Gaston Courtois est né le 21 novembre 1897 à Paris. Son père, commandant dans la marine marchande, a une fille d'une première union. Il a deux garçons et une fille avec la mère de Gaston Courtois, d'origine alsacienne[2].
Avant de s’engager au combat durant la Première Guerre mondiale, il devient le responsable du patronage Saint-Gervais, et encadre une colonie de vacances[2].
Première Guerre mondiale
En 1915, Gaston Courtois s’engage volontairement dans l’artillerie. Il participe aux batailles de Verdun, de l’Argonne, de la Somme et du Chemin des Dames. Il est grièvement blessé en 1917, entraînant sa démobilisation[2].
D’abord prêtre à la chapelle Notre-Dame d’Espérance, à Paris, il fonde un Groupe d’entr’aide sacerdotale réunissant des prêtres parisiens, afin qu’ils aient une réflexion commune sur leur ministère et partagent des temps de prière. Il est également à l’initiative, avec le Père Georges Guérin, d’une des premières sections de Jeunesse ouvrière chrétienne de France, en 1927. Il est ensuite nommé vicaire à Gentilly, en 1928, où il est responsable des œuvres féminines de la paroisse.
Il devient procureur général des Fils de la charité en 1955. À cette fin, il réside à Rome, où il décède en 1970.
En plus de ses fonctions au sein des Fils de la charité et de l'Union des œuvres catholiques de France, Gaston Courtois est nommé prélat de l’Église catholique orientale en 1954. À partir de 1959, il est secrétaire de l’Union pontificale missionnaire du clergé, où il fonde la revue Omnis terra.
Tout au long de son parcours ecclésiastique, Agnès Richomme est sa collaboratrice[pas clair]. Elle effectue des travaux de secrétariat et rédige, en parallèle, de nombreux ouvrages, notamment dans la collection « Belles histoires et belles vies » des éditions Fleurus.
Engagement en faveur de l'enfance
Dès sa jeunesse, Gaston Courtois agit en faveur des enfants, notamment à-travers les patronages[3].
En 1929, il participe à la création du journal Cœurs Vaillants avec les abbés Gabriel Bard et Pierre Rougement (abbé Henri Guesdon), au sein de l'Union des œuvres catholiques de France. Ce périodique est destiné aux garçons de 8 à 15 ans. Gaston Courtois y est surnommé Jacques Cœur[4]. Cette création est suivie par la fondation du mouvement catholique Cœurs vaillants-Âmes vaillantes, en 1936, puis de son pendant féminin, les Âmes Vaillantes, en 1937. Les Cœurs Vaillants-Âmes Vaillantes sont actuellement connus comme l'Action catholique des enfants. Le mouvement est à l'origine de nombreux périodiques et publications, dont l'hebdomadaire Vaillance, créé avec Marcel Job en 1940 à Lyon, et qui paraît jusqu'en 1944.
Gaston Courtois est secrétaire du Comité national des Loisirs de l’Action catholique française, créateur du Secrétariat catholique des enfants malades, cofondateur et aumônier général du Bureau international catholique de l'enfance (1948), fondateur de l’Union des religieuses éducatrices paroissiales, et des écoles d’assistantes catholiques de l’enfance, aujourd’hui écoles d’éducateurs spécialisés.
Écriture et édition
Gaston Courtois est l’auteur de plus d'une centaine de livres, qu’il s’agisse de recueils de maximes, ouvrages pour enfants ou sur l'éducation[2].
Il est également le fondateur des éditions Fleurus, au sein de l'Union des œuvres catholiques de France, en 1946. Il y crée notamment la collection « Belles histoires et belles vies », composée d’albums de bandes dessinées portant sur de célèbres figures chrétiennes. Il rédige les textes du premier album de cette collection, consacré au Père Jean-Emile Anizan, et illustré par Robert Rigot.
En 1919, il fonde la revue Familial Digest, aujourd’hui Panorama.
Publications
À l’écoute du Seigneur : pour l’oraison, pour l’action de grâces, pour la visite du Saint-Sacrement, Paris, éditions Fleurus, 1965.
Aridités spirituelles : feuillets de vie spirituelle, Paris, Office général des Œuvres, 1930.
Aux pieds du maître : notes spirituelles, 8 t., 1921-1970.
David Julien, Gaston Courtois, Cantiques notés de mon livre de prière, Paris, Union des Œuvres catholiques de France, 1947.
Cœur à cœur avec Jésus, Paris, éditions Fleurus, 5 t., 1949-1961.
Dans l’esprit du concile : intentions missionnaires de prière, Paris, éditions Fleurus, 1966.
Dominique Savio, la sainteté d'un enfant, Paris, éditions Mame, coll. « Belles Histoires, Belles Vies », 1995, (rééditon de Saint Dominique Savio, Paris, éditions Fleurus, coll. « Belles Histoires et Belles Vies », no 26, 1955).
En vacances : mon livre de prières, Paris, éditions Fleurus, 1936.
Jean Pihan, Gaston Courtois, Essai de classification décimale à l’usage du clergé, Paris, Union des Œuvres catholiques de France, 1947.
Face au Seigneur, Paris, Union des Œuvres catholiques de France, 5 t., 1948-1952.
Saint Jean-Baptiste de la Salle, Paris, éditions Fleurus, coll. « Belles Histoires et Belles Vies », no 20, 1954. Réédition, 1996.
Saint Paul, apôtre de Jésus-Christ, Paris, éditions Clovis, coll. « Chemins de Lumières », no 13, 2019.(réédition de La belle vie de saint Paul, apôtre de Jésus-Christ Paris, éditions Fleurus, coll. «Belles Histoires et Belles Vies», no 4, 1950.).
Guy Avanzini, René Cailleau, Anne-Marie Audic et Pierre Pénisson (dir.), Dictionnaire historique de l’éducation chrétienne d’expression française, Paris, éditions Don Bosco, (ISBN2-906295-98-1), p. 163-164.
Fernand Porter, L'abbé Gaston Courtois, vol. XXVII, L'enseignement secondaire au Canada, , p. 343-348.
Jean Pihan, « L'âme missionnaire du Père Gaston Courtois », Annales de la propagation de la foi, no 211, , p. 18.
Jean Pihan, Un "frère universel" : le Père Gaston Courtoi, Mission de l'Église, .
« Gaston Courtois, fondateur de l'ACE », La Vie, no 3276, .
Jean Damblans, Denis Rendu et Maxime Thevenon-Veicle, Le Père Fillère, nostalgie du futur, Paris, O.E.I.L., (ISBN2-86839-145-1), p. 41, 55, 56, 83.