Envoyé, en 1623, en Espagne sous les ordres du comte d’Egmont, il en revint avec le commandement d’une compagnie de 300 hommes d’infanterie, puis d’une compagnie de 100 hommes de cavalerie, avec laquelle il prit part au siège de Breda. Membre du conseil de guerre, il fut nommé par commission du , gouverneur de Philippeville où il fonda le monastère des Récolletines. Chargé du gouvernement de l’Artois en 1644, il eut à défendre cette province contre les entreprises des Français, et se distingua en différentes occasions, notamment lorsque, le , il repoussa les ennemis qui menaçaient les faubourgs de Saint-Omer. Nommé, en 1649, gouverneur de Tournai et du tournaisis et capitaine-général des armées[1], il fut reçu avec un grand faste dans sa ville. Il est vrai qu’il était, ainsi que sa femme, proche parent de Christine de Lalaing, princesse d’Epinoy, restée chère au cœur des Tournaisiens.
Il fut commis en 1635 au renouvellement des lois de Flandres et, en 1654, de nouveau gouverneur de l’Artois. Gentilhomme de l’archiduc Léopold et de Don Juan d’Autriche, il fut chargé, en qualité de commissaire plénipotentiaire, de régler la délimitation des provinces avec les États de Hollande en exécution du traité de Münster.
En 1667, Louis XIV vint mettre le siège devant Tournai. Le vieux marquis organisa la défense, mais tout manquait à l’Espagne décadente. Son fils, Ferdinand, chanoine de Tournai, exhortait les habitants à la résistance. En vain : les bourgeois, francophiles par tradition, livrèrent la ville aux Français. Gillion-Othon se retira dans son château, mais, après trois jours, il fut obligé de se rendre. Louis XIV le reçut avec de grands égards. À Bruxelles, on l’accusa de trahison. Cependant, après enquête, il fut innocenté. Il mourut désespéré à Trazegnies en 1669. C’était un homme intelligent, ambitieux, habile courtisan, ne reculant devant rien pour redresser la fortune de sa maison, qui avait fort fondu…
Armes
Bandé d'or et d'azur de six pièces, à l'ombre de lion de sable, brochant sur le tout, à la bordure engrêlée de gueules
Eugène François Charles, marquis de Trazegnies, né le , décédé le (à l'âge de 57 ans), Maître de camp. Marié le avec Catherine Charlotte Scheiffart van Mérode, dame de Villemont et de Rémersdael, décédée en 1718.
Albert-François, vicomte de Clermont, né le , décédé le (à l'âge de 66 ans), Chanoine de Tournai[3].
Ferdinand François, né le , décédé le (à l'âge de 48 ans), Prévôt de Nivelles[3].
Procope, né le , décédé le (à l'âge de 24 ans). Marié avec Louise Marie d'Aragon, décédée le .
Thérèse Anne Françoise, née le , décédée. Mariée le avec Charles François de La Baume, marquis de Saint-Martin-le-Châtel et de Pesmes, comte de Thorey, baron de Caromb, de Suzette et de Saint-Hippolyte, né le , Marboz, décédé en 1688, Pesmes (à l'âge de 77 ans), Gouverneur de Dôle pour le roi d'Espagne.
Brigitte Marguerite Isabelle, née le , décédée. Mariée le avec Ferdinand Joseph de Hamal, baron de Vierves, comte de Hamal, seigneur d'Oignies, décédé en 1707.
Les huit blasons du côté droit se lisent comme suit : Trazegnies, Werchin, Pallant, Lalaing, Gavre, Rubempré, Lesclatière, Brandclayseau.
Gisant de Gillion-Othon de Trazegnies et de son épouse Jacqueline de Lalaing sculpté par Lucas Faydherbe (1669). - Église Saint-Martin. Les huit blasons du côté gauche se lisent comme suit : Lalaing, Renebourg, Montmorency, Egmont, Langle-Wavrin, Ognies, Licoves, Withem[6].
« La reconstruction ne fut entreprise qu’à partir de 1630 par le deuxième marquis de Trazegnies, Gillion-Othon, époux de la comtesse Jacqueline de Lalaing -Hoogstraeten depuis 1631. »
↑Marie Anne Françoise de Wissocq, apporta Bomy en 1669 à son mari Octave Joseph de Trazegnies, comte de Fléchin, vicomte d'Armuyden (1637-1696), quatrième fils de Gillion Othon, marquis de Trazegnies, et de Jacqueline de Lalaing
↑Le 24 septembre 1988 la poste belge a émis un timbre de 13 F représentant ce gisant
↑Albert-François, vicomte de Clermont et de Bilsteyn, prévôt de Nivelles, chanoine de Tournai fera élever ce monument mural le représentant ainsi que son frère Ferdinand-François.