Gontier de Soignies est un trouvèrewallon[1] dont l’activité littéraire s’est déroulée dans les années 1180 – 1220[2].
Biographie
Gontier de Soignies est originaire de Soignies dans le Hainaut, mais sa vie est inconnue. Dans son œuvre, il fait allusion à des voyages en France et dans le comté de Bourgogne, ainsi qu’à la protection du comte palatin Othon Ier de Bourgogne.
Une de ses œuvres (Lors que florist la bruiere) est citée dans Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole de Jean Renart, vers 1232-5252.
Œuvres
Il est l’auteur de chansons d’amour en français, conservées dans plusieurs manuscrits. On lui en attribue 34, mais 27 seulement sont considérées comme étant véritablement de lui[2]. Il pratique le genre de la rotrouenge, poésie lyrique caractérisée par un refrain interne, au milieu ou à la fin de la strophe.
Incipit des principales chansons
A la joie des oiseaus
L'an ke li dous chans retentist
Au tens gent que raverdoie
Biau m'est quant voi verdir les chans
Chanter m'estuet de recomens
Douce amours, ki m'atalente
Doulerousement comence
El mois d'esté que li tens rassoage
Li tans noveaus et la douçors
Lors que florist la bruiere
Merci, amors, ore ai mestier
Quant oi el bruel
Quant oi tentir et bas et haut
Quant li tens torne a verdure
Se li oisiel baisent lor chans
Tant ai mon chant entrelaissié
Éditions
Gontier de Soignies, Il canzoniere, éd. Luciano Formisano, Milan-Naples, 1980.
Les Chansons de Gontier de Soignies, éd. Terence Newcombe, révisée par H. H. Lucas et Nigel Wilkins, American Institute of Musicology, Neuhausen : Hänssler-Verlag, 1995.
Références
↑Collectif, Chansons des trouvères, Paris, Le Livre de Poche, , p. 897 :
« GAUTIER DE SOIGNIES. D'origine wallone »
↑ a et bJean Dufournet, Le Roman de la Rose ou De Guillaume de Dole de Jean Renart, éditions Champion, 2008, p. 426
Bibliographie
Grossel, Marie-Geneviève, « Trouvères du Hainaut », dans Image et mémoire du Hainaut médiéval, éd. Jean-Charles Herbin, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2004, p. 85-98.