Côtes-de-toul
Le côtes-de-toul[5] est un vin français d'appellation d'origine contrôlée produit au sud de la vallée de la Moselle. Classé comme AOC depuis 1998, son principal vin est le gris-de-toul. Il est produit sur les côtes exposées sud-sud-est proches de la ville de Toul, situées à l'ouest de Nancy, en Meurthe-et-Moselle. HistoirePréhistoire et AntiquitéEn colonisant l'Europe du Nord via la vallée de la Moselle, les Romains ont introduit la culture de la vigne en Côtes de Toul comme dans beaucoup d'autres régions françaises et européennes. Elle a été poursuivie à l'époque carolingienne. Période moderneSous l'influence combinée des évêques de Toul et des ducs de Lorraine dont le plus connu, Stanislas Leszczyński, le vignoble du Toulois se développe énormément. Il est servi sur toutes les tables d'Europe et participe au rayonnement de la Lorraine qui vient alors de rejoindre le royaume de France. Les évêques se chargent de la production des vins soit dans les villages des Côtes soit directement dans les caves du palais épiscopal de la ville de Toul. Après la Révolution française, les vignes sont confisquées au clergé et une filière viticole privée se met en place. C'est une période faste pour le vignoble de Toul et les vignobles lorrains en général. On compte alors plus de 50 000 hectares de vignes[réf. nécessaire](les chiffres figurent sur le site Vin-vigne.com). Les vins de qualité courante sont servis aux armées en poste le long de la frontière franco-allemande et à la population locale, les vins de qualité supérieure sont champagnisés sur place pour satisfaire les meilleurs clients. Les maisons de champagne Mercier ou Roederer possèdent alors des caves en Lorraine. Avec la crise du phylloxéra, l'arrivée des vins du Sud par le rail et le développement de l'industrie sidérurgique en Lorraine, le déclin du vignoble lorrain s'amorce. En 1951, alors qu'une poignée de vignerons sauve le vignoble des Côtes de Toul en accédant au label VDQS[6], il ne reste plus que 30 hectares[réf. nécessaire]. Période contemporaineDepuis 1951, un travail important de replantation a été entrepris. Il a été suivi depuis le milieu des années 80, d'une réflexion sur la qualité des vins qui a mené, en 1998 à la classification du vignoble en AOC[1]. Depuis, les vignerons font face à un engouement pour ces vins typiques, frais et fruités qui se partagent dès l'apéritif. Actuellement, les deux tiers du vignoble sont cultivés en agriculture biologique. Situation géographiqueGéologieLes Côtes de Toul portent un vignoble implanté sur les côtes de Meuse, le long d'une côte calcaire du Bassin parisien. Les vignes sont plantées sur ce que l'on appelle des cuestas. Les sols sont argileux avec une présence d’éboulis calcaires mais aussi de sols bruns silico-argileux[7]. VignoblePrésentationLe vignoble s'étend sur les communes de Blénod-lès-Toul, Bruley, Bulligny, Charmes-la-Côte, Domgermain, Lucey, Mont-le-Vignoble et Pagney-derrière-Barine. Encépagement
Structure des exploitationsSur environ 90 hectares de vignes, l'appellation compte une vingtaine d'exploitations viticoles. Une douzaine d'entre elles vinifie en cave particulière 45 % de la production [2]. Les autres confient leurs raisins soit à un propriétaire négociant (41 % de la production), soit à une coopérative (14 % de la production)[2]. Type de vins et gastronomieSur le plan gastronomique, le gris-de-toul est considéré comme le vin s'associant le mieux aux plats lorrains typiques que constituent la quiche lorraine, la potée lorraine, la tourte, le pâté lorrain ou une salade de pissenlits aux lardons et aux pommes de terre farcies... Notes et références
Voir aussiBibliographie
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