Giovanni FabbroniGiovanni Fabbroni
(fr) « Jean-Valentin-Mathias Fabbroni » Profil de Giovanni Fabbroni. Médaillon, Musée d'histoire naturelle de l'Université de Florence (section de zoologie, La Specola).
Giovanni Valentino Mattia Fabbroni, francisé en « Jean-Valentin-Mathias, chevalier Fabbroni » (° - Florence † - Pise[1]), est un physicien, chimiste, agronome et parlementaire toscan des XVIIIe et XIXe siècles. Franc-maçon, en 1776 à Paris il fut reçu dans la célèbre Loge des Neuf Sœurs, où le il participa à l'initiation de Voltaire[2]. BiographieScientifique toscanGiovanni Fabbroni appartenait à une famille noble originaire de Pistoie. Naturaliste distingué, ami et le collaborateur de Felice Fontana, Fabroni enseigna les sciences à Florence et à Pise. Chargé de diverses missions scientifiques par le gouvernement toscan, il fut envoyé en France par le grand-duc Léopold pour y étudier les découvertes nouvelles, et, à son retour à Florence, fut nommé vice-directeur, puis directeur du cabinet de physique du grand-duc. Commissaire de la Toscane (1798) pour la vérification de l'unité des poids et mesures, il concourut à cette vérification, ainsi qu'à la fixation spéciale de l'unité de poids. Parlementaire français
En 1807, lors de la réunion de la Toscane à l'Empire français, Fabbroni dressa les tables de comparaison des mesures de son pays avec le mètre et ses dérivés. Après avoir reçu d'importantes missions scientifiques et politiques des divers gouvernements qui se succédèrent en Toscane au commencement du XIXe siècle, il fut nommé par Napoléon Ier, le [3], député de l'Arno au Corps législatif, et reçut également le titre de chevalier de l'Empire, et les fonctions de maître des requêtes au Conseil d'État (1810) et de directeur des ponts et chaussées dans les départements au-delà des Alpes : en cette qualité, il fit exécuter des travaux considérables et contribua beaucoup à faire entreprendre en Italie l'exploitation des mines de houille et répandre l'emploi de ce combustible. Après la restauration de la maison de Lorraine en Toscane, il se consacra à l'enseignement (il était professeur honoraire des universités de Pise et de Wilna[4]). Il était d'autre part commissaire impérial pour les mines, hauts-fourneaux, et forges du Grand-duché de Toscane et membre correspondant de l'Institut royal de France[4]. Le chevalier Fabbroni, dont les connaissances étaient très étendues, a composé un grand nombre d'ouvrages estimés sur l'agriculture et la botanique, l'économie politique et l'économie rurale, l'histoire naturelle, la chimie, la physiologie, la physique et l'archéologie. Il perfectionna les procédés de la peinture, améliora les vins, découvrit la manière de faire le borax, et publia sur la chimie, l'agriculture et l'économie, une foule d'ouvrages utiles. Ses Mémoires sont insérés dans les Annales de chimie. On a aussi de lui un Éloge de d'Alembert (1784). Un cratère de la Lune porte son nom. La bibliothèque du Museo Galileo de Florence conserve une grande collection de documents d’archive divisée en deux parties: la plus grande, un fond dit « Fondo Fabbroni »[5], et le « Carte Fabbroni »[6]. Il s’agit là de nombreuses lettres concernant l’histoire du Musée Royal de physiques et d’histoire naturelle de Florence, permettant de suivre pas à pas le parcours des activités d’étude et de recherche de cet institut, ainsi que sa gestion. Aussi, à travers plusieurs de ces documents, que Fabbroni voulut toujours conserver dans son archive privé, le conflit qui l’opposa à Felice Fontana apparait avec évidence. Le fond, en somme, représente une tranche de vie politique et culturelle de la Toscane en période de grands bouleversements politiques et institutionnels et offre une entrevue sur le contexte scientifique de fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. Titres
Distinctions
Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
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