Né en Belgique, il aurait pu se tenir à l'écart de la guerre mais il s'engage volontairement dans l'armée française, en , pour faire face aux troupes prussiennes et est naturalisé français[5],[6]. Blessé au combat, il est cité à l'ordre et décoré de la médaille militaire[4],[5].
Architecte de renom
Frantz Jourdain collabore avec plusieurs journaux de province dans lesquels il écrit des articles de critique d'art[6]. Il défend dans ses articles des artistes tels que Auguste Rodin, Monet, Camille Pissarro, Paul Cézanne et Besnard[6]. Il se lie d'amitié avec Émile Zola et défend de nombreuses nouveautés notamment dans le journal Phare de la Loire[6].
Il participe aux expositions universelles de Paris et de Moscou et est médaillé en et [4]. À la suite de l'exposition de Chicago, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en [4]. Avec M. de Baudot, il fonde la section d'architecture du Salon du Champ-de-Mars[4].
Il est proche des fondateurs de « L'Art pour tous », un groupe lié à la Fédération des universités populaires, fondé en , par Édouard Massieux et Louis Lumet[8].
En 1903, il est le fondateur (avec Ivanhoé Rambosson) et le président du Salon d'automne[2],[6]. De 1903 à 1907, il construit le magasin no 2 de la Samaritaine, et en 1910, il rénove le magasin no 1. De 1910 à 1912, il bâtit l'immeuble de la Semeuse rue du Louvre et, deux ans plus tard, le magasin de la Samaritaine de luxe, joyau de l'Art nouveau, boulevard des Capucines.
De 1922 à 1928, il réalise avec Henri Sauvage (1873-1932) l'agrandissement vers la Seine du magasin no 2 de la Samaritaine et, de 1930 à 1932, les magasins no 3 et 4. Il est également le premier président de la Société des architectes modernes, fondée par Hector Guimard en 1922.
Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur en 1926. Ses insignes lui ont été remis par Albert Besnard[10].
Il est le père de Francis Jourdain, le créateur de meubles, dont Besnard réalisa le portrait en 1892.
Albert Besnard, sur qui il a écrit, réalise son portrait en 1904 (collection particulière).
Frantz Jourdain, Le Peintre Albert Besnard, Paris, Boussod-Valadon, 1888.
Frantz Jourdain, Les Décorés, ceux qui ne le sont pas, H. Simonis Empis, 1895[6].
De choses et d'autres, 1902.
Avec Robert Rey, coll. « L'Art décoratif moderne », La Connaissance, Paris, 1923.
Avec Robert Rey, « Le Salon d'Automne » in L'Art et la Vie, Paris, 1926.
Bibliographie
(en) Meredith L. Clausen, Frantz Jourdain and the Samaritaine : Art Nouveau theory and criticism, Leiden, E.J. Brill, , 330 p. (ISBN90-04-07879-7, OCLC27266259, lire en ligne)
Marianne Clatin, « Frantz Jourdain (1847-1935), architecte, critique d’art et homme de lettres » (thèse), 2000 (lire en ligne)
↑ abcd et e« Les Hommes du jour. M. Frantz Jourdain : Architecte et écrivain français », L’Éclair, vol. Septième année, no 2074, , p. 2 (lire en ligne)
↑ a et bLe Tailleur de Pierre, « Galerie des Hommes Nouveaux. M. Frantz Jourdain », Le Carnet de la Semaine, , p. 8 (lire en ligne)
↑ abcdef et gGustave Kahn, « Frantz Jourdain », Le Quotidien, Paris, vol. 13e année, no 4576, , p. 4 (lire en ligne)
↑« Louis Lumet, L’Art pour tous, 1904 », dans Neil McWilliam, Catherine Méneux et Julie Ramos (dirigé par), L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre. Anthologie de textes sources, INHA, 2014, en ligne.
↑« Le Nouveau Paris », Le Rappel, , p. 2 (lire en ligne)