Gérard Piogey

Gérard Piogey
Portrait photographique par Nadar.
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signature de Gérard Piogey
Signature dans son dossier de Légion d’honneur.
Sépulture au Père-Lachaise.

Gérard Piogey, né le à Pouilly-en-Auxois où il est mort le à Paris 9e, est un médecin et collectionneur français.

Biographie

Fils de Françoise Tainturier et de Zacharie Piogey, modeste épicier[1], c’est avec grande difficulté que sa famille a pu subvenir aux frais d’études de Piogey venu à Paris sans un sou en poche, avant que sa profession ne lui permette rapidement de gagner de l’argent[2].

Président honoraire de l’association centrale des praticiens de France, médecin en chef de l’asile de la Providence, le docteur Piogey a soigné plusieurs générations de poètes et d’écrivains[a]. Il a notamment été l’ami et le médecin de Baudelaire[4], de Théodore de Banville[b], de Charles Asselineau, de Champfleury, de Carjat[c].

Collectionneur émérite, il avait réuni, dans l’hôtel Auber, rue Saint-Georges, où il avait habité pendant quelque vingt ans avant d’aller s’installer, deux ans avant sa mort, rue de La Rochefoucauld, un choix fort éclectique d’œuvres d’art et de curiosités, avec une prédilection marquée seulement pour le XVIIIe siècle[2], essentiellement les commodes, les cartes de visite, et particulièrement les portraits de femmes et les éventails qui ont longtemps été exposés au musée des arts décoratifs de Paris[4].

Son comportement exemplaire, lors de la troisième pandémie de choléra, lui avait valu une médaille d’honneur en 1850[6]. Les services qu’il a rendus pendant le siège de Paris comme major de la garde nationale lui ont valu d’être promu officier de la Légion d’honneur[7]. L’Académie de médecine lui a décerné un prix Montyon pour ses études sur l’acarien de la gale. Il a succombé aux suites d’une affection de la gorge[4].

Publications

  • Réflexions pratiques sur la gale de l’homme (Extrait du « Procès-verbal de la Société médicale du 2e arrondissement de Paris », séance du 10 février 1853), Paris, F. Malteste, , 6 p., in-8º (OCLC 457821171).
  • Anus artificiel, injections de bouillons dans l’intestin non parcouru par les matières stomacales : observation et réflexions, Paris, Moquet, , 16 p., in-8º (OCLC 457821136).
  • Considérations sur la scarlatine, l’anasarque scarlatineuse, et leur traitement (Thèse de médecine, Paris, 1851), Paris, Rignoux, , 43 p., in-4º (OCLC 995237822).

Notes et références

Notes

  1. « M. Piogey, qui est un véritable médecin d’hommes de lettres », écrit Sainte-Beuve à Baudelaire[3].
  2. En 1863, Banville a dédicacé son conte « L'Armoire », publié dans le Boulevard, en janvier 1863, à Piogey « comme le très-faible témoignage d'une reconnaissance infinie »[5].
  3. Carjat a prononcé le dernier adieu à ses obsèques[2].

Références

  1. « Nécrologie », Le Bien public, Dijon, vol. 44, no 320,‎ , p. 3 (ISSN 2800-9991, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  2. a b et c Guy Tomel, « Au jour le jour : Le Doyen des habitués de l’hôtel des ventes », Figaro, Paris, 3e série, vol. 40, no 329,‎ , p. 1 (ISSN 1638-606X, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. Sainte-Beuve, Correspondance : 1822-1865, t. II - CL, Paris, Calmann-Lévy, , 378, 404, 2 vol. ; in-18 (OCLC 578736505, lire en ligne sur Gallica), p. 56.
  4. a b et c « Les On-Dit : On annonce… », Le Rappel, Paris, no 9020,‎ (ISSN 2390-8882, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. (en) Elizabeth Fallaize, Etienne Carjat and "Le Boulevard" : 1861-1863, Genève, Slatkine, , 311 p., 23 cm (ISBN 978-2-05100-803-7, OCLC 17547509, lire en ligne).
  6. « Nécrologie », Le XIXe siècle, Paris, vol. 24, no 8345,‎ , p. 2 (ISSN 2390-5018, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  7. « Échos de partout », Le Petit Journal, Paris, vol. 32, no 11651,‎ , p. 1 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Liens externes

 

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