François Bergoeing
François Bergoeing, né le 31 mars 1750 à Saint-Macaire (province de Guyenne, actuel département de la Gironde), mort le 28 novembre 1829 à Bordeaux, est un homme politique de la Révolution française. BiographieFils de Pierre Bergoeing et de Jacquette Casenave, il devient chirurgien comme son père. À la Révolution, il fonde le Club des Amis de la Constitution de Saint-Macaire, et devient maire de cette localité. Mandat à la Convention nationaleLa monarchie constitutionnelle instaurée en septembre 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI et sa famille sont incarcérés à la tour du Temple. En septembre 1792, François Bergoeing, alors maire de sa ville natale, est élu député suppléant du département de la Gironde, le quatrième sur six, à la Convention nationale. Il est appelé à siéger dès l'ouverture de la session pour remplacer Nicolas de Condorcet, élu député par la Gironde et l'Aisne, et optant pour ce dernier département[1]. Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, vote la réclusion et se prononce en faveur de l'appel au peuple et en faveur du sursis à l'exécution de la peine[2]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat, qui le dénonce plus tard comme membre de la « faction des hommes d'État »[3]. En mai de la même année, il est élu membre de la Commission des Douze[4]. Il s'abstient de voter lors du scrutin portant sur son rétablissement[5]. À l'issue de l'insurrection du 2 juin, il est décrété d'arrestation et assigné à résidence sous la surveillance des gendarmes[6]. Il s'enfuit de Paris et est déclarer « traître à la patrie » le 28 juillet[7]. Les poursuites contre lui sont suspendues le 18 frimaire an III (8 décembre 1794) et il est réintégré à la Convention le 18 ventôse (8 mars) ainsi que ses collègues girondins mis hors-la-loi[8]. Durant la Convention thermidorienne, Bergoeing siège au Comité de Sûreté générale, entre floréal[9] et fructidor an III[10] (entre mai et septembre 1795). Durant l'insurrection du 1er prairial an III, il contribue, ainsi que son collègue Kervélégan, à défendre la Convention contre les émeutiers[11]. Réélu au Conseil des Cinq-Cents, sous le Directoire, il s'oppose à Bonaparte et démissionne après le 18 brumaire (9 novembre 1799). Renvoyé à Saint-Macaire, il est appelé par Murat, alors roi de Naples, qui le fait gouverneur des domaines royaux à Naples. Il y vit jusqu'en 1824, puis se retire à Bordeaux. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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