Guerguerat
Guerguerat, Guergarat, ou Gargarate (berbère : ⴳⴰⵔⴳⴰⵔⵏ, Gargaren; arabe : گرگرات) est une localité frontalière située à l'extrême sud-ouest du Sahara occidental, sous contrôle marocain[1]. Pour le Maroc, Guerguerat fait partie de la province d'Aousserd, dans la région Dakhla-Oued Ed-Dahab. C'est le village le plus au sud sur la route nationale 1, avant le Mur Marocain, la ligne de cessez-le-feu entre le front Polisario, et le Maroc. Le poste frontière qui s'y trouve se nomme Bir Guendouz, comme la localité qui se trouve à 60 km à l'est, ce qui entraîne très souvent une confusion entre les deux[2]. Guerguerat compte moins de 50 habitants. Depuis 2004, on y trouve quelques commerces, un restaurant et un hôtel. Le poste-frontière dispose d'un scanner afin de contrôler les véhicules et leurs marchandises, le poste-frontière étant implanté dans une route commerciale entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne beaucoup de camions y transitent quotidiennement[3]. Au sud du mur Marocain se trouve une zone tampon surnommé « Kandahar[1] » (d'après la ville de Kandahar en Afghanistan), une zone démilitarisée de quelques kilomètres avant la frontière avec la Mauritanie[1], que le front Polisario inclut dans sa « zone libre ». La localité abandonnée de Lagouira se trouve au sud-ouest, à l'extrémité du Ras Nouadhibou (ancien cap Blanc). En , le Maroc entreprend de goudronner la route dans la zone démilitarisée entre le mur et la frontière mauritanienne[4] dans le cadre de ce que le Maroc qualifie d'opération anti-contrebande[5]. Pendant quelques mois, des forces de sécurité marocaines (gendarmerie royale) et des troupes du front Polisario (gendarmerie nationale) s'observent à une centaine de mètres d'écart, et la MINURSO déploie des observateurs sur la zone. Les Marocains se retirent unilatéralement en [6]. En octobre 2020, les indépendantistes du Polisario tentent de bloquer le trafic des marchandises aux alentours du poste-frontière, principale voie de passage vers l’Afrique de l’Ouest. Un escadron des Forces armées royales intervient trois semaines plus tard le 13 novembre[7], déloge les indépendantistes, et entreprend des travaux de remblai le long de la piste entre les postes-frontières marocain et mauritanien[8]. Cette intervention permet le rétablissement à nouveau des flux de transports sécurisés entre la Route nationale 1 (Maroc) et la Mauritanie[9]. Le front Polisario considère que l'intervention du Maroc hors de la ligne de cessez-le-feu est une violation de celui-ci et annonce la reprise des hostilités. En janvier 2021, il lance quelques roquettes en direction du Guerguerat[10]. Articles connexesNotes et références
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