Gilbert Bachelu
Gilbert Désiré Joseph Bachelu, né à Dole en Franche-Comté le , mort du choléra à Paris le , est un général français de la Révolution et de l’Empire. BiographieCarrière sous la Révolution et le ConsulatFils de Claude Bachelu (conseiller-maître à la Cour des comptes de Dole), marié à Victoire Baptistine Muraire, divorcée du comte Jean-Baptiste Henry Collin de Sussy, puis séparé. Bachelu est reçu, le , à l'école d'application de l'artillerie et du génie, en qualité d'élève sous-lieutenant. Capitaine en 1795, il fait la campagne du Rhin et suit Jean Victor Marie Moreau dans sa retraite en Allemagne. Passé en Égypte, il y est nommé chef de bataillon par Kleber pour sa belle conduite au siège du Caire le . En 1801, il est sous-directeur des fortifications, puis il fait, comme colonel du génie, l'expédition de Saint-Domingue, sous les ordres du général en chef Leclerc qui en fait son aide de camp. Il assiste au combat de la Crête-à-Pierrot où il dirige le placement des troupes dans les lignes de circonvallation établies sur la droite de l'Artibonite. Chargé de porter en France les dépêches du commandant par intérim, le colonel Bachelu revient à Rochefort le de cette malheureuse expédition avec la veuve de son général Pauline Bonaparte. Officier de l'EmpireChef d'état-major de Soult au camp de Saint-Omer (1803-1805), il passe chef d'état-major du génie au camp de Boulogne où il reçoit la décoration de chevalier de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII. Officier du même ordre le 25 prairial, il reçoit le commandement du 11e d'infanterie de ligne en 1805. Sous les ordres du général Marmont qui commande l'armée de Hollande, il participe à la campagne d'Autriche en 1805 où il se distingue à Austerlitz, puis est cantonné dans le Frioul. Il passe, en 1807, en Dalmatie, conquiert les bouches de Cattaro et attaque, le , à Castelnuovo (actuel Herceg Novi), 5 000 Monténégrins, soutenus par deux bataillons russes, et les culbute à la baïonnette. Il effectue une marche à travers la Croatie. Général de brigade le , après Essling et Wagram (brigade du 11e corps de la division Clausel), il retourne à Fiume et en Illyrie où il combat les Turcs. Baron de l'Empire par décret du et lettres patentes du (Saint-Cloud)), puis commandant en second à Dantzig en 1811, il participe à la campagne de Russie dans la division Grandjean sous Macdonald et commande l'arrière-garde pendant la retraite principalement au siège de Dantzig. Bachelu a chassé les Russes de la position de Stublau (en), et le , il a repoussé l'attaque générale dirigée par Matveï Platov sur les faubourgs de la place. Il s'illustre durant le siège de Dantzig jusqu'à la capitulation du . Le , il est nommé général de division. Cent-Jours et RestaurationAprès avoir reçu de la Restauration la croix de Saint-Louis le , il suit la campagne des Cent-Jours, commande la 5e division d'infanterie du 2e corps d'armée de Reille, prend part au premier engagement du sur la Sambre, se distingue aux Quatre-Bras. À Waterloo, il est blessé lors de l'attaque de la ferme fortifiée d'Hougoumont. Il rentre à Paris après le licenciement de l'armée de la Loire, et, le , il est arrêté, incarcéré pendant quatre mois, puis exilé. Revenu en France en 1817, il est rayé du cadre de l'état-major par suite de la mesure générale prise par le gouvernement royal en 1824. Il est brièvement gouverneur militaire de Lyon fin 1830. Le , le département du Jura l'élut[1] député, contre M. Lempereur de Saint-Pierre[2]. Aux élections du , il échoue[3] contre le même M. Lempereur de Saint-Pierre[4], mais, le , le 1er collège électoral du Jura lui rend son siège[5] à la Chambre des députés, contre M. Dusillet[6], maire de Dole. Bachelu vote à la Chambre avec la gauche dynastique. Il n'est pas réélu à la législature suivante, mais, le , le 4e collège électoral de Saône-et-Loire (Chalon-sur-Saône) l'envoie[7] à la Chambre, en remplacement de M. Thiard, qui a opté pour un autre collège : le général-baron a été préféré à M.Lerouge[8]. Il a obtenu la croix de commandeur de la Légion d'honneur le . Réélu[9] dans le même collège, le , contre le général Brunet Denon[10], il échoue[11] aux élections du contre ce même concurrent. Retraité comme général de division le , il est mort à Paris le , âgé de 72 ans. Carrière militaire
Carrière civile
Distinctions
Notes et références
Source partielle
Liens externes
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