Garga Haman Adji

Garga Haman Adji
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Parti politique

Garga Haman Adji, né le à Maroua (Cameroun français)[1], est un écrivain et homme politique camerounais. Il a exercé les fonctions de ministre de la fonction publique et du contrôle supérieur de l'État. Il a été candidat aux élections présidentielles camerounaises de 2004, 2011 et 2018[2].

Biographie

Enfance, famille et études

Issu d’une famille polygamique, Garga Haman Adji est né le à Maroua[1], chef-lieu du département du Diamaré et de la région de l'extrême-nord du Cameroun. Il est issu d'une famille polygamique.

Il obtient le Certificat d'études primaires et élémentaires (CEPE) à l'école principale de Maroua, avant de poursuivre ses études secondaires au lycée moderne de Garoua, situé dans l'actuelle région du Nord. Ensuite il continue son parcours supérieur à l'Université de Yaoundé, où il obtient une licence en droit et sciences économiques puis à l'Université de Poitiers, en France, où il décroche un diplôme d'études supérieures (DES) en sciences politiques et enfin à l'École nationale d'administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé, d'où il sort diplômé en tant qu'administrateur civil.

Carrière professionnelle

En 1981, le président Ahidjo le nomme inspecteur général de l'État. Il occupe ce poste durant les premiers mois du règne de Paul Biya, qui succède à Ahmadou Ahidjo suite à sa démission de ses fonctions de président de la république unie du Cameroun le . Le , les ressortissants du septentrion camerounais (régions de l'Adamaoua, du Nord et de l'Extrême-Nord), dont il fait partie, organisent un coup d'état à Yaoundé. Ils ne parviennent cependant pas à mettre un terme au jeune régime de Paul Biya. Garga Haman Adji est alors incarcéré à la prison centrale de Kondengui, mais finit par en ressortir blanchi. Le , le président Paul Biya le nomme administrateur-directeur général de la Boston Bank Cameroon, poste qu'il occupe jusqu'en 1986.

Le , il est nommé ministre de la fonction publique et du contrôle supérieur de l'état sous le gouvernement de Sadou Hayatou, premier ministre. Il démissionne de ses fonctions contre toute attente le .

À l’âge de 17 ans, Il est nommé administrateur adjoint auxiliaire à la préfecture de Yagoua le 26 novembre 1961 [1], peu après la proclamation de la République fédérale du Cameroun[3]. En juillet 1962, il devient chef de service au secrétariat du sous-préfet de Kar-Hay, dans le département du Mayo-Danay[1].

Entre 1971 et 1972, il occupe le poste d'adjoint au directeur de l'administration générale au ministère des Finances[3]. Le 3 novembre 1972, il est nommé secrétaire général au ministère de la Fonction publique, à une période marquée par la transition de la fédération vers la République unie du Cameroun le 20 mai 1972.

De 1974 à 1981, il est directeur comptable et financier à la Société nationale d’électricité (SONEL).

En 1981, il est nommé inspecteur général de l’État par le président Ahmadou Ahidjo. Il continue d'exercer cette fonction durant les premiers mois de la présidence de Paul Biya, qui succède à Ahidjo. Le 6 avril 1984, une tentative de coup d’État organisée par des ressortissants du septentrion camerounais échoue à renverser le régime de Paul Biya. Il est alors incarcéré à la prison centrale de Kondengui, mais il est ultérieurement blanchi.

Le 24 octobre 1984, il est nommé administrateur-directeur général de la Boston Bank Cameroon par le président Paul Biya un poste qu’il occupe jusqu’en 1986.

Le 7 novembre 1990, Il est nommé ministre de la Fonction publique et du Contrôle supérieur de l’État sous le gouvernement de Sadou Hayatou, premier ministre. Cependant, il démissionne de ses fonctions de manière inattendue le 27 août 1992.

Carrière politique

En , lors des manifestations dans les régions anglophones, il participe à la cérémonie officielle de présentation des vœux de nouvel an au président Paul Biya[4]. Lors de cette cérémonie, il a un échange verbal avec ce dernier, un dialogue dont il livre la teneur au micro de la Cameroon Radio Television (CRTV) : « Le président m'a dit d'aller à Bamenda et de ramener tous ceux qui veulent nous quitter[5]. Et je lui ai fait la promesse de le faire. » Selon lui, les anglophones du Cameroun revendiquent la common law[6]; se sentant exclus et envahis par les francophones, le fédéralisme qu'ils prônent étant récent[6].

Il n’a jamais exercé de mandat électif. Il fonde le 4 juin 1991 l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), dans le contexte du retour au multipartisme au Cameroun, marqué par la promulgation des lois sur les libertés de 1990. Lors de l’élection présidentielle de 1992, l’ADD s’allie au Social Democratic Front (SDF) dirigé par Ni John Fru Ndi, et Garga Haman Adji en devient le directeur de campagne. Il affirme par la suite que cette élection, selon lui remportée par leur coalition, aurait été « volée » par le président en exercice, Paul Biya.

Il se présente ensuite à l’élection présidentielle de 2004, où il recueille 140 372 voix, représentant 3,73 % des suffrages exprimés. Candidat de nouveau en 2011, il obtient un score similaire de 3,21 %, se classant troisième.

Le 29 septembre 2016, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2018[7],[8],[9].Dans cette déclaration, il critique les effectifs pléthoriques dans les établissements scolaires, les accords de partenariat économique (APE) qu’il qualifie de « colonisation européenne[9] », ainsi que les bas salaires dans les formations sanitaires publiques[7].

En janvier 2017, durant les tensions liées aux manifestations dans les régions anglophones, il participe à la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an au président Paul Biya[4]. Il rapporte avoir eu un échange avec ce dernier, qui lui aurait demandé de se rendre à Bamenda afin de « ramener tous ceux qui veulent nous quitter ». Selon lui, les revendications des anglophones camerounais sont motivées par leur attachement à la common law[6] et par un sentiment d’exclusion et d’invasion par les francophones.

Œuvres

Notes et références[3]

  1. a b c et d Lien mort « Lien mort », sur www.atangana-eteme-emeran.com (consulté le )
  2. « Présidentielle au Cameroun – Garga Haman Adji : « La crise anglophone n’est pas un problème insoluble » – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  3. a b et c Juin 2012 | Livre | 21, « Garga Haman, Adji », sur Camerlex, (consulté le )
  4. a et b (en) « Ce que Biya et Garga Haman Adji se sont dit », sur www.cameroonweb.com (consulté le )
  5. (en) « Anglophone Crisis: Garga Haman Adji arrives in Bamenda », sur www.cameroonweb.com (consulté le )
  6. a b et c STV NEWS, « Entretien Avec ... (GARGA HAMAN ADJI) - Jeudi 27 Avril 2017 - Présentation : DIPITA TONGO », (consulté le )
  7. a et b « Cameroun - Politique: Garga Haman Adji refait l'actu », https://www.237online.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en-US) « Garga Haman Adji candidat à la présidentielle 2018 - Camernews », Camernews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Le Quotidien de l'Economie, « Cameroun - Présidentielle 2018 : Garga Haman Adji candidat », Le Bled Parle | Actualité au Cameroun info Cameroun et tendances,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Garga Haman Adji, Le mal africain, Diagnostic et thérapie : Testament politique dédié aux Etats-Unis d'Afrique, Paris, Editions L'Harmattan, , 334 p. (ISBN 978-2-296-09973-9)

Voir aussi

Articles Connexes

Bibliographie

  • Fabien Nkot, « Garga Haman Adji », Dictionnaire de la politique au Cameroun, Presses de l'Université de Laval, 2018, (2e éd. revue et augmentée), p. 8-9 (ISBN 978-2-7637-3843-7)

 

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