Glyceria maxima est une plante herbacée, vivace, aquatique, aux rhizomes allongés, épais. Les tiges (chaumes) robustes, dressées, ont de 80 à 200 cm de long et jusqu'à 10 mm de diamètre. La plante produit de nombreuses pousses végétatives et un tapis de rhizomes rampants en été et en automne, qui contribuent à son expansion[2],[3].
Les feuilles, glabres, vert vif, sont parfois teintées de rouge lorsqu'elles sont jeunes, surtout dans la gaine.
La gaine est tubulaire sur une grande partie de sa longueur, principalement à nervation croisée.
La ligule est une membrane non ciliée, de 3 à 6 mm de long, entière ou légèrement divisée.
Le limbe foliaire est plat, brusquement pointu à l'apex, de 30 à 60 cm de long sur 7 à 20 mm de large, rugueux sur les bords et parfois sur la face inférieure (abaxiale), lisse sur la face supérieure (adaxiale)[2],[4].
L'inflorescence est une panicule ouverte, lâche, devenant plus dense par la suite, de contour oblong ou ovale, de 15 à 45 cm de long, aux épillets nombreux. Les ramifications primaires de la panicule sont étalées,au nombre de 4 à 10 par nœud, ascendantes obliquement, relativement épaisses, scabres[2],[3].
Les épillets, jaunes ou verts, teintés de violet, oblongs, comprimés latéralement, de 5 à 12 mm de long sur 2 à 3,5 mm de large, comprennent 4 à 10 fleurons fertiles, avec des fleurons atrophiés à l'apex. Les épillets fertiles sont pédicellés, avec un pédicelle de 1 à 10 mm de long. Il se désarticulent à maturité sous chaque fleur fertile.
Les glumes, similaires entre elles, persistantes, étroitement ovales, à 1 nervure, sont plus courtes que l'épillet. La glume inférieure, oblongue ou ovale, fait 2 à 3 mm de long sur 0,6 à 0,8 mm de large. La glume supérieure, oblongue ou ovale, à l'apex obtus ou aigu, fait 3 à 4 mm de long.
Les fleurons ont une lemme fertile, lancéolée ou ovale, à l'apex obtus, de 3 à 4 mm de long, membraneuse, à 7 nervures, et une paléole, à l'apex obtus, aussi longue que la lemme.
Les lodicules, au nombre de 2, sont oblongs, charnus. Les étamines, au nombre de 3, portent des anthères de 1,5 à 2 mm de long.
Les fleurons apicaux, stériles, ressemblent à des fleurs fertiles mais sous-développées[2],[3].,[4].
Port de la plante.
Gaine.
Ligule.
Épillets.
Le fruit est un caryopse de forme ellipsoïde, de 1,5 à 2 mm de long, au péricarpe adhérent. L'embryon a une longueur égale à 20 de celle du caryopse. Le hile linéaire est aussi long que le caryopse.
Glyceria maxima pousse dans les zones humides ou occasionnellement inondées, le long des berges des cours d'eau à faible débit, canaux d'irrigation, fossés de drainage, lacs et étangs, principalement dans les régions tempérées. Cette plante pousse bien dans l'eau jusqu'à 75 cm de profondeur et peut supporter des profondeurs allant jusqu'à 1,5 mètre. Dans les eaux plus profondes, elle forme souvent des nattes flottantes qui restent attachées aux berges des ruisseaux ou des étangs.
Dans son aire de répartition d'origine, Glyceria maxima pousse depuis les plaines jusqu'à des altitudes élevées dans les zones de montagne[3].
Taxinomie
Étymologie
Le nom générique, Glyceria, dérive du grec ancien γλυκερός (glyceros), « doux », en référence à la saveur des graines de Glyceria fluitans, consommées en grande quantité dans les pays slaves, sous forme de bouillie[6].
L'épithète spécifique, maxima, est un adjectif latin, superlatif de magnus « grand », en référence à la taille de cette plante par rapport aux autres espèces du genre[7].
↑(en) Alain Peeters, Cécile Vanbellinghen, John Frame, Wild and Sown Grasses: Profiles of a Temperate Species Selection, Ecology, Biodiversity and Use, Food & Agriculture Org., , 311 p. (ISBN9789251051597), p. 171.
↑« Glyceria maxima », sur La flore de Bourgogne - Biologie végétale Dijon - UFR Science Vie, Terre et Environnement (consulté le ).
↑(it) « Glyceria maxima », sur Un Mondo Ecosostenibile (consulté le ).