Géographie de la LorraineLa Lorraine est la seule région française à partager ses frontières avec trois autres pays : la Belgique (Région wallonne), le Luxembourg et l'Allemagne (länder de la Sarre et de Rhénanie-Palatinat). Elle est également voisine de trois régions françaises : Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Alsace, étant naturellement séparée de cette dernière par le massif des Vosges[n 1]. Cette situation est un atout stratégique pour cette région située de ce fait à proximité du centre de la banane bleue, cette conurbation qui traverse l'Europe du Lancashire (Angleterre) à la Toscane (Italie), en passant par le couloir rhénan. ReliefLe point le plus bas se situe au niveau de la commune meusienne de Remennecourt où la Saulx se situe à 124 mètres d'altitude. Le relief, de pente moyenne ascendante vers l'est, est formé d'une alternance de vallées et plateaux séparés par des cuestas (reliefs de côtes) de direction sud-nord. Partant de l'ouest, on distingue successivement : l'Argonne, les côtes de Bar, les côtes de Meuse et enfin les côtes de Moselle qui dépassent les 450 mètres d'altitude. Entre côtes de Meuse et côtes de Moselle s'étend la fertile plaine de la Woëvre large de 25 à 30 kilomètres. La Meuse et la Moselle coulent vers le nord dans une plaine argileuse. Au nord-est de la région, le Plateau lorrain présente un aspect uniforme, avec les vallées de la Seille, de la Nied et de la Sarre. Au sud la topographie s'élève de la Vôge vers les Vosges, vieux massif de l'ère tertiaire culminant en Alsace au Grand Ballon (1 424 mètres). Le point le plus élevé de Lorraine se situe au Hohneck, à 1 363 mètres d'altitude. Les Vosges gréseuses du nord, sont plus basses que les Vosges cristallines au sud. Sous-solIl est formé de roches sédimentaires (calcaire, grès et marnes) sauf dans le massif des Vosges (granite). Géologiquement, la Lorraine forme la limite orientale du Bassin parisien. Le sous-sol de la région a fourni au cours de l'histoire de nombreuses ressources naturelles, certaines étant toujours exploitées au début du XXIe siècle. On peut notamment citer : le sel gemme ; les métaux comme l'argent, le plomb et le cuivre, qui ont été exploités jusqu'au XVIIIe siècle ; le gypse ; la houille, du lignite et les minerais de fer, appelés la minette lorraine. En , et à la suite d'un audit réalisé par le cabinet américain Netherland, Sewell & Associates (NSAI), la compagnie pétrolière australienne Elixir Petroleum affirme via un communiqué que le sous-sol de la Lorraine contiendrait d'énormes réserves d'hydrocarbures, surtout du pétrole et du gaz de schiste, dits non conventionnels. Un potentiel de 2,1 milliards de barils de pétrole et 2 200 milliards de pieds-cubes de gaz conventionnels a aussi été dévoilé. Cette possible découverte a été précédée d'anciens forages révélés infructueux, ce qui explique que les experts ont accueilli cette nouvelle avec un grand scepticisme[1]. ClimatLe climat lorrain est océanique dégradé à influence continentale. Les saisons sont contrastées et bien marquées mais en fonction des vents dominants peuvent se succéder du jour au lendemain des périodes de précipitations (influence océanique) ou de forte amplitude thermique (influence continentale). Le massif des Vosges est beaucoup plus humide (1 780 mm/an à Gérardmer), ce qui provoque un fort enneigement en hiver. La Lorraine est réputée pour la rigueur de son climat et pour ses brouillards assez fréquents. Pourtant cette mauvaise réputation est fortement exagérée, elle est probablement due à l'hiver 1939-1940 qui fut exceptionnel, alors qu'un grand nombre de soldats français étaient en garnison sur les fortifications de la ligne Maginot. Il permet pourtant la culture de la vigne (vins des côtes-de-toul) et des arbres fruitiers : la mirabelle est une spécialité régionale. À noter que cette dernière pourrait être en régression dans la région en raison du changement climatique. Pour la ville de Nancy, la température moyenne au mois de janvier est de 1,8 °C, contre 12,5 °C à Nice et 6,3 °C à Brest. La température moyenne de juillet atteint 18,3 °C (Nice 26,6 °C, Brest 16,2 °C). Les précipitations sont dans la moyenne nationale : 740 mm/an sur 163 jours (Nice : 767 mm sur 88 jours, Brest : 1 178 mm sur 211 jours). Météo-France utilise les relevés des stations de Nancy-Essey et de Metz-Frescaty pour ses prévisions locales[2].
Moyenne des relevés à Nancy-Essey 1971-2000[4] :
Le tableau ci-dessous indique les records de températures minimales et maximales[3] :
Hydrologie
Deux grands cours d'eau, la Meuse et la Moselle, et leurs principaux affluents (Meurthe, Seille, Sarre…) drainent la quasi-totalité du bassin versant de la région. Cependant, la Saône, tributaire du Rhône, prend sa source dans le sud des Vosges à Vioménil. À l'est, la Zorn est un sous-affluent du Rhin. Dans la région de Bar-le-Duc et le Barrois, l'Ornain et la Saulx sont tributaires de la Seine via la Marne. Enfin, dans l'Argonne, l'Aisne et l'Aire sont aussi tributaires de la Seine via l'Oise. La Lorraine forme donc la limite occidentale du bassin versant du Rhin. Il existe de nombreux canaux pour permettre la navigation fluviale. L'un des plus importants est le canal de la Marne au Rhin, qui dispose d'un ouvrage particulièrement remarquable, le plan incliné de Saint-Louis-Arzviller, une écluse mobile se déplaçant sur une pente grâce à un système de contrepoids et qui a remplacé 17 écluses classiques. Au total, la région compte 700 km de voies navigables et quatre grands ports fluviaux commerciaux : Le nouveau port de Metz (premier port céréalier de France et le septième port fluvial français[5]), le port de Nancy-Frouard, le port de Metz-Mazerolle et le port d'Illange (à proximité de Thionville). La région présente également de nombreux ports de plaisance.
La Lorraine comporte de nombreux plans d'eau, presque tous artificiels hormis quelques lacs vosgiens. Ils ont été créés pour la pisciculture par des moines au Moyen Âge, ou sont les conséquences d'exploitations de carrières. La grande majorité de ces plans d'eau sont situés dans la plaine de Woëvre (département de la Meuse), dans la vallée des lacs (département des Vosges) et dans le pays des étangs (sud-est de la Moselle). Ils font partie des zones humides les plus riches du territoire français. Ainsi l'étang de Lindre accueille environ 230 des 500 espèces européennes d'oiseaux.
La région est également riche en eaux minérales dont de nombreuses sources font l'objet d'une exploitation commerciale. C'est ainsi le cas des sources de Vittel (Grande source et Hépar) ou de Contrexéville.
VégétationLe défrichage ayant été limité au XIXe siècle pour des raisons militaires, la forêt recouvre 34 % de la région et place ainsi la Lorraine dans les régions les plus boisées de France. Du fait de l'exploitation minière et de l'industrialisation qui l'a accompagnée, l'exode rural a été plus précoce en Lorraine que dans le reste de la France[réf. nécessaire]. On peut globalement distinguer six grandes zones agricoles :
Démographie de la LorraineAu , le nombre d'habitants de la région de Lorraine est estimé à 2 339 000 habitants, soit 3,8 % de la population de la France métropolitaine. Le rythme de croissance démographique de la région est un des plus faibles du pays (+ 0,17 % par an depuis 1999). Il est avant tout dû au solde naturel (+ 0,27 % par an), le solde migratoire étant négatif (-0,10 % annuellement)[7]. Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie complémentaire
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