Hôtel de Sagey d'ArrosHôtel de Sagey d'Arros
L’hôtel de Sagey d'Arros est un hôtel particulier situé à Ornans, dans le département français du Doubs. HistoireCe bâtiment fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. La construction se situe dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : il n'est pas dessiné sur le plan de la ville d'Ornans de 1753, et une plaque de cheminée à l'intérieur, dans l'ancienne cuisine porte la date de 1774. Cet hôtel particulier a été construit pour le couple de personnages suivant :
La famille de SAGEY, appartient à la noblesse d'armes, elle est originaire de Sagy en Bresse louhannaise, connue depuis Guillaume en 1269, et fixée en Franche-Comté depuis Philippe Ier en 1322. Elle porte; d'azur à la croix ancrée d'or. La famille d'ARROS, est originaire d'une des douze baronnies du Béarn, connue depuis Odde d'ARROS en 1097, cette lignée est installée à Metz depuis Jean d'ARROS en 1697. Elle porte : d'or à une roue de gueule écartelée d'argent à trois chevrons d'azur. La famille de CECILE, est originaire de Frasne-en-montagne, installée à Salins au XVIe siècle. Elle porte : bandée de gueule et d'argent à six pièces. La famille PILLEMENT de RUSSANGE est originaire de Lorraine, région de Lonwy et Vernay Elle porte : d'azur à trois colombes d'argent tenantes dans leurs becs un rameau d'olivier du même. Ce couple a six enfants qui naîtront vraisemblablement dans la maison :
La propriété sera reprise par Jean Hermand François Xavier de SAGEY né le , Il est seigneur de Pierrefontaine et Achicout en Artois, élève à l'école royale militaire, chevalier de la légion d'honneur, de St Lazare, de St Georges, il est fait vicomte par Louis XVI en 1784. Il épouse le , Véronique Claudine Françoise de CHAFFOY, née le à Besançon. Après une carrière militaire et politique sous l'ancien régime, l'empire et la restauration, il meurt à Ornans le . La famille de CHAFFOY est originaire de Chaffoy connue depuis 1150. Ils étaient seigneurs de Munans et Sorans. Charles de CHAFFOY, père de Véronique, obtient en 1774 l'érection de ses deux terres, en baronnie. Elle porte : losangé d'or et d'azur à la fasce d'argent. Par malheur, ce couple n'a que quatre filles, appelées les quatre demoiselles de SAGEY, qui dit-on, ont égayé la grande et belle maison d'Ornans
Avec ces quatre filles la survivance du nom de SAGEY s'éteint faute de descendance masculine. Le fils cadet, Claude (1811-1878), de François TESTE et Julie de SAGEY, est autorisé par décret de Napoléon III, en 1869, à relever le nom et les armes de SAGEY, et fonde la famille TESTE de SAGEY, encore représentée. Propriétaires suivants :
Il possède la maison jusqu'en 1838. le "M" signe de cette famille est visible sur le fronton en fer forgé du portail du jardin. Les MARLET comme beaucoup de familles bourgeoises d'Ornans portaient un blason : d'azur à trois merlettes d'argent
Adolphe François MARLET (1815-1885), était licencié en droit, avocat. Il était l'ami de Gustave Courbet, celui-ci l'a représenté comme l'un des personnages de l'Enterrement à Ornans. Il fit aussi des études artistiques à Paris, et est auteur de différents ouvrages poétiques, historiques sur Ornans et la Franche-Comté. Antoine François Marlet(1818-1858), rentier, tirant revenus d'un domaine de 41 hectares à Trepot. Il serait pour certains, aussi représenté à l'arrière de son frère sur le tableau "l'Enterrement à Ornans"
Alphonse Étienne François Raoul MARLET, et Adolphe Eugène Hermand MARLET.
(le Dr j. Meynier dans son ouvrage : essai historique sur Ornans, intitule la maison : Maison Cordier.)
et Charles Augustin GALLOIS, docteur en médecine, ophtalmologiste à Besançon, et son épouse Denise, Marie, Émilie POULET.
Un cabinet médical a été ouvert au rez-de-chaussée du bâtiment sur rue, de à . Depuis 1976, de nombreux travaux de restauration ont été réalisés. LocalisationL'hôtel est situé au 12 place Courbet à ORNANS, sur la rue principale, ou l'ancienne route qui reliait Besançon à Vuillafans. Il esl limité à l'arrière par la rue de la Plante, et le tracé de l'ancienne voie ferrée l'Hôpital du Grosbois-Lods, avec son viaduc. ArchitectureL'Hôtel particulier, construit à la place de plus petites maisons préexistantes, entre rue et jardin, est composé de trois bâtiments successifs séparés par deux cours intérieures. Les deux premiers bâtiments sont reliés par un escalier à double volée, les desservant. la partie inférieure de l'escalier, en pierre, est garnie d'une rampe en fer forgée, la partie supérieure de l'escalier, en bois, possède une rampe de balustres de bois peints.Une deuxième descente de pierre du côté droit de la cour, semble avoir existé, et a du disparaître au cours des siècles, vraisemblablement par vente. Les deuxième et troisième bâtiments sont reliés par un passage couvert et un escalier plus simple. Les façades sur rue et sur cour, à travées régulières, sont percées d'ouvertures cintrées en arc surbaissé. Elles sont décorées d'agrafes sur la façade sur rue. Le portail est également cintré, entouré de pierres moulurées, comme les fenêtres, avec également une agrafe. Son fronton de bois est à médaillon. Les toitures sont en petites tuiles plates, restaurées depuis 1981 par tranches successives, par anciennes tuiles locales de la Combe de Punay, et tuiles neuves de Bourgogne. La presque totalité des cheminées extérieures sur toiture a été conservée. L'entrée du jardin en arrière est limitée par une grille surmontant un mur et une porte en fer forgé entourée de deux colonnes de pierre.le Jardin, clos de murs (murs de pierres sèches à l'origine), avec escalier de pierre médian, est en terrasse sur quatre niveaux, les niveaux inférieurs horizontaux, la plus haute terrasse en pente. Il existe un puits dans le jardin, alimenté par une résurgence, comme la plupart des maisons de la rue. Ce puits alimentait la maison en eau courante, par d'anciennes conduites de plomb, avant l'adduction d'eau communale. La maison avait une vocation viticole, la vallée de la Loue était plantée de vignes sur ses coteaux jusqu'au début du XXe siècle. Hermand de Sagey possédait deux hectares et demi de vignes à Ornans (certainement sur le coteau derrière la maison) et Montgesoye. La pierre de pressoir est encore visible dans la cave cellier du deuxième bâtiment. Il existait une écurie pour les chevaux dans le troisième bâtiment; on y voit encore la mangeoire. Au-dessus de L'écurie était le grenier à foin et le logement du personnel. Un pigeonnier est situé dans les combles du deuxième bâtiment, avec une ouverture dans le toit, fermée lors de la réfection de 1981. Les boiseries du décor intérieur sont de style Louis XV en majeure partie et Louis XVI a minima. Notes et références
Sources
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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