Gaël Bourmaud est un artiste contemporain français, né le à L'Isle Adam.
Biographie
« Cela fait vingt ans que Gaël Bourmaud a livré bataille aux formes stables de la géométrie »[1].
Vivant à proximité d’Auvers-sur-Oise qui doit sa renommée aux peintres impressionnistes et paysagistes, Gaël Bourmaud a découvert dès son plus jeune âge Vincent Van Gogh. L’intérêt de Gaël Bourmaud pour la peinture hollandaise le conduit dans un premier temps aux Pays-Bas en 1985 où il découvre le groupe De Stjil (mouvement artistique des Pays-Bas). Il est dès lors attiré par l’art géométrique, forme d’art abstrait basé sur l’utilisation de formes géométriques parfois, placées dans un espace non-illusionniste et combinées dans des compositions non objectives. Sa rencontre avec André François en 1991, peintre et affichiste d’origine hongroise habitant le même village que lui, l’oriente vers la peinture.
À partir de 1996, il étudie les arts plastiques à l’Université Paris 8. Son professeur, le peintre et sculpteur japonais Satoru Sato, « militant de l’art abstrait » selon son éditeur F.V.W., l’initie à la sculpture monumentale et environnementale. Satoru Sato le sélectionne en 1998 pour le salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, dans la section Géométrie et Art Minimal. Il y montre pour la première fois son travail sur le « hors-cadre », que plus tard, dans une exigeante monographie sortie en 2020 (IN/OUT, éditions F.V.W.), il justifiera : « l’œuvre en elle-même n’as pas d’importance, elle est seulement le moyen de briser l’espace qui l’entoure ».
Après avoir obtenu sa licence en arts plastiques à Paris 8, il séjourne en 1999 à Granada (Espagne), où il étudie l’art mozarabe qui a une capacité, selon Domitille d’Orgeval, à briser et à pénétrer l’espace environnant, ce dont ses œuvres jusqu’aujourd’hui nous parlent. Ce travail lui permet d’approfondir ses connaissances sur la géométrie et son rapport à l’espace. Le palais de l’Alhambra en est le plus bel exemple et est donc une source pour son travail ultérieur. En 2000, diplômé des Beaux-Arts de Granada, il revient en France et se consacre exclusivement à son travail pictural.
Il retrouve Satoru Sato, qui le présente à Carmelo Arden Quin, artiste et poète uruguayen, cofondateur en 1946 à Buenos-Aires du mouvement Madi, et à Bolivar, également d’origine uruguayenne, autre moteur du mouvement Madi.
Il devient proche de ces deux artistes et lui font découvrir le mouvement. Cette même année, en 2000, Gaël Bourmaud fait la connaissance d’autres références majeures de l’art construit et de l’art cinétique : Luis Tomasello, Carlos Cruz Diez, Horacio Garcia Rossi, Dario Perez Flores, etc. Sa première exposition avec MADI date de 2003, lors de la présentation de la collection au Museo de Arte Contemporaneo Latino Americano, La Plata, en Argentine. La même année, Gaël Bourmaud décide de résider à La Plata, ville carrée afin d'approfondir ses recherches sur cette forme mère de son travail. Celles-ci lui permettent d’envisager de passer outre au tableau en tant qu’œuvre, afin de travailler dans l’espace, sans limite de médium. Cela préfigure les travaux « glissements » ou l’extérieur fait partie intégrante de l’œuvre. Ses réflexions détruisent les limites physiques de l’espace.
Il séjourne à plusieurs reprises en Argentine. Il s’installe en 2005 à Buenos Aires. Il y fait la connaissance d’autres intervenants historiques de l’art MADI : Martin Blaszko et Gyula Kosice. Jusqu’en 2009, il vit et travaille entre Buenos Aires et la France. Depuis 2010, Gaël Bourmaud travaille dans son atelier de la région parisienne.
En octobre 2020, sort la première monographie de Gaël Bourmaud IN/OUT, aux éditions F.V.W., accompagnée d’un appareil critique et de réflexions par la critique d‘art Domitille d’Orgeval (contributions Bruno Leleu).
Expositions individuelles
2002 : Casa de Porras, Granada, Espagne
2004 : Galerie Olivier Nouvellet, Paris
2007 : Galerie Orion-Centre d’Art Géométrique MADI, Paris
2009 : Treffpunkt kunst, Museum Haus Ludwig, Saarlouis, Allemagne
2011 : Galeria RO, Buenos Aires
2012 : Galleria Marelia, Bergamo, Italie
2012 : Galerie Olivier Harlingue, Buc, Versailles, France
2015 : Galerie Olivier Nouvellet, Paris
2015 : Galerie Aller simple, Longjumeau, France
2015 : Galerie Olivier Nouvellet, Paris
2015 : Galerie Flux, Budapest
2015 : Galerie Akié Arichi, Paris
2016 : Hors cadre, Galerie Wagner, Le Touquet, France
2018 : Centrum voor Construtivisme en Concrete Kunst, Bornem, Antwerpen, Belgique
2019 : Galerie Aller Simple, Longjumeau, France
2021 : Galerie Olivier Nouvellet, Paris
2024 : Centrum voor Construtivisme en Concrete Kunst, Bornem, Antwerpen, Belgique
Expositions collectives (sélection)
2002 : Se-Jong Museum of Art, Séoul, Corée.
2003 : MADI International - Centro Cultural Borges, Buenos Aires.
2004 : Museo Nacional de Bellas Artes, Neuquén, Argentine.
2005 : Museum Madi, Sobral, Brésil.
2006 : SupreMaDisme,Tretyakow Museum, Moscou, Russie. / Gaël Bourmaud - Pierre Mavropoulos - Sato Satoru - Museo de Arte Contemporaneo Latino Americano, La Plata, Argentine. / Permanence de l’abstraction géométrique dans les Réalités Nouvelles, Musée Château de Tours, France.
2007 : Museum of Geometric and Madi Art, Dallas, États-Unis. / Satoru Sato Art Museum, Tome, Japon.
2008 : Buenos Aires-Paris MADI - Maison de l’Amérique Latine, Paris. / Blanco - Museo de Arte Tigre, Tigre, Argentine.
2009 : Oblique - Musée du Château des Ducs de Wurtemberg, Montbéliard, France.
2013 : Sortir du cadre ? - Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, France. / Carmelo Arden Quin - Blanc et Noir - Aller Simple, Longjumeau, France. / Fondation Messmer, Riegel am Kaiserstuhl , Allemagne.
2014 : Museo de Arte Contemporaneo Latino Americano, La Plata, Argentine.
2015 : Centrum Voor Constructivism, Bornem, Belgique. / Museo Civico d’Arte Contemporanea Umbro Appolonio, San Martin di Lupari-Padova, Italie.
2016 : We art here #1, Grand Palais, Lille, France. / Art Paris, avec la galerie Wagner, Grand Palais, Paris. / Madi, Pinacoteca Michele de Napoli, Terlizzi, Italie.
2019 : Universo MADI, Galeria Odalys, Madrid. / Gaël Bourmaud – Manuel Merida – Yriam Perez – Walter Strack, Espace Meyer Zafra, Paris
2020 : Satoru Sato Art Museum, Tome, Japon.
2021 : Prealudium, Modern Mütar, MOMU, Vizivarosi Galeria, Hongrie. / Museen in der Kaserne VI – Ludwig Galerie, Saarlouis, Allemagne./ Satoru Sato Art Museum, Tome, Japon.
2022 : Modern Mütar, MOMU1 [archive], Balatonfüred, Hongrie./ Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, Argentine.
2023 : Tokyo Art Museum, Tokyo, Japon./ Modern Mütar, MOMU, Balatonfüred, Hongrie./ Centro Cultural de La Moneda, Santiago, Chili.