Louis Gallouédec a décrit en ces termes l'engagement militaire de l'ancien préfet du Finistère, qui se porta volontaire :
« On le vit à 58 ans s'astreindre, comme simple soldat, aux obligations militaires, mener la vie dure des tranchées dans un des secteurs les plus périlleux de l'Argonne, accomplissant simplement et bravement son devoir quotidien, encourageant les jeunes par son exemple et sa parole (...). On voulut lui donner le grade de sous-lieutenant, il le refusa, n'ambitionnant, comme « le premier grenadier de la France », que l'honneur de servir. Alors le colonel lui donna le drapeau à porter. (...) Le le régiment occupait Vauquois en ruine. (...) Une rafale d'obus continuait à déferler sur ces décombres. Soudain, on signale, non loin du lieu où le soldat Collignon était abrité, un blessé qui appelait au secours. Le vaillant troupier n'hésite pas et se précipite. Il fit quelques pas à peine, un obus lui trancha la carotide[7]. »
L’illustrateur alsacien Hansi (1873-1951) raconte, dans la préface du Professeur Knatschké que c’est Collignon qui non seulement a traduit l’ouvrage mais a réussi à le persuader de le laisser paraître en français ; Hansi avait jusque-là refusé toute traduction du livre paru à l’origine en allemand et qu’il estimait impossible à rendre dans une autre langue, du fait du style et des jeux de mots.
Plusieurs rues en France portent son nom dont une à Paris dans le 16e arrondissement, la rue du Conseiller-Collignon. Une salle de travail lui est par ailleurs dédiée au Conseil d'Etat.
Notice « Collignon (Henri, Paul, François, Marie) » (1856-1915), page 139 inArchives nationales (France) (répertoire nominatif par Christiane Lamoussière, revu et complété par Patrick Laharie ; répertoire territorial et introduction par Patrick Laharie), Le Personnel de l’administration préfectorale, 1881-1926, Paris : Centre historique des Archives nationales, 2001, 774 pages, 27 cm, (ISBN2-86000-290-1).
J. Feller, « Collignon (Henri) », colonnes 280-281 inDictionnaire de biographie française (DBF), tome 9 (notices de CLESINGER à DALLIERE), Letouzey et Ané, Paris, 1961, 764 colonnes.
↑ abcde et f Hélène Barbey-Say et Verena Feola, Cent préfets pour la Corrèze, 2000, p. 43.
↑ a et b Notice « Collignon (Henri, Paul, François, Marie) » (1856-1915), page 139 inArchives nationales (France) (répertoire nominatif par Christiane Lamoussière, revu et complété par Patrick Laharie ; répertoire territorial et introduction par Patrick Laharie), Le Personnel de l’administration préfectorale, 1881-1926, Paris : Centre historique des Archives nationales, 2001, 774 pages, 27 cm, (ISBN2-86000-290-1).
↑Camille Couderc, Bibliographie historique du Rouergue, 1960, page 263.
↑ Georges-Michel Thomas, Brest la rouge, 1847-1906, 1962, page 123.
↑J. Feller, « Collignon (Henri) », colonnes 280-281 inDictionnaire de biographie française (DBF), tome 9 (notices de CLESINGER à DALLIERE), Letouzey et Ané, Paris, 1961, 764 colonnes, colonne 281.