Gouvernement Erdoğan IIGouvernement Erdoğan II
(tr) 60. Türkiye Hükûmeti Recep Tayyip Erdoğan, en novembre 2012.
Le gouvernement Erdoğan II (en turc : 60. Türkiye Hükûmeti) est le soixantième gouvernement de la république de Turquie, en fonction entre le et le , durant la vingt-deuxième législature de la Grande Assemblée nationale. Majorité et historiqueDirigé par le Premier ministre islamo-conservateur sortant Recep Tayyip Erdoğan, ce gouvernement est constitué et soutenu par le seul Parti de la justice et du développement (AKP). À lui seul, il dispose de 341 députés sur 550, soit 62 % des sièges de la Grande Assemblée nationale de Turquie. FormationIl est formé à la suite des élections législatives anticipées du 22 juillet 2007. Il succède au gouvernement Erdoğan I, constitué et soutenu par le seul AKP[1]. Lors de ce scrutin, le parti au pouvoir connaît une forte progression, de l'ordre de douze points, atteignant 46,6 % des voix. Cependant, la montée du Parti républicain du peuple (CHP), principale force de l'opposition, et surtout l'entrée au Parlement du Parti d'action nationaliste (MHP) conduisent à un recul en sièges de l'AKP. Au cours de l'élection présidentielle, qui se tient au suffrage indirect du 27 avril, le ministre des Affaires étrangères et candidat de la formation au pouvoir, Abdullah Gül, échoue à remporter les deux tiers des voix requis par la Constitution. Le CHP, première force de l'opposition, réclame cependant l'annulation du scrutin auprès de la Cour constitutionnelle, arguant que moins des deux tiers des parlementaires y ont réclamé. La Cour lui donne raison le 1er mai, et un nouveau scrutin est convoqué le 6 mai, mais le boycott de l'opposition empêche de nouveau d'atteindre le quorum des deux tiers. Gül se rétracte alors, laissant l'élection sans candidat lors du troisième tour, le 9 mai. Tandis que le scrutin est reporté, le Premier ministre annonce, le 10 mai, la tenue d'élections législatives anticipées et d'un référendum constitutionnel visant à réduire de cinq à quatre ans le mandat des députés, de réduire de sept à cinq ans le mandat présidentiel et de faire élire le chef de l'État au suffrage universel direct au scrutin présidentiel suivant. SuccessionÀ l'issue de la législature, des élections législatives sont organisées le . Bien que progressant de nouveau en voix, l'AKP perd encore quelques sièges au profit du CHP et des Kurdes. Il conserve toutefois une nette majorité, qui lui permet de former le gouvernement Erdoğan III. CompositionInitiale (29 août 2007)
Remaniement du 1er mai 2009
Remaniement du 8 mars 2011
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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