Ses œuvres sont conservées dans les musées nationaux belges, aux Pays-Bas, à Saint-Pétersbourg et aux États-Unis.
Biographie
Famille
Jean François (connu sous le prénom de François) Verheyden, né à Louvain le , est le fils de Michel Verheyden (1773-1843), charpentier et menuisier ayant combattu à la bataille de Waterloo, et de Barbe Vandebroeck (1783-1847), mariés en 1802[1].
François Verheyden épouse à Ixelles le Mélanie Horgnies (1816-1903), native d'Anvers. L'un de leurs quatre témoins est le peintre Charles Billoin. Ils sont parents de six enfants : cinq filles et le peintre Isidore Verheyden[2].
Formation
Durant l'exil du peintre Jacques-Louis David à Bruxelles, François Verheyden est élève dans son atelier en 1824. L'artiste français réalise son portrait, en raison de la « vigueur de ses formes ». Il parfait ensuite, en 1826, sa formation à Paris, auprès du peintre néo-classiqueJérôme-Martin Langlois, qui devient un ami artistiquement influent. En 1832, François Verheyden, grâce à une bourse annuelle gouvernementale de 600 francs, reçue après qu'il a obtenu l'accessit du concours de peinture à Gand, étudie à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers[3],[4].
Carrière
La carrière de François Verheyden couvre plus de soixante années. De 1826 à 1887, il expose à au moins 44 reprises aux salons triennaux belges. Sa première participation a lieu au Salon de Gand de 1827, où il envoie trois portraits[5]. Son second envoi est le portrait d'une dame au Salon de Bruxelles de 1827[6]. Au Salon de Gand de 1838, François Verheyden participe au concours de peinture d'histoire et remporte le premier accessit de « personnages de caractère en action »[7]. Au Salon de Bruxelles de 1845, François Verheyden obtient une médaille d'or pour Jeunes filles au bois[8].
François Verheyden quitte Anvers avec sa famille, pour s'établir à Bruxelles vers 1850, puis à Saint-Josse-ten-Noode en 1854, et enfin à Ixelles en 1857. Il meurt, à l'âge de 83 ans, chaussée d'Ixelles, no 137, dans sa demeure à Ixelles, le [10].
Œuvre
Réception critique
Pour le critique Henri Trianon, écrivant en 1847 une appréciation de l'état de la peinture en Belgique, François Verheyden, en qualité de peintre de genre demeure indépendant parmi les artistes de l'école belge. Son talent, tout en demeurant dans les critères de la nouvelle école flamande, est personnel. Épris de grâce, sinon, de beauté, comprenant que la qualité du dessin est primordiale. Il ne partage pas le rejet de l'école de David exprimé par nombre de jeunes artistes belges. Formé par le peintre Langlois dans son atelier à Paris, où il a trouvé le mouvement et la pensée. Les conseils dispensés par son professeur impriment fortement dans son esprit ce culte de la ligne et ce sentiment de style qui le distinguent des autres artistes belges. Sa préférence pour la grâce par rapport à la beauté lui vaut des critiques. La nature de choix est son modèle, mais il ne prend pas son point de vue d'assez haut Il choisit, mais ne résume pas. Il est aussi éloigné de l'idéal que du réel. De là, ses qualités et ses défauts : il n'est pas assez vrai, ni assez poétique, mais il n'est ni fantastique, ni trivial. Il devrait, sans renoncer à la grâce, la faire respirer dans une atmosphère plus pure, la dégager du joli, des tons roses et des sourires trop engageants et lui donner quelquefois un peu de recueillement et de gravite. De même, devrait-il élargir son exécution, en usant de bruns plus vigoureux et simplifier les accessoires pour obtenir l'effet qui manque un peu à ses tableaux[4].
Salon de Gand (XIX) de 1844 : La Courte paille, Danse à la corde, Une jeune femme et son enfant tenant une rose et La Clef ou le coucher de la grand-mère[21].
Jeunes filles à la Campagne, photographie d'Eugène Disdéri (1855) de l'œuvre de François Verheyden, médaille d'or à l'Exposition universelle de 1855, épreuve sur papier albuminé, format 29 × 39 cm, inventaire no PHO 2006 2 4 5, acquis par l'Etablissement public du musée d'Orsay en 2006[66].
↑ a et bHenri Trianon, « Recherches sur l'art contemporain, état de la peinture en Belgique », La Revue indépendante, vol. 9, , p. 412-414 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bCatalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1827, Bruxelles, J.J. Vanderborght, , 96 p. (lire en ligne), p. 53.
↑ a et b(en) « Verheyden », sur collections.britishart.yale.edu, (consulté le ).
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au Salon de 1830 à Bruxelles, Bruxelles, H. Remy, , 70 p. (lire en ligne), p. 51.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1836, Bruxelles, Vandooren frères, , 52 p. (lire en ligne), p. 46.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 80 p. (lire en ligne), p. 50.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1839, Bruxelles, Demortier frères, , 85 p. (lire en ligne), p. 69.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 72 p. (lire en ligne), p. 72.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1845, Bruxelles, Demortier frères, , 136 p. (lire en ligne), p. 127.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 84 p. (lire en ligne), p. 70.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 107.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts de 1851, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 145 p. (lire en ligne), p. 137.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1854, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 163 p. (lire en ligne), p. 118.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 115 p. (lire en ligne), p. 108.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1857, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 141 p. (lire en ligne), p. 130.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 130 p. (lire en ligne), p. 122.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1859 (XXIV), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 68 p. (lire en ligne), p. 68.
↑Rédaction, « Salon de Bruxelles », Journal de Bruxelles, no 281, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 186 p. (lire en ligne), p. 170.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1863, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 150 p. (lire en ligne), p. 135.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 171 p. (lire en ligne), p. 64.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1866, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 195 p. (lire en ligne), p. 103.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 168 p. (lire en ligne), p. 159.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 159 p. (lire en ligne), p. 146.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1871, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 125 p. (lire en ligne), p. 118.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 95.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 163 p. (lire en ligne), p. 137.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1874, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 134 p. (lire en ligne), p. 127.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1875, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 236 p. (lire en ligne), p. 157.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 210 p. (lire en ligne), p. 199.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1877 (XXX), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 175 p. (lire en ligne), p. 132.
↑Rédaction, « Salon de 1878 », Journal de Bruxelles, no 303, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1880, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 212 p. (lire en ligne), p. 153.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1881, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 171 p. (lire en ligne), p. 114.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1883, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 214 p. (lire en ligne), p. 159.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1886, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 150 p. (lire en ligne), p. 122.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 p. (lire en ligne), p. 74.
↑(en) « Verheyden », sur collections.britishart.yale.edu, (consulté le ).
↑Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 216.