousseau) en 1854. Gérant un leg, le directeur général fait construire l'hôpital Lariboisière en 1858. Pour soigner les enfants scrofuleux (ou tuberculeux), l’Assistance publique ouvre des hôpitaux à Forges (Seine-et-Oise, act. Essonne) et Berck (Pas-de-Calais) en 1859[4]. En mars 1853, Davenne intègre la commission qui tente de trouver des substituts au plomb utilisé dans les peintures, pour réduire le risque de saturnisme[10]. Il rejoint en avril 1855 une autre commission, pour l'établissement des asiles destinés aux ouvriers convalescents ou mutilés[11] ; dans ce cadre, des établissements sont ouverts à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) et au Vésinet (Seine-et-Oise, act. Yvelines). En juin 1859, Davenne est inclus dans le comité chargé qui gère les sommes récoltées auprès du public pour venir en aide aux familles des militaires et marins de l’armée d’Italie blessés ou tués[12]. À la fin de la même année, le , à l’âge de 70 ans, Henri Davenne prend sa retraite de l’Assistance publique avec le titre de directeur honoraire. Il est remplacé par Armand Husson[13]. Activités connexesHenri Davenne a été élu associé libre de l'Académie nationale de médecine en janvier 1854[14]. À partir de janvier 1862, il siège au conseil supérieur la Société du Prince-Impérial pour l’enfance au travail[15]. Il rédige en 1865 un livre, De l'organisation et du régime des secours publics en France[16]. Il était aussi membre du comité consultatif d'hygiène[17] et du conseil de l'association générale des médecins de France[18]. Henri Davenne meurt le à Joinville-le-Pont où il résidait avec son épouse[19]. Son inhumation le 6 juillet dans le cimetière de la commune s’est faite « en présence d’une foule de personnages connus », dont le docteur Auguste Ambroise Tardieu, membre de l’Académie de médecine, qui prononça un des discours[20]. La comédienne et poète Marceline Desbordes-Valmore lui a rendu hommage dans une lettre à l’écrivaine Camille Derains de septembre 1856. Il avait fait entrer son beau-frère dans un asile à Paris et elle écrit que « le meilleur des hommes vivants vient de m’accorder un si grand bienfait »[21]. Décorations
Œuvres
Liens externes
Sources
Notes et références
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