Günter Hotz obtient en 1952 le baccalauréat (Abitur) au lycée de Friedberg (Hessen). Ensuite, il étudie les mathématiques et la physique à l'université de Francfort-sur-le-Main et à l'université de Göttingen. En 1956, il obtient une maîtrise en mathématiques, et en 1958 un doctorat sous la direction de Kurt Reidemeister sur un travail intitulé Über zwei Knotendarstellungen[1]. De 1958 à 1962, il est ingénieur de développement chez Telefunken. En 1962, il obtient une bourse de habilitation de la fondation Fritz-Thyssen. Il travaille alors à l'Institut de mathématiques appliquées de l'université de la Sarre, où il soutient son habilitation en 1965. Après une courte période d'enseignement à Tübingen, il est nommé en 1969 professeur ordinaire d'informatique à l'université de la Sarre à Sarrebruck. Il reste à ce poste jusqu'à son éméritat en 2000.
Günter Hotz a contribué de manière essentielle, en contemporain de Friedrich L. Bauer, à la mise en place de l'informatique comme une science autonome, entre les mathématiques et le génie électrique. Il a été membre fondateur et premier président de la Société pour l'informatique, et a contribué à la création de deux domaines spéciaux de la recherche allemande (les Sonderforschungsbereiche): "Linguistique électronique" et "Circuits". Il a su attirer à Sarrebruck de nombreux jeunes informaticiens, comme Claus-Peter Schnorr(en), Kurt Mehlhorn, Wolfgang Jakob Paul, Reinhard Wilhelm, dont certains sont ses propres élèves et qui ont contribué à faire de cette université un des centres principaux de l'informatique en Allemagne. Lui-même a eu de nombreux élèves (54 thèses) et descendants académiques (614 d'après MathGenealogy[1]).
Depuis 2001, le Verein Freunde der Saarbrücker Informatik (l'association des amis de l'informatique à Sarrebruck) attribue chaque année une médaille Günter-Hotz aux trois meilleurs diplômés en informatique.
Algorithmische Informationstheorie. Statistische Informationstheorie und Anwendungen auf algorithmische Fragestellungen, Leipzig, B. G. Teubner Verlag, coll. « Teubner-Texte zur Informatik » (no 25), , 143 p. (zbMATH0908.68056)
Einführung in die Informatik, Stuttgart, B. G. Teubner Verlag, coll. « Leitfäden und Monographien der Informatik », , 545 p.
- avec Klaus Estenfeld, Formale Sprachen. Eine automatentheoretische Einführung, Mannheim, B.I.-Wissenschaftsverlag, coll. « Informatik » (no 35), , 234 p.
Schaltkreistheorie, Berlin, de Gruyter, coll. « de Gruyter Lehrbuch », , 334 p.
Informatik : Rechenanlagen. Struktur und Entwurf, Stuttgart, B. G. Teubner, coll. « Leitfäden der angewandten Mathematik und Mechanik » (no 16), , 136 p.
— avec Volker Claus, Automatentheorie und formale Sprachen. III : Formale Sprachen., Mannheim, Bibliographisches Institut., coll. « B.I-Hochschulskripten » (no 823a), , 241 p. — réédition du livre de 1968/69
— avec Franz Bartholomes, Homomorphismen und Reduktionen linearer Sprachen, Berlin, Heidelberg, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN978-3-642-95164-0, OCLC863929047).
Automatentheorie und formale Sprachen. II : Endliche Automaten., Mannheim, Bibliographisches Institut, , 226 p.
Automatentheorie und formale Sprachen. I : Turingmaschinen und rekursive Funktionen., Mannheim, Bibliographisches Institut, , 174 p.
Autres travaux
« Komplexität als Kriterium in der Theorienbildung » (1988)
« Algorithmen, Sprachen und Komplexität » (1990)
« Eine neue Invariante für kontextfreie Sprachen », Theoretical Computer Science, vol. 11, , p. 107-116 (lire en ligne) — Introduit ce qui est le « Groupe de Hotz »[2].
« Normal form transformations of context-free grammars », Acta Cybernetica, vol. 4, no 1, , p. 65-84 — Il démontre l'existence la forme normale de Greibachdouble : chaque membre droit de règle commence et finit par une lettre terminale[3].
« Der Satz von Chomsky-Schützenberger und die schwerste kontextfreie Sprache von S. Greibach », Astérisque, vol. 38-39, , p. 105-115 (MR445920, zbMATH0352.68090)
↑Christiane Frougny, Jacques Sakarovitch et Erich Valkema, « On the Hotz group of a context-free grammar », Acta Informatica, vol. 18, no 1, , p. 109–115 (DOI10.1007/BF00625283).
↑Jean-Michel Autebert, Jean Berstel et Luc Boasson, « Context-Free Languages and Pushdown Automata », dans G. Rozenberg, A. Salomaa (éditeurs), Handbook of Formal Languages, vol. 1 : Word, Language, Grammar, Springer Verlag, (ISBN978-3-540-60420-4, DOI10.1007/978-3-642-59136-5, lire en ligne), p. 111-174.