Élisabeth Farnèse réussit à faire assigner le duché de Parme à son fils Philippe, qui, conscient de l'importance de l'art pour le prestige de la dynastie, interdit l'aliénation de La Madone de San Girolamo du Corrège.
Il fait construire l'Académie des beaux-arts de Parme (1757) et institue une galerie avec une bourse d'études pour l'instruction des jeunes artistes.
Les ducs font des fouilles dans le Duché et ils enrichissent la collection d'art gréco-romain. En 1760, la Galerie commence à se former à Parme grâce à des dons, des acquisitions, des œuvres des académiciens et des restitutions de Naples et de Caserte.
En 1787, Ferdinand Ier de Parme acquiert la collection d'un noble composée de tableaux gothiques toscans. Pendant la période où Parme est gouvernée par les Français (1803-1814), les œuvres sont transportées à Paris pour n'être restituées qu'en 1816. La même année, le gouvernement passe aux mains de la duchesse Marie-Louise d'Autriche, qui fait réorganiser les collections dans le Palazzo della Pilotta et fait construire la salle qui porte son nom.
La Rocchetta est consacrée aux peintures du Corrège en 1825. Dans la première moitié du XIXe siècle, Marie-Louise fait l'acquisition de nombreuses collections nobiliaires pour éviter leur dispersion.
En 1900, la collection est réorganisée par les Quintavalle, qui séparent les peintures selon l'école et la chronologie.
↑Gérard Labrot, « La Vierge en gloire à la Contre-Réforme. Esquisse d'analyse fonctionnelle », dans Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 106, (no) 2, 1994, p. 593-637, DOI10.3406/mefr.1994.4340. Consulté le 10 décembre 2012.