Henri-René Garaud

Henri-René Garaud
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Vaychis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Légitime défense (d)
Ordre des avocats de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Henri-René Garaud, né le à Aleu (Ariège) et mort le dans le 8e arrondissement de Paris, est un avocat et homme politique français.

Biographie

Henri-René Garaud naît le [1]. Il reçoit la Légion d'honneur en [2].

Avocat

Parmi ses premières affaires, une accusée de vol qui est innocentée mais reconnaît ensuite secrètement qu'elle était coupable ou un ancien harki du Havre qui a massacré la mère de cinq enfants car il craignait qu'elle ne le trompe et le quitte[3].

À l'âge de presque 50 ans, il a été notamment l'avocat des parties civiles lors des deux procès de Pierre Goldman en 1974 et 1976, accusé d'avoir tué deux personnes et gravement blessé un policier lors de l'attaque d'une pharmacie en 1969. Défendant les familles des victimes il obtient une condamnation à perpétuité en 1974, qui devient un acquittement en 1976.

En 1976, aussi, dans une affaire de légitime défense, dont il est devenu un fin connaisseur, il plaide le dossier d'un spécialiste des transistors piégés pour exploser au visage des cambrioleurs, dont il obtiendra l'acquittement.

Deux décennies plus tard, son parcours de ténor l'a conduit à assurer en 1992 les intérêts de la boulangère de Reims, meurtrière d'un petit voleur, elle aussi acquittée. Cette dernière avait été fortement soutenue par le Front national.

Il a été l'avocat de Christine Villemin dans l'affaire Gregory, grâce à un journaliste d'Europe1 proche, qui l'introduit auprès d'elle, débouchant, peu après sur une grande interview par Jean-Pierre Elkabbach[4].

Il a aussi été l'avocat de Simone Weber, du policier Gilles Burgos, d'autres policiers condamnés comme les agresseurs de Malik Oussekine et des accusés de la fusillade de Hienghène (Nouvelle-Calédonie).

Militant

En janvier 1978, il cofonde l'association Légitime défense, qui promeut un droit élargi à la légitime défense[5],[6] le but étant "d'affirmer le droit à la légitime défense de soi-même et d'autrui et d'obtenir une protection efficace pour toutes les victimes de violences en exigeant une répression énergique des crimes et des délits "[7]. L'association est présidée dès ses débuts par des magistrats et policiers connus. Elle a comme président François Romerio, ancien premier président de la Cour de sûreté de l'État. Ses vice-présidents sont Claude Aupeix, président de la Fédération professionnelle indépendante de la police, syndicat classé à l'extrême-droite, et Raymond Fabre, vice-président du tribunal de grande instance de Bobigny [5].

Elle milite pas seulement pour la répression plus sévère des crimes en général et le rétablissement de la peine de mort, mais aussi, comme son nom l'indique, pour le droit élargi à la légitime défense. Le Monde dira de lui qu'il est "un cas assez intéressant : avocat à la cour, procureur à la ville"[8].

Il milite également dans un parti politique situé à la jonction de la droite et l'extrême droite, au Centre national des indépendants et paysans[5] et devient président de sa commission "Justice". Il est présenté parfois comme proche des idées de Jean-Marie Le Pen[4].

Élu local

Il a été maire, pendant plus de 20 ans[Quand ?][9], de Vaychis (Ariège) et y est inhumé[10].

Mort

Il meurt le [11], à l'âge de 72 ans[5].

Ouvrages

Références

  1. Notice BnF.
  2. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000199827
  3. "Mon intime conviction", par Henri-René Garaud, en 1994
  4. a et b "J'ai tué le fils du chef - Affaire Grégory, le roman de la Vologne 1984-2018" par Denis Robert
  5. a b c et d Erich Inciyan, « Henri-René Garaud », sur lemonde.fr, .
  6. P. G., « Me Henri-René Garaud, avocat ou la défense de... l'autodéfense », sur lemonde.fr, 11 juillet*/ 1985.
  7. « UNE ASSOCIATION " LÉGITIME DÉFENSE " EST CRÉÉE À PARIS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. LM 11 juillet 1985 [1]
  9. « Maire de Vaychis (09110) - Nom, âge, date de naissance, profession du maire de Vaychis », sur Mon-maire (consulté le )
  10. Cimetières de France et d'ailleurs
  11. « Henri-René Garaud disparaît. », Libération,‎ (lire en ligne)

Liens externes