George BottiniGeorge Bottini George Bottini, Portrait de l'artiste par lui-même, Paris, musée d'Orsay.
Georges Alfred Bottini, dit George Bottini, né à Paris le et mort à Villejuif le [1] est un peintre, dessinateur, illustrateur, aquarelliste et graveur français. BiographieGeorges Alfred Bottini voit le jour rue Pierre-Fontaine à Paris. Il est le fils de Ludovic Bottini, coiffeur[2] et de Léontine Bazin[3]. Il fait son école primaire rue Blanche puis quitte rapidement l'école. Vers 18 ans, employé par le restaurateur Gatti, il se passionne pour les techniques anciennes et poursuit sa formation artistique dans l'atelier d'Eugène Cormon[4]. Il fréquente assidûment les galeries du musée du Louvre, admire Titien, Giorgione et se lie d'amitié avec Fabien Launay et Gaston de Pawlowski[5]. Il commence à se faire connaître par des paysages de Bretagne et s'installe rue Laval où il a pour amie Augusta Holmès[4]. En 1899, une exposition à la galerie Kleinmann « Bals, bars, théâtres et maisons closes » qui réunit 50 de ses aquarelles, est saluée par Jean Lorrain[6] — dont il illustrera le roman La maison Philibert (1904) — et par Gustave Geffroy[7]. Ce début de reconnaissance ne lui permet pas d'échapper à la pauvreté. Tabarant[8] relève qu'il ne cessa d'être harcelé par une misère qui ne lui laissa guère de répit et que son dandysme dédaigneux contemplait de haut. Bottini travaille ensuite avec Louis Anquetin et Manuel Robbe et doit effectuer son service militaire à Baccarat dans les chasseurs à pied. Des signes importants d'une maladie vénérienne qu'il a contractée à 15 ans, se font alors fortement sentir. Après un dîner, il devient subitement fou et doit être interné à l'hôpital de Villejuif, où il meurt le . Saint-Georges de Bouhélier, son fidèle ami, lui rend hommage en ces termes : « À trente ans, il avait approfondi son art au point qu'il pouvait s'exprimer avec de simples pinceaux d'une façon aussi expressive qu'Edgar Poe l'a fait au moyen d'une plume. Ce qui donne aux moindres croquis de Bottini tant de charme, c'est qu'un esprit a l'air de les avoir tracés moins pour imiter la réalité que pour nous livrer le secret de sa rêverie… C'était un homme perpétuellement en quête de formes nouvelles mais appliqué aussi à l'étude des chefs-d'œuvre et qui restait des heures à méditer Goya, Watteau, Rembrandt, Vélasquez. Il usait à de telles recherches une réserve de nerfs trop ductiles, toujours vibrants et sur qui pesait la plus noire fatalité. Il était de ces inspirés à qui tout se présente comme une cause d'émotion et de travail artistique. À quoi sans la mort n'eût-il atteint ! Il restera dans l'avenir comme un petit maître exquis, curieux, délicieusement triste. Sa part de gloire est certaine »[9]. ŒuvreLe musée du Petit Palais de Genève conserve de nombreuses œuvres de Bottini dont la plus connue est L'Alsacienne ou la fiancée du peintre. Le musée d'Orsay conserve une huile sur toile, La Femme au perroquet, et un portrait de l'artiste, papier sur bois. Ses aquarelles les plus réputées sont ses scènes de bar et ses femmes nues à la toilette. Il dessinait d'abord les personnages nus puis les habillait[10]. On lui doit une vingtaine de toiles et environ 200 aquarelles. Il a aussi gravé quelques eaux-fortes et pointes-sèches en couleurs et dessiné la lithographie pour les cycles Plasson[11]. La plupart de ses œuvres ont été achetées par l'expert et galeriste Édouard Kleinmann[12] ainsi que par Edmond Sagot. On lui doit en outre des dessins et des aquarelles hors-texte pour La Maison Philibert de Jean Lorrain et Une heure du matin, les soupeuses de Gustave Coquiot. Aquarelles
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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