Gnetum est un genre de plantes gnétophytes. Ce sont des plantes que l'on a longtemps considérées comme proches des plantes Angiospermes. On les estime plutôt proche des Gymnospermes à l'heure actuelle. Gnetum est le seul genre de la famille des Gnetaceae. Les espèces Gnetum africanum et, dans une moindre mesure, Gnetum buchholzianum sont récoltées surtout comme ressource alimentaire en Afrique, mais aussi comme plantes médicinales. Elles font l'objet de tentatives de domestication pour en généraliser la culture afin d'épargner les plantes sauvages[1].
Étymologie
Le nom de genre Gnetum est dérivé du malaisgnemon utan, suivant la description de la plante par le naturaliste hollandais Rumphius[2],[3].
Parmi les espèces étudiées jusqu'à présent, les Gnetum ont des capacités de photosynthèse et de transpiration considérablement inférieures à celles des autres plantes à graines, en raison de l'absence de multiples gènes chloroplastiques essentiels à la photosynthèse, un trait qu'ils semblent partager avec les autres membres vivants des Gnetophyta, Ephedra et Welwitschia, ainsi qu'avec les conifères[4].
Caractéristiques génératives
Les espèces de Gnetum sont des plantes aux sexes séparés, il existe des espèces monoïques ou dioïques. Les fleurs d'un sexe sont disposées en grappes dans des inflorescencesracémeuses. Le nucelle de l'ovule est entouré de trois gaines. Les graines contiennent deux cotylédons.
Les phylogénies moléculaires basées sur les séquences nucléaires et plastidiales de la plupart des espèces indiquent une hybridation entre certaines espèces d'Asie du Sud-Est[8].
De nombreuses espèces de Gnetum sont comestibles, les graines étant grillées et le feuillage utilisé comme légume-feuille[11]. Il n'y a aucun danger à consommer le fruit ou les graines[12].
Une étude a également été réalisée sur la plante pour voir si elle avait des propriétés médicinales, découvrant certains effets anticoagulants dus à sa teneur en stilbénoïdes. La famille des Gnetaceae est bien connue comme une riche source de stilbénoïdes d'origine végétale ainsi que les Cyperaceae, Dipterocarpaceae, Fabaceae et Vitaceae[13].
Conservation
Certaines espèces de Gnetum sont en danger de disparition. Les habitats sont détruits et les arbres sont abattus pour créer des industries. La forêt tropicale est détruite et de nombreuses espèces sont en voie d'extinction, comme Gnetum oxycarpum. Les forêts tropicales sont détruites et transformées en terres agricoles. Les Gnetum ne vivent que dans une petite partie de la forêt tropicale.
↑N. Deng, C. Hou, C. Liu, M. Li, I. Bartish, Y. Tian, W. Chen, C. Du, Z. Jiang et S. Shi, « Significance of Photosynthetic Characters in the Evolution of Asian Gnetum (Gnetales) », Frontiers in Plant Science, vol. 10, , p. 39 (PMID30804953, PMCID6370715, DOI10.3389/fpls.2019.00039)
↑Chen Hou, Aelys M. Humphreys, Olle Thureborn et Catarina Rydin, « New insights into the evolutionary history of Gnetum (Gnetales) », Taxon, vol. 64, no 2, , p. 239–253 (DOI10.12705/642.12, lire en ligne)
↑Gregory W. Stull, Xiao-Jian Qu, Caroline Parins-Fukuchi, Ying-Ying Yang, Jun-Bo Yang, Zhi-Yun Yang, Yi Hu, Hong Ma, Pamela S. Soltis, Douglas E. Soltis, De-Zhu Li, Stephen A. Smith et Ting-Shuang Yi, « Gene duplications and phylogenomic conflict underlie major pulses of phenotypic evolution in gymnosperms », Nature Plants, vol. 7, no 8, , p. 1015–1025 (PMID34282286, DOI10.1038/s41477-021-00964-4, S2CID232282918, lire en ligne)
↑Dong Ren, Conrad C. Labandeira, Jorge A. Santiago-Blay, Alexandr Rasnitsyn, Chungkun Shih, Alexei Bashkuev, M. Amelia V. Logan, Carol L. Hotton et David Dilcher, « A Probable Pollination Mode Before Angiosperms: Eurasian, Long-Proboscid Scorpionflies », Science, vol. 326, no 5954, , p. 840–847 (PMID19892981, PMCID2944650, DOI10.1126/science.1178338, Bibcode2009Sci...326..840R)
↑Hyosig Won et Susanne S. Renner, « Dating Dispersal and Radiation in the Gymnosperm Gnetum (Gnetales)—Clock Calibration when Outgroup Relationships Are Uncertain », Systematic Biology, vol. 55, no 4, , p. 610–622 (PMID16969937, DOI10.1080/10635150600812619)
↑Hoe, V.B. and Siong, K.H., "The Nutritional Value of Indigenous Fruits and Vegetables in Sarawak,"Asia-Pacific Journal of Clinical Nutrition, Vol. 8, no. 1, 1998, pp 24-31