Il est le fils de Jehan Dumonstier, enlumineur à Saint-Etienne-du-Rouvray, mort vers 1514-1515, et de Marion Le Sergent. Il a un frère, Meston ou Meslon Dumonstier, exerçant la profession d'orfèvre. En , il vend à son cousin Cosme Dumonstier, orfèvre, deux terrains hérités de son père, à Oissel et Saint-Étienne-du-Rouvray.
Son oncle, Étienne Dumonstier, enlumineur a travaillé pour le cardinal d'Amboise au château de Gaillon. En 1528, Étienne est mentionné comme tuteur de ses neveux Geoffroy et Meslon, encore mineurs[2].
Quand François Ier invite Rosso Fiorentino (Le Rosso ou Maître Roux) à venir en France, en 1530, Geoffroy Dumonstier va s'attacher à lui et, selon Pierre-Jean Mariette, « devint un parfait imitateur de la manière austère et sauvage du peintre italien »[3]. Dans les comptes du château de Fontainebleau pour les années comprises entre le et le , il est porté parmi les « peintres qui ont travaillé aux ouvrages de peinture de la galerie ».
L’avocat au Parlement De La Marc l'a mentionné sous le nom de Galfridus de Monasterio, pictor dans la « Chronologia inclytæ urbis Rothomagensis », pour l'année 1549, comme l’un des peintres les plus célèbres de Rouen[4].
Vincent Maroteaux, Dominique Cordellier (dir.), De Rouen à Fontainebleau. Geoffroy Dumonstier, une extravagante Renaissance, cat. exp. Rouen, Pôle culturel Grammont, 1er octobre 2024-4 janvier 2025, Paris, Lienart, 2024.
Stéphanie Deprouw-Augustin, « Nouvelles propositions d'attributions pour quatre puys d'Amiens à l'issue de leur restauration », La Revue des musées de France, 2021, 1, p. 18-30.
Dominique Cordellier, Carmen Decu Teodorescu, « Une enluminure de Geoffroy Dumonstier sur un dessin de Jean Cousin », Bibliothèque d'humanisme et renaissance, 82, 2020, p. 345-356.
Dominique Cordellier, « Dessins inédits de Geoffroy Dumonstier, ‘’imitateur de la manière austère et sauvage de Rosso Fiorentino’’ », dans Frédéric Elsig (dir.), Peindre à Rouen au XVIe siècle, actes du colloque international de Genève, 28-29 avril 2017, Milan, Silvana, 2017, p. 195-215.
Sylvie Béguin, « Pour Geoffroy Dumoustier », dans Victoria V. Flemming, Sebastian Schutze, Ars naturam adiuvans : Festschrift für Matthias Winner, 1996, p. 310-310.
Alfred de Bougy, Histoire de la bibliothèque Sainte-Geneviève : suivie d’une monographie, Paris, Comptoir des imprimeurs-unis, (lire en ligne), p. 365-9.
Jules Guiffrey, « Les Dumonstier », La Revue de l’art ancien et moderne, vol. XVII, no 100, , p. 9-11 (lire en ligne, consulté le ).
Pierre-Jean Mariette, Abecedario, t. 2, COL-ISAC, Paris, J.-B. Dumoulin, 1853-1854, 400 p., 6 vol. ; in-8o (lire en ligne), p. 129-30.
Auguste Jal, « Monstier ou Moustier (Les du) », Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, Paris, H. Plon, , p. 880-2 (lire en ligne, consulté le )