François Bienvenu, né le à Sainte-Maure-de-Touraine et mort le à Paris, est un physicien, chimiste et inventeur français, célèbre pour avoir inventé avec Claude Launoy le « fondmine », premier modèle réduit de ce qui deviendra l'hélicoptère.
Biographie
L'identité complète des inventeurs Launoy et Bienvenu, à l'origine de l'invention de l'hélicoptère, est restée inconnue jusqu'à leur identification en 2003 par Alexandre Tarrieu, qui publie ces informations en 2019 seulement[1]. René Fric était parvenu en 1955 à attribuer le prénom François à Bienvenu en étudiant la correspondance d'Antoine Laurent Lavoisier[2] et Patrice Bret réussit en 2004 à retracer son parcours[3]. François Bienvenu épousa en 1786 Marie-Thérèse Pitay (1769-1853) et adopta en 1827 une certaine Victoire (ou Caroline) Bienvenu[4].
L'inventeur
François Bienvenu est un fabricant d'instruments scientifiques natif de Sainte-Maure-de-Touraine, qui avait sa boutique à Paris au 18 rue de Rohan[3],[1]. En , Bienvenu et Launoy créent le premier modèle d'hélicoptère. Le , ils font ainsi voler devant l'Académie royale des sciences un petit modèle très simple mû par un mécanisme de ressort à arc et deux rotors contrarotatifs réalisés en plumes d'oie[5],[6],[7].
Bienvenu organisa une large publicité autour de cette démonstration de son engin en faisant paraitre des annonces Le Mercure de France et Le Courrier d'Avignon, annonçant la mise en vente à prix d'or d'un fascicule dont la possession permettait d'assister gratis à la seule représentation du vol de l'appareil[8]. Une instruction sur cette nouvelle machine fut également annoncée dans Le Journal de Paris, le 19 avril 1784[9] où l'on précise qu'un corps, « contre sa propre tendance, monte dans l’atmosphère avec une vitesse qui égale le vol d’oiseau et est susceptible de pouvoir être dirigée à la volonté de l'homme… »
À la Révolution française, François Bienvenu quitte la capitale et devient professeur itinérant de physique expérimentale. Il voyage ainsi à travers la France et l'Europe et séjourne même en Vénétie en 1793-1794. Il revient en France en 1822 et exerce alors comme professeur à Tours avant de finir sa vie à Paris[3],[1].
↑ abc et dAlexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol. 1 : A-E, éditions Paganel, 2019, p. 107.
↑René Fric, Correspondance de Lavoisier, vol. 1, 1955, p. 398
↑ ab et cPatrice Bret, Un bateleur de la science : Le « machiniste-physicien » François Bienvenu et la diffusion de Franklin et Lavoisier, Annales historiques de la Révolution française no 338, octobre-décembre 2004, p. 95-127
↑Annales historiques de la Révolution française, 2004, p. 100.
↑Alain Becchia, Modernités de l’Ancien Régime: (1750-1789), , p. 210. Becchia attribue le prénom Christian à Claude Launoy.