Franciszek Smuglewicz

Franciszek Smuglewicz
Peinture de Franciszek Smuglewicz par Józef Peszka, son étudiant.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
VilniusVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Rasos (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Période d'activité
Père
Łukasz Smuglewicz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Regina z Olesińskich (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Antoni Smuglewicz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Franciszek Smuglewicz (en lituanien : Pranciškus Smuglevičius[1],[2]), né le 6 octobre 1745 à Varsovie et mort le 18 septembre 1807 à Vilnius, est un dessinateur et peintre polono-lituanien. Smuglewicz est considéré comme l'ancêtre de l'art lituanien à l'époque moderne[1]. Il est le précurseur de l'historicisme dans la peinture polonaise. Il est également l'un des fondateurs de l'école d'art de Vilnius, ses plus éminents élèves étant Jan Rustem, Jan Krzysztof Damel, Gaspar Borowski et Józef Oleszkiewicz[3]. Son père Łukasz Smuglewicz et son frère Antoni étaient également peintres.

Biographie

Franciszek Smuglewicz naît à Varsovie, et est le fils de Łukasz Smuglewicz, également peintre[4] et de Regina Olesińska. Sa mère, Regina Olesińska, est la nièce du peintre Szymon Czechowicz[5],[4]. Il fait ses premiers pas en tant que peintre dans l'atelier conjoint de son père et de Czechowicz à Varsovie. En 1763, Franciszek se rend à Rome, où il commence l'étude des beaux-arts sous la tutelle d'Anton von Maron. Il séjourna à Rome pendant 21 ans, où il adopta le style néo-classique.

En 1765, il reçoit une bourse royale du roi de Pologne Stanisław August Poniatowski et fut admis à l'Académie Saint-Luc. En tant que collègue de Vincenzo Brenna, il participe au catalogage des artefacts de la Domus aurea de Néron. En 1784, il retourne à Varsovie, où il fonde sa propre école des beaux-arts, l'un des prédécesseurs de la moderne académie des beaux-arts.

En 1797, il s'installe à Vilnius, où il devient le fondateur et le premier diacre de l'Institut de dessin et de peinture de l'université de Vilnius.

En 1801, il peint des tableaux allégoriques pour le tsar Paul Ier dans son nouveau palais impérial, le château des Ingénieurs de Saint-Pétersbourg, également conçu par Brenna[6].

Tuteur de générations de peintres polono-lituaniens, Smuglewicz se consacre à la peinture historique dans les dernières années de sa vie. Il a apporté en Lituanie des idées classiques et des vues du classicisme éclairé. Il a peint la vie quotidienne et l'architecture de Vilnius d'une manière réaliste. Ses travaux ont contribué à la reconstruction en cours du palais royal de Lituanie à Vilnius.

Parmi les œuvres remarquables de cette période, on peut citer La Réunion de la Diète de quatre ans (1793) et le Serment de Kościuszko au marché de la vieille ville de Cracovie (1797), Les paysans lituaniens, Les paysans libérés de la servitude à Merkinė[2]. Parmi ses œuvres de l'époque, il y a des vues sur les remparts et les portes de la ville qui ont été démolis au XIXe siècle.

Il est inhumé à Vilnius au cimetière de Rasos (en polonais : Cmentarz na Rossie), bien que l'emplacement exact ne soit pas connu.

Références

  1. a et b (en) Gordon McLachlan, Lithuania, Bradt Travel Guides, , 320 p. (ISBN 978-1-84162-228-6, lire en ligne)
  2. a et b (en) Alla Rosenfeld, Art of the Baltics: The Struggle for Freedom of Artistic Expression Under the Soviets, 1945-1991, Rutgers University Press, , 476 p. (ISBN 0-8135-3042-3, lire en ligne)
  3. (en) Polski Słownik Biograficzny, Polska Akademia Nauk, , 167 p. (ISBN 9788386301010, lire en ligne)
  4. a et b (pl) Edward Rastawiecki, Słownik malarzów polskich tudziež obcych w polsce osiadłych lub czasowo w niej przebywających Verzeichniß der polnischen Maler, sowohl der einheimischen in Polen ansässigen, als zeitwe, Generic, , 353 p. (lire en ligne)
  5. (pl) Mariusz Karpowicz, Krakowskie obrazy Szymona Czechowicza, Rocznik Krakowski, , 131 p.
  6. (en) August von Kotzebue et Benjamin Beresford, The Most Remarkable Year in the Life of Augustus Von Kotzebue: Containing an Account of His Exile Into Siberia, and of the Other Extraordinary Events Which Happened to Him in Russia, Volume 3, Palala Press, , 242 p. (ISBN 9781357483821, lire en ligne)