George Washington WilliamsGeorge Washington Williams
George Washington Williams, né le à Bedford Springs, Pennsylvanie, mort le à Blackpool, Angleterre, est un pasteur chrétien baptiste, avocat, historien américain. Il est connu pour être le premier à avoir dressé une histoire scientifique des Afro-Américains. BiographieJeunesse et formationGeorge Washington Williams est le fils d'un ouvrier Thomas et d'Ellen Rouse Williams tous deux afro-américains[1]. À 14 ans, il s'échappe de sa famille et s'inscrit dans l'armée et combat aux côtés des troupes de l'Union durant la Guerre de Sécession sous un nom d'emprunt[2]. CarrièreAprès cette guerre, Williams part au Mexique parmi les Américains qui rejoignent l'armée républicaine sous le commandement du général Espinosa, pour renverser l'empereur Maximilien[3]. Il est nommé lieutenant, apprend un peu d'espagnol et se forge une réputation de bon tireur. Il retourne aux États-Unis au printemps 1867[2]. Après la guerre il étudie la théologie à Cambridge, Massachusetts. Il est ordonné pasteur baptiste et exerce son pastorat à Boston et à Cincinnati en Ohio[4]. Il devient ensuite avocat et sera le premier afro-américain à être élu à l'Assemblée générale de l'Ohio[5]. HistorienSon travail le plus notoire est celui d'historien. Il est l'auteur de la première histoire des Afro-Américains aux États-Unis, qui est publiée en deux volumes : History of the Negro Race in America 1619–1880 en 1882, 1883[6], ouvrant ainsi un nouveau champ de l'historiographie américaine. Dans son entreprise d'historien des Afro-Américains, il est suivi par Carter G. Woodson, W. E. B. Du Bois, sa rigueur d'historien est honoré par John Hope Franklin qui le fera redécouvrir à partir d'un article de 1946 et lui consacrera une biographie[7],[8]. En outre, il a écrit un livre sur les United States Colored Troops, traitant de la participation des Afro-Américains à la guerre de Sécession : A History of Negro Troops in the War of Rebellion (1887)[2]. Rencontre avec Léopold II de BelgiqueEn 1889, Williams a une entrevue avec le roi Léopold II de Belgique. À ce moment-là, l'État indépendant du Congo vient d'être créé, le roi des Belges en est son Roi-Souverain depuis quatre ans à peine. Malgré les objections du monarque, Williams se rend en Afrique centrale voir les conditions de vie des Congolais. Les Congolais le surnomment Mundele Ndombe, « le blanc noir », à cause de ses origines métisses[Quoi ?]. C’est durant cet épisode de sa vie, que se déroule l’adaptation de Tarzan de 2016, qui a été réalisée par David Yates et dans laquelle il apparaît sous les traits de l'acteur Samuel L. Jackson. Lettre ouverte au roi des BelgesWilliams écrit alors « une lettre ouverte à sa Majesté sereine Léopold II, roi des Belges et souverain de l'État indépendant du Congo » (An Open Letter to His Serene Majesty Léopold II, King of the Belgians and Sovereign of the Independent State of Congo)[9]. Dans cette lettre, il condamne l'oppression coloniale que subissent les populations congolaises. Il mentionne aussi le rôle joué par Henry Morton Stanley, envoyé au Congo par le roi, en dupant et en maltraitant les Africains. Williams rappelle également au roi que tous les crimes commis l'étaient en son nom, le rendant ainsi aussi coupable des exactions. Il fait appel à la communauté internationale de l'époque et il est le premier à avoir demandé la création d'une « Commission internationale pour étudier les faits ci-dessus proférés au nom de l'humanité... ». Vie personnelleGeorge Washington Williams décède en 1891 à Blackpool, au Royaume-Uni des suites de la tuberculose et d'une pleurésie. Œuvres
Ainsi que de :
BibliographieNotices dans des encyclopédies et des manuels de références
Essais
Articles
Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
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