Hınıs (cheval)
Le Hınıs (prononcé [hɯnɯs], en turc : Hınıs'ın kolu kısası, littéralement « le Hınıs aux jambes courtes » ou Kolu Kisa, « jambes courtes »), est une race de chevaux de selle présumée éteinte ou très rare, originaire de la région d'Hınıs au Nord-Est de l'Anatolie, en Turquie, à laquelle il doit son nom. DénominationEn turc, son nom est Hinisin Kolu Kisasi (Ati)[1],[2], ce qui signifie « les jambes antérieures courtes du cheval Hinis »[3]. La race doit son nom à la ville de Hınıs[4]. D'après l'écrivain Giacomo Giammatteo, le nom de cette race de chevaux s'écrit avec une initiale en majuscule, car elle est nommée d'après un nom de lieu[5]. HistoireElle descend probablement de chevaux arabes turcs amenés dans la région sous l'Empire ottoman, où ils ont été croisés avec le poney anatolien présent sur place[3]. Il s'agissait peut-être des chevaux de la tribu irakienne des Muavin[4]. La constitution de la race Hinis semble assez récente, remontant à la fin du XIXe siècle[3]. Elle n'est pas reconnue par le gouvernement turc[6]. DescriptionD'après l'étude de l'université d'Oklahoma, il toise de 1,37 m à 1,45 m[1], celle de Yilmaz et ses collègues indiquant une taille de 1,35 m à 1,38 m[4]. Il s'agit d'une variété locale du poney anatolien[2],[7]. Sa plus importante caractéristique réside dans ses membres antérieurs courts[2]. Il possède aussi une poitrine très large et profonde, à l'origine de son excellente capacité respiratoire et pulmonaire, et de la taille de ses membres antérieurs[3]. L'ossature est très solide, les pieds sont durs et ont une corne noire[3]. La tête est large entre les deux yeux[3], eux-mêmes grands, et surmontés de petites oreilles[4]. L'encolure est courte et épaisse[4]. La queue, épaisse et touffue, est attachée haut sur la croupe[4]. Il est réputé robuste et endurant[3], agile et rapide, et facile à manœuvrer[8]. Ses utilisateurs apprécient sa capacité de récupération rapide[4]. Toutes les couleurs de robe simples se rencontrent[3], mais le bai est le plus commun[4]. UtilisationsIl est essentiellement monté[1]. En croisement avec le cheval arabe turc, il donne des chevaux de cirit[3]. Il était autrefois populaire pour ce sport, mais a été progressivement remplacé par des chevaux croisés avec l'Arabe[4]. Diffusion de l'élevageLe Hinis est répertorié comme éteint depuis 2003 dans la base de données DAD-IS de la FAO[2], une information répercutée dans l'évaluation du risque de menaces sur les races de chevaux domestiques menée par l'université d'Uppsala en 2007[9]. L'informateur turc Dr Ertuğrul Guleç indique dans l'étude de l'université d'Oklahoma (2007) que la race perdure en petits nombres dans la région d'Erzurum, avec un cheptel d'environ 500 têtes[3] confiné au Nord-Est de l'Anatolie, à la frontière avec le Caucase[4]. La race est néanmoins rare, très locale, et restait considérés comme potentiellement éteinte en 2016[8]. Notes et références
AnnexesArticles connexesLien externe
Bibliographie
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