Henri-Joseph Thüring de Ryss
Henri-Joseph Thüring de Ryss, né le à Landrecies (Nord) est un général de brigade de la Révolution française, librettiste et auteur dramatique français. BiographieIl est né dans une famille suisse originaire d'Ettingen, consacrée à la profession des armes depuis plusieurs générations. Son père est Joseph Thüring (1725-1794), sergent dans une compagnie du régiment d'Eptingen. Ce dernier se maria avec Anne-Marie Frech et donna naissance à Fridolin (1757-1808). Joseph Thüring se remaria le à Neuf-Brisach avec Marie-Antoinette de Ryss (1725-1806). Le couple donna naissance à Jacques-Phillipe en 1764 et Henri-Joseph en 1765. Henri-Joseph se maria avec Odile Gorgu le 10 janvier 1786 à Rohrbach-lès-Bitche. Le couple donne naissance à Jean-Baptiste (1786-1809). Alors que ses parents, frères, femme et enfant ne quittèrent plus Bitche, Henri-Joseph continua sa carrière dans les armes. En congé de réforme début 1794, il vécut rue de Cléry. États de serviceIl entre en service en 1772, comme enfant de troupe dans le régiment d'Eptingen et il s’engage dans le même régiment le . Il devient sergent le , dans le régiment de Castella, puis sous-lieutenant le , au régiment Royal-Liégeois. Le , il passe officier dans la Garde nationale de Dunkerque et le , il est lieutenant d’une compagnie franche formée à Valenciennes. Il est nommé capitaine le et adjoint aux adjudants-généraux de l’armée belge le suivant. Le , il devient lieutenant-colonel du génie belge et le , adjudant-général chargé de la partie secrète des armées de la Belgique. Il est blessé le , à la bataille de Neerwinden et il est brièvement arrêté le , à la suite d'une lettre de dénonciation contre le général Dampierre. Il obtient son brevet d’adjudant-général chef de bataillon le et le 1er août suivant il assume les fonctions de chef d’état major par intérim de l’armée du Nord. Blessé le , il l'est à nouveau le . Ce jour-là, il charge à la tête de la cavalerie dans la forêt de Mormal. Alors que le succès semble couronner son attaque, il est blessé une première fois, d'une balle au bras droit. Renversant celui qui l'a touché, il est à nouveau atteint à la cuisse. Il riposte encore en rompant un escadron ennemi, son cheval tombe mort. Il s'exclame alors « Camarades ! Un cheval vite ! Il faut vaincre ou mourir. » (cf. gravure ci-contre). Toutefois, il n'est plus en mesure de retourner au combat, est soigné à Landrecies et placé en congé de réforme le jour même. Le , il reprend du service comme commandant de la place de Ham, puis le il devient inspecteur général des côtes du Nord à Boulogne. Il est nommé adjudant-général chef de brigade le et il est promu général de brigade le , commandant de la 9e division de l’armée de l'Intérieur à Chartres. Il est démis de ses fonctions le . Il est remis en activité le 13 aout 1799 à l’armée du Rhin. Deux raisons expliquent son retour :
Le , il commande une brigade de la 4e division d’infanterie de l’armée du Rhin. Il participe à la bataille de Moesskirch les 4 et et il est réformé le , à cause de ses blessures. Années suivantesEn 1801, il est accusé de 4 méfaits :
Pour sa défense, il publie en un mémoire justificatif, adressé au premier consul Bonaparte. Le , le Conseil de guerre supérieur de la 5e division militaire le juge innocent à l'unanimité. De 1801 à 1807, il traduit plusieurs opéras et devient lui-même librettiste. Le , il se trouve en Allemagne. Il rejoint par la suite Varsovie. Des officiers de gendarmerie y trouvent son train de vie suspect, bien au-dessus de ses moyens. Soupçonné d'intelligence avec l'ennemi russe, un ordre du jour de Napoléon daté de Varsovie prescrit d'arrêter l'ex-général et de le conduire à Mayence. Le , Napoléon écrit à Joseph Fouché à Ostérode, décrivant les méfaits d'Henri-Joseph Thüring de Ryss et le disant en ce jour à Saint-Pétersbourg. Il lui demande de prévenir les ministres du trésor public et de l'administration de la guerre pour suspendre sa pension et toute espèce de traitement. Sa trace se perd à ce moment-là. Thüring de Ryss a potentiellement rejoint la Russie. Le , Napoléon, alors à Finckenstein, ignore où se trouve l'ex-général, mais demande à Fouché d'étudier la possibilité de le juger et condamner par contumace. BibliographieOuvrages
Traductions
Sources
Liens externes
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