Gérard II de Looz
Gérard II de Looz
Gérard II de Looz, mort en 1191 à Saint-Jean-d'Acre, est comte de Looz de 1171 à 1191 et de Rieneck en Bavière. Il est fils de Louis Ier, comte de Looz, et d'Agnès de Metz. BiographieIl succède à son père dans des moments difficiles : son père Louis, ayant ravagé le territoire de Saint-Trond, est attaqué et vaincu, près de Brusthem, le , par les bourgeois de cette ville secondés par Gilles, comte de Duras. Les vainqueurs assiègent alors le château de Looz, où meurt le comte Louis le . L’assaut contre la forteresse est évité grâce à l’arrivée en renfort de Godefroid III de Brabant, qui a épousé en secondes noces, Imagina (ou Imaine), fille du comte de Looz, tout juste décédé. Une trêve est conclue. Agnès et son fils Gérard se rendent auprès de l’empereur Frédéric Barberousse, à Aix-la-Chapelle, pour obtenir une indemnité, mais les bourgeois de Saint-Trond, n’ayant fait que se défendre, leur réclamation reste sans résultat. Tombé malade, il fait vœu de partir à Jérusalem et ne tarde pas à remplir sa promesse. Quand il revient, il trouve son comté en pleins troubles, son frère Hugues ayant entrepris de faire fortifier le village de Brusthem, ce qui, du temps de leur père, avait déjà provoqué des querelles. Gérard fait d’abord cesser les travaux. C’est à cette époque, en 1175, qu’il concède par charte aux habitants de Brusthem, le droit et la liberté dont jouissaient les bourgeois de Liège, lorsque ceux-ci étaient soumis à son pouvoir[1]. La mort prématurée de son frère Hugues, vers 1175, lui évite de grands soucis, compte tenu du caractère de ce frère qui pensait déjà à lui disputer ses châteaux et comtés. À la suite de quelques disputes, il entre en guerre contre Raoul de Zähringen, prince-évêque de Liège. Le , à la tête de ses chevaliers, il met en fuite l'armée épiscopale, et la refoule de Colmont jusque dans la ville de Tongres, la pille et y fait brûler l'église Notre-Dame. L'évêque, en représailles, fait incendier le le château et le bourg de Looz, ainsi que le bourg et l’abbaye de Munsterbilzen et le château de Montenaeken; plusieurs villages et seize églises sont alors complètement détruits ; Gérard est obligé d’implorer la paix qu’il obtient grâce à la médiation de Henri, dit l'Aveugle, comte de Namur et de Luxembourg, et Engelbert Ier, comte de Berg, tout en promettant de ne jamais fortifier Brusthem. Il préfère ensuite déplacer sa cour à Kuringen, section de la ville belge de Hasselt située en Région flamande dans la province de Limbourg, et en 1182, il y fonde l'abbaye de Herkenrode, qu'il confie à l'ordre des Cisterciens. Il fait construire à Rieneck en Bavière, un donjon heptagonal, s'inspirant du donjon de Looz. Gérard repart à la croisade, conduite par l'empereur Frédéric Barberousse, le roi de France Philippe Auguste et le roi d'Angleterre Richard Cœur-de-Lion. Il est tué, le , au siège de Saint-Jean d'Acre. Son corps est rapporté et inhumé dans l'abbaye de Herkenrode, où il repose aux côtés de sa femme Marie Adelaïde, fille du comte de Gueldres et de huit de ses nombreux enfants. Il avait accompli de son vivant quatre pèlerinages au Saint-Sépulcre de Jérusalem. Mariage et enfantsIl épouse Adélaïde (ou Marie) de Gueldre, fille d'Henri Ier, comte de Gueldre et de Zutphen, et d'Agnès d'Arnstein, dont il a :
Notes et référencesSource
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