Après avoir commencé sa carrière en tant que décorateur d'horloges, Hans Thoma entre en 1859 à l'Académie de Karlsruhe, nouvellement construite, où il a notamment pour professeur Ludwig des Coudres.
Il travaille ensuite, dans les années 1860 à Düsseldorf.
À l'occasion d'un long séjour à Paris, il rencontre Gustave Courbet, qui eut une influence profonde sur son œuvre.
Puis, il partage sa carrière entre Munich et Francfort-sur-le-Main. Il fait partie, avec Wilhelm Trübner (1851-1917), du groupe de peintres de l'éphémère Cercle de Leibl formé après la guerre. Ils peignent ensemble des scènes de la vie rurale[1].
Il voyage en Italie à Merano et Florence. Il est de ces « romains d'Allemagne » qui trouvent dans l'observation de l'art de la Renaissance les moyens d'une expression contemporaine, qui compta beaucoup dans la genèse du symbolisme européen de la fin du siècle[2].
Il est proche de Louis Eysen dont il défend le travail après sa mort et peint en compagnie d'artistes à Kronberg im Taunus.
Sa réputation et son talent sont bien établis après une exposition de 30 de ses toiles à Munich. En dépit de ses études, qui le mettent en contact avec les grands maîtres de l'époque, son style reste assez imperméable aux idées modernes. La peinture de Hans Thoma est davantage influencée par la jeunesse de l'artiste et sa région natale, où il juge la vie simple et idyllique, et par les premiers maîtres allemands, en particulier Albrecht Altdorfer et Lucas Cranach.
Christa von Helmolt: Hans Thoma. Spiegelbilder. Klett-Cotta, Stuttgart 1989, (ISBN3-608-76261-2).
Ursula Peters: Frau Anna Spier, portraitiert von Hans Thoma. In: Monatsanzeiger des Germanischen Nationalmuseums, Nr. 145. Nürnberg 1993, S. 1163–1166.
Hans Peter Buohler: [Art.] Thoma, Hans. In: Killy Literaturlexikon. Autoren und Werke des deutschsprachigen Kulturraums. Begr. von Walther Killy, hg. von Wilhelm Kühlmann (u. a.). Zweite, vollst. überarb. Auflage. Band 11. de Gruyter, Berlin/New York 2011, (ISBN978-3-11-022040-7), S. 484–486.
Felix Krämer, Max Hollein (Hrsg.): Hans Thoma. ‚Lieblingsmaler des Deutschen Volkes‘. Köln 2013, (ISBN978-3-86832-154-8).
Hans-Thoma-Kunstmuseum Bernau im Schwarzwald (Hrsg.): Hans Thoma. Stationen eines Künstlerlebens. Michael Imhof Verlag, Petersberg 2014, (ISBN978-3-7319-0009-2).
Frank Engehausen(de) (Hrsg.): Hans Thoma (1839–1924), zur Rezeption des badischen Künstlers im Nationalsozialismus und in der Nachkriegszeit. Jan Thorbecke Verlag, Ostfildern 2022 (Veröffentlichungen der Kommission für geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg, Reihe B, Forschungen; 231), (ISBN9783799595803).
Notes et références
↑ a et bVictor Class, « Voies de la Peinture allemande (1850-1900) », Dossier de l’art, hs - de l'allemagne mars 2013, p. 55.
↑ a et b« Siesta », sur Musée d'Orsay (consulté le ).
↑(en) « Paysage du Main », sur Neue Pinakothek, Munich (consulté le ).
↑(de) « Ermatingen », sur Musée de Karlsruhe (consulté le ).
↑D. Durbé, Le Post-Impressionnisme, Paris, Rive-Gauche ProductionsColl. Art en Mouvement, , 351 p. (ISBN2 86535 023 1), p. 90 Les courants spiritualistes.