François Perrin (poète)François Perrin né en [1] à Autun (Saône-et-Loire) et mort dans la même ville le est un poète et moraliste, chanoine d’Autun. BiographieLa famille Perrin fait partie des notables d’Autun[2]: Claude Perrin est membre de la confrérie du Saint-Sacrement, Clément Perrin est échevin en 1568, Edouard Perrin, avocat… François Perrin est le fils de Martin Perrin, "enquesteur au bailliage d’Autun" et de Pierrette Pitois. Il est entré de bonne heure dans l’état ecclésiastique "auquel Dieu m’a appelé dès mes jeunes ans". Il va alors à Nevers, sans doute le pays de sa mère : mais Perrin n’y reste pas très longtemps, attiré par la renommée de la Pléiade et la cour des Valois. Il part à la cour. Il y reste 7 ans mais ne trouve pas sa place et repart, déçu. Il revient dans sa ville d’Autun. Il est, en 1560, prêtre de la petite paroisse de Barnay, près d’Autun. Il dédie le Pourtraict de la vie Humaine, où naïvement est dépeinte la corruption, la misere, et le bien souverain de l'homme, en trois Centuries de Sonnets à Charles Ailleboust, évêque d’Autun. Ce dernier le nomme alors curé de la paroisse Saint-Jean-Le-Grand d’Autun. Il est ensuite nommé chanoine à l'église cathédrale de Saint-Lazare d’Autun, dont il deviendra, quelques années après syndic. Son ministère ne l'empêche pas de continuer d’écrire. Lors de la période des guerres de religion il fait preuve de modération. Ainsi deux ans après la Saint Barthélémy, en 1574, il plaide pour la persuasion, préférable à la violence : Contre l’erreur ne vaut le fin aicier qui sonne, Il meurt à 73 ans, le 9 janvier 1606, il est inhumé dans l’église paroissiale de Saint-Jean-Le Grand. ŒuvresPrésentation générale de l'œuvre de PerrinFrançois Perrin se rattache à l’école de Ronsard. Quand il écrit ses sonnets ; vers 1670, Clément Marot est mort depuis 1544, Mellin de Saint-Gelais est mort depuis 1558, mais Ronsard est son contemporain (il meurt en 1585), " Perrin est un moraliste, moraliste sans amertume ni découragement, sans désespérer jamais du relèvement. Comme sa poésie, sa morale est accessible et facilement abordable. Elle ne propose pas à l’homme un but impossible à atteindre et ne fait appel à aucun des grands renoncements, à aucune des abdications absolues qui s’adressent à l’imagination plus qu’à la volonté. [...] Vien mortel vien iey prendre " Autre cause de défaveur : Perrin est un moraliste chrétien [...] sa croyance a inspiré toute son œuvre [...] : Tout ainsi,s’il te plait, Seigneur, veuillez permttre Les écrits de François Perrin comprennent essentiellement des vers et des pièces de théâtre[4]. Le portrait de la vie humaineLe Pourtraict de la vie Humaine, où naïvement est dépeinte la corruption, la misere, et le bien souverain de l'homme, en trois Centuries de Sonnets comporte trois cents sonnets, précédés d'un " Discours à Reverendissime et Illustre Prelat, Charles Ailleboust, Evesque d'Autun. ", d'une ode de Jean des Caurres, d'un sonnet de Perrin " Sur l'Anagrame de maistre Jean des Caurres Principal du College d'Amiens " et d'un sonnet de Nicolas Moquot. A la suite des trois-cents sonnets, on trouve une ode de Perrin " A noble et puissant seigneur, Messire François Girard: Chevalier de l'ordre du Roy, seigneur de Chevenon, Sermoise, &. ", deux autres pièces de Perrin intitulées " Monimens de plusieurs antiques citez, et nommément d'Autun, jadis la plus superbe des Gaules. Exemple vray de l'inevitable mutation des choses humaines. " et " Regrets de François Perrin ", puis plusieurs pièces qui ont été rajoutées après impression, les " Petits poemes dudit Perrin ": " A Monsiegneur de Chevenon Chevalier de l'Ordre.", " De la cité de Nevers. ”, " A elle mesmes. ", " Voeux aux Muses " et un sonnet de "François Taverny Nivernois à François Perrin Autunois. " Cet ouvrage est le premier recueil connu et publié de François Perrin. Il est imprimé en 1574 par Guillaume Chaudière. Les sonnets sont répartis en trois séries de cent sonnets chacune : la corruption de l'homme, la misère de l'homme, le souverain bien de l'homme.
Afin que fust l’homme gaillard et sain,
Avant le jour, sortant de son estable
Toute la république est comme un corps humain Où le Roy (comme chef) au plus haut lieu commande L'aureille et les yeux sont l'obéissante bande; Le pauvre qui se pleint pend ainsi que le crin. La langue, c'est la loy et les arts, puis la main C'est la force acablant l'ennemy qui se bande; Le simple laboureur est le pied qui demande A porter tout ce corps quand il va par chemin. Les os sont la noblesse, et l'Église fidelle Se tient au milieu, comme aux os la mouelle, Et le reste au dedans c'est le sage conseil. Le col amoureux ioint à ses sujets le Prince. O bienheureux le Roy d'une telle province, Et le pays heureux qui a Prince pareil. Autres œuvres en vers
Théâtre
Extrait d'un résumé et d'une analyse de cette pièce par Emile Chasles[7] : Maclou a préparé avec un soin pieux l'avenir de son enfant ; d'avance il l'a pourvu d'un bénéfice, et, pour que l'éducation du futur abbé soit complète, il l'a envoyé aux écoles de Paris, avec le domestique Finet. Sans doute il n'est pas trop rassuré sur la sagesse des deux jeunes gens, car il vient les surprendre à Paris sans se faire annoncer. Il assiste alors à une de ces aventures qui déconcertent toujours la prévoyance et l'ambition des familles. De tous temps, on a vu les enfants nés dans une condition heu reuse négliger les avantages que leur offre la fortune, tandis que les enfants sortis des classes inférieures de la société s'élèvent sous l'aiguillon du besoin. C'est le co traste que François Perrin a fait ressortir avec une intention évidente, en opposant l'un à l'autre le riche écolier Sobrin et l'écolier pauvre, Corbon. Une rivalité d'amour, qui les met sur le même plan, est le nœud de la pièce.
Sources
Notes et références
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