À l'âge de huit ou neuf ans, Gorgô assiste à l'audience d'Aristagoras de Milet, envoyé par les cités grecques d'Ionie pour persuader Sparte de soutenir leur révolte contre l'Empire perse. Alors qu'Aristagoras offre à Cléomène une forte somme pour le décider, elle intervient pour dire : « Il causera ta perte, mon père, ce misérable étranger, si tu ne te dépêches pas de le chasser de la maison[1]. »
Par la suite, elle épouse son oncle, Léonidas, futur héros des Thermopyles[2]. Quand Démarate, en exil auprès de Xerxès Ier, veut prévenir les Grecs de la menace qui pèse sur eux, il envoie un message secret à Sparte, sous la forme d'une tablette de cire. C'est Gorgô qui a l'idée de faire gratter la cire, révélant ainsi le véritable message gravé sur le bois. Il n'est pas précisé si elle lit effectivement le message ou non. D'après d'autres anecdotes — qui la concernent elle-même ou les femmes spartiates en général — il semble cependant qu'elle sache lire.
Enfin, une anecdote rapportée par Plutarque illustre l'importance de la maternité dans le rôle joué par les femmes à Sparte :
Ayant été interrogée par une femme d'Attique : « Pourquoi êtes-vous les seules, vous autres Laconiennes, qui commandiez aux hommes ? », « C'est parce que, répondit-elle, nous sommes les seules qui mettions au monde des hommes[3]. »
↑(ar) Constantine Santas, James M. Wilson, Maria Colavito et Djoymi Baker, The Encyclopedia of Epic Films, Scarecrow Press, (ISBN978-0-8108-8248-5, lire en ligne)