Gösta NystroemGösta Nystroem
Gosta Nystroem vers 1960.
Œuvres principales
Gösta Nystroem, né le à Silvberg et mort le à Särö, est un compositeur, critique musical et peintre suédois. BiographieNystroem, à l'origine Nyström, est né à Silvberg, en Suède, une paroisse dans la province de Dalarna, mais il passe l'essentiel de son enfance à Österhaninge près de Stockholm, en ce temps-là un petit village, aujourd'hui un quartier la banlieue. Son père, Karl Johan Nyström, est directeur d'école, organiste et compositeur amateur ; sa mère est Amanda Sofia, née Nilsson. Doué pour la musique, il joue à l'orgue de l'église dès ses douze ans[1]. Dans ses jeunes années, Nystroem est à la fois compositeur et peintre (l'un des premiers cubistes suédois), mais vers environ trente ans, il décide finalement de se concentrer sur la musique. Il étudie la composition à Stockholm (1913–1914) avec Andreas Hallén (un vieux wagnérien) et le piano en cours privés avec Lennart Lundberg, mais la fréquentation du conservatoire l'éloigne plutôt de la musique, en raison de ses professeurs trop traditionalistes et conservateurs[1].
En 1915, il est à Copenhague où il peint et expose avec succès, gagnant sa vie de portrait en portrait. Il rencontre Carl Nielsen, qui dit-il, a mis fin à « l'anémique musique romantique interscandinave [… il a] hissé les voiles du vieux bateaux musical scandinave qui avait ballotté pendant des dizaines d'années, coulant et sans gouvernail sur une eau morte »[1]. Il accompagne la cantatrice Nina Hagerup-Grieg, l'épouse du musicien[1]. En 1916 et 1920 il étudie avec Liebermann (1916–1920) ParisDe 1920 à 1932, Nystroem est à Paris. Dès son arrivée, il perd une caisse contenant des partitions : une symphonie, un concerto pour piano, de la musique de chambre. Il doit repartir de zéro. Il étudie l'histoire de l'art à la Sorbonne, notamment avec Chevillard. Il fréquente des artistes suédois, mais étudie avec Fernand Leger et rencontre Picasso et Braque. Il peut même vivre de sa peinture pendant un temps. Il étudie parallèlement la composition : parmi ses professeurs parisiens on remarque Leonid Sabaneïev et Vincent d'Indy. Ce dernier lui conseille, notamment, de commencer sa journée avec un prélude et fugue du Clavier bien tempéré de Bach[3]. Il découvre grâce à Sabaneïev, dodécaphonisme, avec qui il étudie plutôt Bach et de Palestrina mais il découvre aussi Claude Debussy, Arthur Honegger et Igor Stravinsky ; qu'on peut reconnaître dans Regrets (1924) pour piano et le poème symphonique Ishavet [La mer arctique] (1925). C'est lors de ce long séjour qu'il change son nom en Nystroem[3] et se marie (1921) avec une sculptrice suédoise, Gladys Heyman. Après Ishavet, il décide de se consacrer exclusivement à la musique, il a trente-cinq ans[2]. En 1927, grâce à l'instigation de Nystroem, Le Roi David d'Honegger est créé à Stockholm[3]. Avec Roald Amundsen et Knud Rasmussen, il part faire une expédition au Spitzberg et sur côte du Groenland. Ce voyage inspire un ballet cubiste sur l'océan Arctique à Nystroem. Gtjsta Adrian-Nilsson en esquisse les décors, mis le projet échoue en raison du peu de motivation des danseurs à porter des costumes cubistes. La musique fut retravaillée pour conduire à Ishavet [La mer arctique] (1924–25), dédiée à Amundsen[4]. L'œuvre est créé par Václav Talich en 1927 et reçoit une bonne critique dans The Times. La musique fut réutilisée comme musique de ballet par Gunilla Lervik, au Théâtre royal de Stockholm en 1977[4]. Deux symphonies naissent durant les années parisiennes : Sinfonia breve et Sinfonia espressiva. GöteborgAprès avoir vécu principalement à Paris plusieurs années – mais souvent en Bretagne avec les pêcheurs ou en Méditerranée, en Espagne – il déménage en 1932 à Göteborg, en Suède, sur la côte Ouest – séjournant à Marstrand et Särö – et travaille comme critique pour le Göteborgs Handels- och Sjöfartstidning. En 1934–1936 il travaille également comme conservateur au Göteborgs Konsthall. En 1940, naît le Concerto pour alto, dédié à la France. Bien joué rarement, le compositeur réalise un arrangement pour violoncelle du Lento. En 1947, il peut se consacrer entièrement à la musique et la peinture[5]. Et dans les années 1950, il installe à Särö, un village plutôt riche, à une vingtaine de kilomètres au sud de Göteborg, où il possède une maison, à l'origine à la famille de sa première femme, Gladys Heyman, sculpteur, avec qui il s'est marié en 1921 en France. Le couple a trois filles : Joy Zandén (né en 1922), l'artiste peintre Liliane Nystroem (1924-1987) et Mona Batt (né en 1927). Gladys meurt en 1946 et en 1950 Nystroem s'est remariée, avec Helen Lyon, qui, comme Gladys Heyman provenait d'une famille des classes supérieures de Göteborg. Ses mémoires, commencés en 1965, sont publiés sous le titre Allt jag minns är lust och ljus : Tous mes souvenirs sont plaisir et lumière[6], en 1968 à titre posthume. StyleEn Suède, Nystroem est considéré comme un moderniste dans les années 1930, mais du point de vue actuel, elle l'est seulement modérément. Il est influencé par la musique française de l'époque de ses études, mais dans un ton nordique romantique, le plus souvent mélancolique ou douloureux. En tant qu'homme et artiste, Nystroem est accroché à la mer et aimait vivre près d'elle. Parmi les œuvres les plus appréciées de Nystroem, il y a ses romances. Les recueils les plus connues sont Sånger vid havet (Mélodie de la mer, avec orchestre ou piano, 1942), På reveln (La barrière de corail, avec piano, 1948) et Själ och landskap: nya sånger vid havet (Âme et paysage : nouvelles mélodies par la mer, avec piano, 1950). Le poète le plus proche de l'âme de Nystroem est de l'écrivaine suédoise Ebba Lindqvist (1908–1995). Ils ont partagé une relation profonde avec la mer. Cinq séries de poèmes de Lindqvist mis en musique, peuvent être trouvées dans les recueils de romances citées. Nystroem compose six symphonies. Parmi ceux-ci la Sinfonia espressiva (1932–37) et la Sinfonia del mare (1946–1948) sont considérées comme les plus abouties. La Sinfonia espressiva se développe à partir d'un premier mouvement lent, marqué pour cordes et timbales. Dans le second mouvement, des groupes d'instruments à vent et des percussions viennent s'ajouter. Seul le finale rassemble tout l'orchestre. Symphonie de la mer, la Sinfonia del mare, est écrite en un seul mouvement continu, évoquant différentes ambiances inspirées par la mer. C'est l'œuvre la plus populaire de Nystroem et il est possible qu'elle éclipse d'autres œuvres importantes. Vers le milieu de la symphonie, il y a une section où une soprano chante un poème de Lindqvist "Det enda" ("L'unique") sur une personne qui a fui la mer, « comme on fuit le bien-aimé », mais qui sera bientôt de retour pour « asseoir près de la mer et de savoir qu'il est l'unique sur la terre ». Les autres symphonies de Nystroem, rarement jouées, sont : Sinfonia breve (1929–31), Symphonie no 4 (1952, originellement intitulée Sinfonia shakespeariana), Sinfonia seria (1962–63) et Sinfonia tramontana (1965). Œuvres
Musique de films
Discographie
Notes discographiques
Notes et références
Liens externes
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