François Joseph Jean Ingold est le fils d'un inspecteur principal des eaux et forêts. Issu d'une vieille famille alsacienne, il est né à Nancy le 4 avril 1894[1].
Il revient en France en juillet 1916 avec un détachement sénégalais et gagne le front de la Somme, à la Bataille de la Somme.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale comme sous-officier, il devient aspirant, puis sous-lieutenant en 1918. Il est cité à l'ordre de l'Armée à la suite d'une blessure sur le front en 1918.
Gouverneur de la place de Fort-Archambault au Tchad en 1940, il se rallie au général de Gaulle. Il est donc condamné à mort par contumace par le gouvernement de Vichy, comme de Gaulle auparavant. Il perd son fils aîné, Charles Ingold, aviateur dans la Royal Air Force, cité à l'ordre des Forces françaises libres. Il participe à la campagne du Fezzan avec le général Leclerc, ce qui lui vaut la Croix de la Libération (décret du 12 janvier 1943).
Général de division, il occupe divers commandements. Il est entre autres chargé d’organiser le départ des tirailleurs sénégalais fin 1944. Il fait le nécessaire pour qu’il soit le plus rapide possible, avec un regroupement en casernes pour rétablir la discipline, dans des conditions pires que celles de leur internement, ce qui émeut la presse. Lorsqu’ils embarquent pour l’Afrique, aucune cérémonie n’a lieu[2]. Il refuse de prendre en compte les grades acquis au sein des FFI pour ceux d’entre eux qui s’étaient évadés et avaient rejoint la Résistance[3].
Nommé chancelier de l’ordre de la Libération en février 1958 il démissionne exceptionnellement en 1962, ayant difficilement vécu le fait de siéger au Haut Tribunal militaire en 1961 et de devoir juger les militaires à la suite du putsch des généraux d'Alger[4]. Le camarade de son frère résistant Maurice, qui fut déporté avec ce dernier au camp de Dachau où il mourut, était parmi ces militaires.
↑Armelle Mabon, « La singulière captivité des "indigènes" durant la Seconde Guerre mondiale », in Jean-Claude Catherine (directeur scientifique), La captivité des prisonniers de guerre. Histoire, art et mémoire, 1939-1945. Pour une approche européenne, Rennes : Presses universitaires de Rennes. Publication sur OpenEdition Books : 6 février 2015, (ISBN978-2-7535-3068-3). Collection : « Histoire », 2008, p. .
↑ ab et c« François INGOLD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
Annexes
Bibliographie
Gérard Ingold, Le général Ingold : figure de la France libre, Challenges d'aujourd'hui, Chevilly-Larue, 1995, 277 p. + pl. (ISBN2-910168-29-8)
Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Éditions Gérard Louis, Vagney, 1990, p. 199 (ISBN2-907016-09-1)
Jérôme Estrada de Tourniel, « François Inglod : D'une guerre à l'autre », dans Les combattants de l'aube: les Compagnons de la Libération d'origine lorraine, Éd. Serpenoise, , 175 p. (ISBN978-2-87692-956-2), p. 30-35.