Le gouvernement précédent (Vervoort II) était une coalition composée du PS, du cdH et de DéFI du côté francophone, et du CD&V, de l'Open Vld et du sp.a du côté néerlandophone. À la suite des élections régionales du 26 mai 2019, cette majorité n'est plus reconductible, ne représentant plus que 40 sièges sur 89 au Parlement bruxellois. Si les partis de la majorité perdent tous des sièges, les écologistes (Ecolo et Groen) et le PTB-PVDA sont quant à eux en progression.
Dès le , Groen, l'Open Vld et one.brussels-sp.a commencent à négocier un accord de majorité pour le collège électoral néerlandophone[1].
Du côté francophone, le PS mène les discussions préliminaires. Rudi Vervoort et Laurette Onkelinx rencontrent des représentants d'Ecolo et du MR fin mai[2] ainsi que de DéFI[3], du PTB et du cdH début juin[4]. Le cdH s'exclut cependant des négociations le en annonçant choisir l'opposition à la suite de ses mauvais résultats électoraux[5]. Le PTB réclamant, en tant que parti unitaire, de monter à la fois dans la majorité francophone et dans la majorité néerlandophone, est écarté des discussions peu après[6]. Finalement, le , les socialistes francophones proposent une majorité francophone PS-Ecolo-DéFI[7]. L'Open Vld réclamera alors à ce que le MR fasse partie de la majorité francophone, ce qui sera refusé[8].
La volonté des libéraux flamands d'inclure les libéraux francophones dans la majorité sera à l'origine de plusieurs retards dans les négociations. Alors que les discussions autour d'un accord de gouvernement devaient commencer le [9], l'Open Vld n'acceptera de rejoindre la table des négociations qu'à partir du 1er juillet[10]. Le , alors que les négociations étaient sur le point d'être achevées, le MR demande à rentrer dans la majorité bruxelloise à la suite de son entrée dans les négociations en Région wallonne, ce qui sera refusé par les négociateurs bruxellois[11]. Le , l'Open Vld tentera une dernière fois d'inclure le MR dans les discussions en refusant de rejoindre la table des négociations, mais finira par céder et reprendra les discussions[12].
Le à 3h30, l'accord gouvernemental est bouclé et est présenté à la presse dans l'après-midi[13]. Le nouveau gouvernement prête serment le devant le Parlement bruxellois[14]. Le Parlement bruxellois vote la confiance au gouvernement le [15] ; sur 86 membres présents, 50 votent la confiance, 35 votent la méfiance et 1 s'abstient[16].
Historique du mandat
Elke Van den Brandt, ministre de la Mobilité, annonce fin sa volonté d'instaurer une taxe kilométrique à Bruxelles d'ici la fin de la législature ; selon elle, cette taxe permettrait de désengorger la capitale, de réduire les émissions de CO2 et d'encourager les navetteurs à privilégier les transports en commun[17]. Bien que la taxe kilométrique fasse partie de l'accord de gouvernement, la majorité est elle-même assez critique de la déclaration de la ministre, considérée comme prématurée, et déclare privilégier une concertation avec la Flandre et la Wallonie afin que la mesure n'isole pas Bruxelles[18].
Composition du gouvernement
Gouvernement régional
Poste
Titulaire
Parti
Ministre-président, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de Promotion de l'image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional
Secrétaire d'État à l'Urbanisme et au Patrimoine, aux Relations européennes et internationales, au Commerce extérieur, à la Lutte contre l'incendie, et à l'Aide médicale urgente (auprès de Sven Gatz)
Le , Elke Van den Brandt annonce se mettre temporairement en congé pour raison médicale jusqu'en mars 2023. Le temps de son absence, ses compétences sont reprises par d'autres ministres :
Barbara Trachte reprend ses compétences pour le gouvernement régional (Mobilité, Travaux publics et Sécurité routière).
Le , Pascal Smet annonce sa démission à la suite d'un scandale concernant sa décision d'inviter à Bruxelles Alireza Zakani, maire de Téhéran, dans le cadre d'une réunion internationale des maires[20]. Il est remplacé par Ans Persoons[21].