Friedrich Daniel von RecklinghausenFriedrich Daniel von Recklinghausen
Friedrich Daniel von Recklinghausen est un médecin allemand, né le à Gütersloh (province de Westphalie), et mort le à Strasbourg. Spécialisé en anatomopathologie, il est connu pour sa description de la maladie de Recklinghausen (neurofibromatose de type I), une maladie génétique à transmission autosomique dominante. Il a exercé en tant que médecin à Wurtzbourg et Strasbourg. BiographieFriedrich Daniel von Recklinghausen était le fils de Friedrich Christophe von Recklinghausen (1805-1849), instituteur de religion luthérienne[1] et sacristain et de Friederike Charlotte Zumwinkel. Son père descendait d'une ancienne famille de médecins, dont plusieurs membres ont été maires ou conseillers municipaux de Rheda (Westphalie). Sa mère mourut peu après sa naissance. Friedrich Daniel von Recklinghausen fréquenta d'abord à Gütersloh l'école primaire où enseignait son père, puis au lycée de la ville de Bielefeld (de) où il passa son abitur en 1852. Il étudie ensuite la médecine (1852-1855) aux universités de Bonn, Wurtzbourg et Berlin et soutient sa thèse de doctorat, écrite en latin, à Berlin, à l'âge de 22 ans, sous l'intitulé De Pyaemlas theoriis (Les Théories de la pyohémie), la pyohémie étant un empoisonnement du sang. Il étudie durant trois semestres supplémentaires, avec le professeur Rudolph Virchow à Berlin. À Bonn, il rejoint la Burschenschaft Alemannia Bonn. Il réalise ensuite un voyage d'étude en Europe, notamment à Vienne, où il rencontre Karel Rokitansky, et à Rome et Paris. À son retour, en 1858, il est nommé assistant à l’Institut d’anatomie pathologique de Berlin jusqu'en 1864. En 1865, il est nommé professeur titulaire d'anatomie pathologique à l'Université de Königsberg, où il prononce un discours inaugural intitulé De corporibus liberis articulorum et il fait connaissance de sa future épouse, Marie Jacobson (1846-1918), fille d'un médecin prussien d'origine juive de Braunsberg. Puis il devient professeur titulaire de la chaire d’anatomie pathologique de l'université de Wurtzbourg (1866-1872), où il approfondit ses recherches sur la pyohémie. Le il est nommé à l'université de Strasbourg qui venait d'être refondée par les autorités allemandes, du fait de l'annexion de l'Alsace après la guerre franco-prussienne de 1870, sous l’appellation de Kaiser-Wilhelm-Universität. Il est titulaire de la chaire d’anatomie pathologique et directeur de l’institut de pathologie, recteur de la clinique universitaire de pathologie, en 1877 et à deux autres reprises par la suite, et correspondant (Korrespondierendes Mitglied) de l'Académie royale des sciences de Prusse[2]. Il est également élu à trois reprises doyen de l'université, dont la première fois en 1883. Il prend sa retraite en 1906. Il meurt à Strasbourg en 1910 et est enterré au cimetière Saint-Louis de la Robertsau, auprès de sa femme Marie décédée à son tour en 1918. Son fils Heinrich Jacob von Recklinghausen (de) (1867-1942), est un médecin allemand, ancien élève du gymnase protestant de Strasbourg. Sa fille Elisabeth von Recklinghausen épouse l'égyptologue et professeur d'université allemand Wilhelm Spiegelberg. Un buste de marbre est érigé après sa mort, dans la cour de l'Institut d'anatomie de Strasbourg. Éponymie
Œuvres et publications
Il a de plus établi la méthode de la coloration par l'argent pour prouver les jonctions intercellulaires et jeta les bases pour les travaux ultérieurs de Julius Friedrich Cohnheim (de) (1839-1884) qui était à l'époque un jeune assistant, sur la migration et l'inflammation des leucocytes. Son nom est aussi associé à la tumeur de Recklinghausen, un adénoleiomyofibrome dans la trompe de Fallope ou la paroi postérieure de l'utérus. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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