Handroanthus serratifoliusÉbène verte, Ipé Handroanthus serratifolius
Feuillage d'ébène verte (Handroanthus serratifolius)
Handroanthus serratifolius, est une espèce d'arbre appartenant à la famille du Calebassier, les Bignoniaceae. Noms vernaculairesCommunément appelée ébénier de Guyane en français[3], Ipé sur les marchés internationaux, ou plus souvent ébène verte, ébène soufré en créole guyanais, Guinaati, Guinaati kiabici, Betha-bara (nenge tongo), tayɨ (Wayãpi), kwik (Palikur), arawone (Kali'na) en Guyane, Groenhart en hollandais du Suriname, Hakia, Iron wood au Guyana, Ipê, ipê-amarelo, Pau d'arco au Brésil[4],[5], Greenheart en anglais[6], ou ailleurs Yellow lapacho, Lapacho negro, Guayacan, Canaguate, Polvillo, Acapro, Tahuari negro, Puy, Yellow poui, Yellow ipe ou Pau d'arco amarelo[7]. TaxonomieL'ébène verte n'a aucun lien taxonomique avec les ébènes africaines qui appartiennent à la famille de Ebenaceae. RépartitionCet arbre originaire des forêts d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud pousse dans la végétation cerrado du Brésil, jusqu'à la Guyane, et de la Bolivie, et du Paraguay au nord de l'Argentine[8]. DescriptionC'est un arbre forestier tropical parmi les plus grands et les plus solides. Il atteint jusqu'à 45 mètres de hauteur tandis que la base peut mesurer de 1-2 mètres de diamètre. On le reconnaît notamment à sa spectaculaire floraison massive : ses fleurs en trompette jaune soufre s'épanouissent après la chute de son feuillage (souvent vers septembre en Guyane, en début de saison sèche). UsagesComme plusieurs espèces du genre Handroanthus, son bois est apprécié. C'est un bois dur cultivé commercialement, remarquable pour son extrême dureté et sa résistance au feu et aux ravageurs. Il est parfois commercialisé sous le nom de " bois de fer ", ou tout simplement comme " ipê " (tout le genre Tabebuia), ou comme lapacho (proprement Handroanthus serratifolius). Les propriétés technologiques, la composition chimique, la préservation, le séchage et le sciage de ce bois tropical ont été étudiées[4],[5],[9]. Le parvis de la bibliothèque François Mitterrand à Paris est construit en ébène verte[10]. Ses fleurs sont également employées dans la pharmacopée traditionnelle pour confectionner un sirop antitussif[3]. ChimieL'écorce de Handroanthus serratifolius contient des composés chimiques dont le lapachol, la quercétine et d'autres flavonoïdes[réf. nécessaire]. Son bois contient des alcaloïdes, des saponines et des anthraquinones[3]. Son bois contient des substances colorantes[11]. Histoire naturelleEn 1741, Barrère écrit sur cette plante ainsi : « BIGNONIA arbor, Hexaphylla, flore maximo, luteo, ebenus vulgo vocata. GUIRAPARIBA MARCG. Ebene Verte. BIGNONIA arbor, Hexaphylla, ligno Citrino. Ebene jaune. C'eſt une variété de la précédente ; ces deux eſpeces de Bignonia croiſſent dans la grande terre, ſur des montagnes peu élevées, & forment par la beauté & la multiplicité de leurs fleurs une eſpece de décoration très-agréable pour les Voyageurs. »[12] En 1775, le botaniste Aublet rapporte ceci : « 12. BIGNONIA (leucoxylon) foliis digitatis ; foliolis integerrimis, ovatis, acuminatis. Lin. Spec. 870. Bignonia leucoxylon, fruticoſa, floribus luteis. LOEFL.Amer.p.361. n.186. Leucoxylon arbor ſiliquoſa, quinis foliis, floribus nerii, alato ſemine. Pluk.Alm.215. t.200. f.4. QUIRAPAIBA vel URUPARIBA, Braſilienſibus ; PAO D'ARCO Luſitanis. Marcgr.Braſ. pag.118. cap.11. BOIS D'EBENE VERT DES HABITANS DE Caïenne. Cet arbre fleurit deux & même trois fois pendant l'année ; ce ſont ſes fleurs qui annoncent les pluies. Il perd ſes feuilles, on le distingue de loin dans les forêts par la beauté de ſes fleurs. »[13] En 1897, le Dr Heckel en dit cela dans son ouvrage : « Ebène verte [Greenheart des Anglais.] - Bignonia leucoxylon D. C. ; Tecoma leucoxylum Mart. (Bignoniacées). (Urupariba au Brésil). Alexitère renommé. L'écorce est regardée comme l'antidote du serpent et du mancenillier. Les habitants recueillent soigneusement les fleurs qu'ils conservent pour en faire des infusions pectorales. Le bois, à aubier blanc entourant un cœur jaune verdâtre, donne, par décoction, un puissant sudorifique (à étudier). »[6] Voir également
Les références
Liens externesRéférences taxinomiques
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