Grand sylvainLimenitis populi Limenitis populi
Le Grand sylvain (Limenitis populi) est une espèce paléarctique de lépidoptères (papillons) de la famille des Nymphalidae et de la sous-famille des Limenitidinae. DescriptionC'est un grand papillon, l'envergure du mâle va de 70 à 80 mm. Le dessus est brun-noir à gris ardoisé barré d'une bande médiane blanche, bordé d'une ornementation en feston soulignée d'orange. Le verso est orange orné d'une ligne de taches blanches et bordé de la même ornementation en double feston.
ChenilleLa chenille est verte avec des taches marron et une paire de bandes latérales de couleur ocre. La tête est brune avec deux courtes excroissances dorsales alors que le mésothorax porte deux grands scoli[1]. Espèces prochesSes couleurs et leurs disposition peuvent évoquer le mâle de la carte géographique (Araschnia levana), mais ce dernier papillon est deux fois plus petit. BiologieLes œufs sont pondus un à la fois sur le dessus des feuilles et leur incubation dure environ 12 jours. La chenille est visible d'août à mai, avec hibernation au 3e stade. La chenille accroche sa chrysalide sur une feuille ou un rameau. Période de vol et hivernationLe papillon vole en une génération pour une durée de 8 à 12 jours entre fin mai et fin juillet. Son vol plané caractéristique, exclusivement dans les canopées sauf quand le mâle descend rechercher les flaques d'eau et les matières en décomposition, tandis que la femelle préfère la sève des arbres. C'est un des papillons qu'on peut voir venir s'alimenter au sol sur des excréments, sur des zones ouvertes, humides et ensoleillées. Plantes-hôtesLa plante-hôte principale est le tremble Populus tremula. Ce peut être aussi d'autres peupliers comme Populus nigra, Populus balsamifera[2]. Écologie et distributionUne remarquable étude a été publiée par Jacques Boudinot[3]. On le trouve depuis le centre et l'est de l’Europe jusqu'au Japon. En Europe, il est absent du sud (Espagne, Italie) et du nord (Angleterre, Scandinavie). En Belgique, où il est considéré "en danger critique"[4], il est devenu très rare et localisé à quelques forêts du sud du sillon Sambre-Meuse. Il semble également au bord de l'extinction au Luxembourg. En France métropolitaine, il est en fort déclin, rare ou a récemment disparu (par exemple en Picardie) de presque tout l'ouest et du sud-ouest ainsi que du pourtour méditerranéen (sauf des Alpes-Maritimes)[5]. BiotopeIl réside dans les forêts mixtes où la plante hôte de sa chenille est présente, les clairières de grands massifs boisés comprenant des peuplements de trembles (ou dans certains pays d'autres peupliers), les chemins forestiers bordés de grands arbres aux canopées jointives, avec sol localement frais et humide[6]. SystématiqueL'espèce Papilio populi a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Papilio populi[7]; replacé dans le genre Limenitis par Fabicius en 1807. Synonymie
Sous-espèces
Noms vernaculaires
ProtectionEn France, il est protégé dans la région Île-de-France[23]. Il est en forte et rapide régression depuis les années 1970-1980. Plusieurs causes sont évoquées : l'usage abondant des pesticides (qu'on retrouve dans l'air, dans les pluies et les rosées), mais surtout les modifications des forêts, en particulier le recul des trembles au profit d'autres espèces commercialement plus intéressantes, le nettoyage excessif des lisières, la disparition des clairières, l'augmentation du nombre de routes fragmentant les forêts et ouvertes à la circulation (⇒ collision avec les véhicules ou roadkill) Notes et références
Voir aussiLiens externes
Bibliographie
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