Guy François (Le Puy-en-Velay, 1580-1650) est un peintre français marqué par la leçon du caravagisme et dont l'œuvre est principalement religieuse.
Biographie
On ignore tout de la formation de Guy François[1], mais on le retrouve à Rome en 1608, où il est membre de l'Académie de Saint-Luc. En 1613, il est de retour au Puy-en-Velay. Il ouvre un atelier, où travailleront son fils, Jean, et des peintres locaux, comme François Lombard, natif de Saint-Flour, ou Jean Solvain. Il reçoit beaucoup de commandes du clergé, mais aussi de grandes familles locales, comme les Polignac ou les La Rochefoucault.
À la mort de Guy François, survenue en 1650, c'est son fils Jean qui lui succède à la tête de son atelier.
Œuvre
Il peint une Adoration des bergers (thème qui revient souvent dans sa production) pour l'église du couvent des Récollets de Nyons. Il est également l'auteur de l'ex-voto de l'église Saint-Roch de Domeyrat, le Couronnement de la Vierge (avec un hommage au Saint Roch montrant ses plaies de Carlo Saraceni). Il peint pour la chapelle du collège des Jésuites de sa ville natale une Crucifixion, signée et datée de 1619, une Vierge apparaissant à saint Ignace de Loyola (sans doute postérieure puisque saint Ignace ne fut canonisé qu'en 1622), et une Adoration des Bergers.
Il reçoit en 1623 la commande d'une Présentation au Temple pour le collège des Jésuites de Cahors (aujourd'hui dans la sacristie de la cathédrale de Cahors). Il peint vers 1625-1630, un Saint Bruno en extase[2] pour l'église Saint Bruno de Bordeaux, et vers 1620-1630.
Sainte Marie-Madeleine pénitente (1620 - 1630), huile sur toile, 105 × 83 cm, Musée du Louvre, Paris[3]
Vierge à l'Enfant avec saint Joseph, saint Bruno et sainte Hélène (1626), huile sur toile, 214 × 156 cm, Bourg-en-Bresse, musée de Brou[4]
L’Incrédulité de saint Thomas, huile sur toile, 160 x 190 cm, Le Puy, église Saint-Laurent
Un saint Évêque entre une sainte martyre et sainte Catherine d’Alexandrie, huile sur toile, 260 x 210 cm, Craponne-sur-Arzon, église Saint-Caprais
Saint François en méditation, huile sur toile, 128 x 94 cm, Padoue, Musei Civici agli Eremitani
La Vierge à l’Enfant avec saint Bruno, huile sur toile, 79 x 59 cm, Le Puy, musée Crozatier
Vierge à l'enfant, pierre noire et rehauts de blanc sur papier marron clair teinté de lavis brun. H. 0,405 ; L. 0,280 m[5]. Beaux-Arts de Paris. Cette étude est à rapprocher de la Vierge du Rosaire de l'église Saint-Laurent du Puy, datée de 1619. L'artiste utilise une pierre noire très grasse et des aplats de blanc en rehaut, autant de procédés qui mettent en avant les ombres et les lumières mais également la richesse et le "grain" des matières. Cette étude témoigne d'une attention scrupuleuse à la réalité[6].
Notes
↑Il est souvent désigné comme Guy François II, pour le distinguer de son frère cadet, Guy François I, lui-même peintre
↑Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 24-27, Cat. 3.
Marie-Félicie Pérez, Guy François : Le Puy, 1578 ? - 1650, catalogue d'exposition, Le Puy, musée Crozatier, 1974.
Marie-Félicie Pérez, « Bilan de l'exposition Guy François », Revue du Louvre, 1974-6 p. 468-472.
François-Xavier Amprimoz, « Un tableau inédit attribué à Guy François : saint Polycarpe de Smyrne et saint Ignace d’Antioche (de 1614) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Bruno Saunier, Guy François et l'art de la réalité in les Dossiers de l'art, 2001
Arnauld Brejon de Lavergnée, « La prima generazione dei pittori francesi a Roma : Jean Boucher, Horace Le Blanc, Guy François e Valentin de Boulogne », dans Rossella Vodret (dir.), Roma al tempo di Caravaggio (1600-1630), cat. exp. Rome, Museo Nazionale di Palazzo Venezia, Saloni Monumentali, 16 novembre 2011-5 février 2012, Milan, Skira, 2012, vol.I, p.381-391.