GildaGilda
Affiche originale de 1946 de Style A
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Gilda est un film américain réalisé par Charles Vidor, sorti en 1946. C'est le troisième des quatre films dans lequel Vidor dirige Rita Hayworth, film qui fait de l'actrice un mythique « sex symbol » et constitue l'apogée de sa carrière. En 2013, le film est inscrit au National Film Registry. SynopsisJohnny Farrell, joueur professionnel, débarque à Buenos Aires, en Argentine. Il se lie d'amitié avec Ballin Mundson, le propriétaire d'un casino, dont il devient l'associé. À l'issue d'un voyage d'affaires, Ballin revient, accompagné de celle qu'il vient d'épouser : l'extraordinaire Gilda. Le hasard et la prédestination veulent qu'elle soit une ex-compagne de Farrell. Ballin confie à Farrell la garde de Gilda. L'ancien amour renaît de ses cendres mais Farrell est en proie à la haine, la jalousie. Ballin, quant à lui, assoiffé de pouvoir, prépare l'organisation d'un trust international visant le monopole mondial du commerce d'un métal rare : le tungstène. Il réunit autour de lui un cartel d'hommes d'affaires, organisation secrète dont il est le chef. La passion qui le lie à Gilda, lui fait commettre des erreurs qui ruinent son plan. Pour échapper à la police il fait croire à sa mort dans un accident d'avion. Gilda, veuve de Ballin, épouse Farrell en secondes noces. Ce dernier prend la succession de Ballin à la tête du cartel du tungstène. Il accuse Gilda d'infidélité, et lui reproche de ne pas respecter la mémoire de son défunt mari. Gilda provoque alors Farrell et démontre à tous qu'elle est effectivement cette épouse infidèle qu'il a lui-même épousée. Ballin, que l'on croyait mort, resurgit. Il menace d'éliminer Farrell et Gilda. Mais Ballin est tué in extremis par Oncle Pio, l'employé-philosophe du casino et ange-gardien de Gilda. Farrell s'apprête à se dénoncer, mais la police se désintéresse du meurtre d'un homme déjà déclaré mort. Gilda et Farrell se réconcilient et rentrent chez eux à New York. Fiche technique
Distribution
Et, parmi les acteurs non crédités :
ProductionTourné au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le film est entièrement dédié à la gloire de la vedette de la Columbia, Rita Hayworth. Après deux ans d'absence, principalement consacrés à la naissance de sa fille Rebecca, elle fit savoir sa volonté de revenir sur les écrans. Harry Cohn, directeur de la Columbia, mit alors en chantier un film bâti uniquement autour d'elle. La production ne disposant pas d'un scénario complet, Gilda fut construit au jour le jour, comme le film de Michael Curtiz, Casablanca.
ScénarioUne première version du scénario, d'après un récit de E. A. Ellington, avait été écrite par Marion Parsonnet et remaniée par la suite par la productrice Virginia Van Upp (qui avait déjà écrit un autre succès de Hayworth, La Reine de Broadway). De nouvelles scènes et de nouveaux dialogues furent ajoutés en cours de tournage. Les deux numéros musicaux Put the Blame on Mame et Amado mio furent réalisés à la fin du tournage et une partie des dialogues fut encore remaniée. TournageLa photographie en noir et blanc de Rudolph Maté avec ses effets contrastés en font un des sommets du film noir. Les numéros musicaux, les décors somptueux et les costumes de Jean Louis, contribuèrent également au succès du film. Dans une scène devenue morceau d'anthologie, Rita Hayworth, vêtue d’un fourreau de satin noir, retire ses longs gants en chantant l’incendiaire chanson Put the Blame on Mame : le dénudement progressif des mains qui suggère un « strip-tease » intégral en biaisant la censure du code Hays, reste un des sommets de l’érotisme au cinéma[2]. Comme pour Amado mio, c'est Anita Ellis qui lui prête sa voix. Mais plus tôt dans le film, c'est bien Rita Hayworth qui chante la version de Put the Blame on Mame avec guitare[3]. La chorégraphie qui accompagne le numéro musical est créée par le chorégraphe de Rita Hayworth, Jack Cole, à partir d'un réel numéro de strip-tease de la comédienne burlesque Charmaine[4]. Pour ce même numéro musical, le couturier Jean-Louis s'inspire de la robe visible sur le tableau de John Singer Sargent intitulé de façon informelle Madame X pour créer la robe fourreau qui laisse nues les épaules de l'actrice[4]. AccueilL'affiche originale du film portait le slogan « There NEVER was a woman like Gilda! »[5] (littéralement « Il n'y a jamais eu une femme comme Gilda ! »). Le film est immédiatement un succès retentissant : aux États-Unis, il rapporte 3,75 millions de dollars de recette dès sa première sortie[4] ! DistinctionsLe film a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 1946[6]. Autour du filmLe nom « Gilda » a été inscrit[7] sur l'une des bombes atomiques testées en 1946 sur l'atoll de Bikini, et une photo de « Gilda » a été collée sur l'engin. Références dans d'autres œuvresDans le film Les Évadés, les prisonniers assistent à une projection de Gilda, la scène étant celle où Rita Hayworth balance ses cheveux en arrière[8]. Notes et références
Liens externes
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