Helga Maria NovakMaria Karlsdottir
Helga Maria Novak (pseudonyme de Maria Karlsdottir) est une poétesse d'expression allemande de nationalité islandaise née à Berlin-Köpenick le et morte le [2] à Rüdersdorf (Brandebourg). BiographieEnfant abandonnée, elle se sépare vers l'âge de quinze ans de sa famille adoptive au moment où elle rejoint la Freie Deutsche Jugend (FDJ), l'organisation de masse de la jeunesse créée et mise au service du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), parti prédominant de l'Allemagne de l'Est. Elle y poursuit sa scolarité secondaire jusqu'en 1954. Elle étudie ensuite le journalisme et la philosophie à l'université de Leipzig jusqu'en 1957. Elle exerce différentes activités professionnelles : ouvrière à la chaîne, soudeuse, etc. Elle se marie à un ressortissant islandais en 1961, vit en Islande. Elle y travaille dans une pêcherie et dans une filature. Elle voyage également dans divers pays européens et aux États-Unis. Elle revient en RDA en 1965, reprend des études de littérature à Leipzig. La diffusion de textes de sa plume critiques envers le régime lui valent la destitution de la nationalité est-allemande en 1966. Commence une vie d'errance qui la mène tout d'abord à nouveau en Islande puis en Allemagne de l'Ouest (Berlin, Francfort-sur-le-Main), mais aussi en Yougoslavie et en Pologne où elle s'installe en 1987 dans la campagne cachoube proche par sa géologie et sa végétation des paysages brandebourgeois de son enfance. Elle est en butte à des tracasseries administratives en 2004 quand elle souhaite s'installer dans la région de Leipzig bien après la réunification allemande. RayonnementCela n'empêche pas Helga M. Novak d'être récompensée par de nombreuses distinctions littéraires, notamment le prix littéraire de la ville de Brême en 1968, ou celui du Brandebourg en 1997, même si certains milieux littéraires d'outre-Rhin regrettent amèrement qu'elle figure avec nombre de femmes de lettres parmi les oubliées de plus haute distinction littéraire, le prix Büchner. Peu connue en France, Helga M. Novak est toutefois signalée dans l'Anthologie bilingue de la poésie allemande que fait paraître Jean-Pierre Lefèbvre dans la collection de la Pléiade de Gallimard en 1993. Sa notice biographique y souligne une poésie « généralement simple, concrète, directe, [...] ». Une sélection, issue de son dernier recueil de poèmes, paraît en France au printemps 2007 sous le titre C'est là que je suis dans la collection Poésie des Éditions Buchet-Chastel, et un second (anthologie) Chaque pierre orpheline, aux éditions Hochroth, en 2013. La poésie d'Helga M. NovakLa poésie d'Helga M. Novak est marquée par les sentiments que suscitent l'errance, le rejet et l'exil : la révolte, la nostalgie et la mélancolie. La sobriété et la rudesse de sa production ont été signalées à raison, mais sont aussi à souligner la véhémence sans affectation de ses évocations amoureuses, la causticité des paradoxes de la politique qu'elle condamne ainsi que l'originalité de ses élégies naturalistes qui dépeignent ses paysages intérieurs et physiques. Elle dit à sa façon les affres de la condamnation existentielle à la liberté qui est la nôtre avec passion et ironie. Il est à espérer que l'Allemagne saura finir par reconnaitre dignement cette enfant perdue à la hauteur des services rendus à sa langue quand bien même elle aura, ce faisant, égratigné son pays natal. ŒuvresEn allemand
Autobiographies
Livres audio
En français
Notes et référencesLiens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia