Frédéric Bierry

Frédéric Bierry
Illustration.
Frédéric Bierry en 2015.
Fonctions
Président du conseil départemental d'Alsace
En fonction depuis le
(3 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Collectivité créée
Conseiller départemental du Bas-Rhin
puis d’Alsace
En fonction depuis le
(9 ans, 8 mois et 24 jours)
Élection 29 mars 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Mutzig
Prédécesseur Canton créé
Président du conseil départemental du Bas-Rhin

(5 ans, 8 mois et 29 jours)
Élection
Prédécesseur Guy-Dominique Kennel
Successeur Collectivité supprimée
Conseiller général du Bas-Rhin

(11 ans)
Élection 28 mars 2004
Réélection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Schirmeck
Successeur Canton supprimé
Maire de Schirmeck

(19 ans et 10 mois)
Prédécesseur Michel Sturm
Successeur Laurent Bertrand
Biographie
Date de naissance (58 ans)
Lieu de naissance Strasbourg (Bas-Rhin, France)
Nationalité Française
Parti politique UMP-PRV (2004-2015)
LR (depuis 2015)
Président du Conseil départemental d’Alsace

Frédéric Bierry, né le à Strasbourg, est un homme politique français, membre de l'UMP puis des Républicains.

Il est maire de Schirmeck de 1995 à 2015, président du Conseil départemental du Bas-Rhin de 2015 à 2020 et président du Conseil départemental d'Alsace depuis le .

Biographie

Né en à Strasbourg[1], et issu d'une famille welche originaire de la vallée de la Bruche, Frédéric Bierry a quinze ans lorsqu’il décide qu’il fera de la politique, alors que ses parents, ouvriers dans une entreprise textile de la vallée, se retrouvent au chômage[2].

Diplômé d'une maîtrise en droit privé et ancien professeur de sciences économiques et sociales, Frédéric Bierry est père de trois enfants[1]. Il entre en politique en 1993 comme attaché parlementaire du député UMP Alain Ferry puis de Laurent Furst.

Ancien président du Parti radical 67, il est maire de Schirmeck de 1995 à 2015[3], et élu au conseil général du Bas-Rhin en 2004 et réélu en 2011 dans le canton de Schirmeck.

Il est élu le conseiller départemental du Bas-Rhin dans le canton de Mutzig, en binôme avec Frédérique Mozziconacci (DVD), avec 63 % des voix[4].

Le suivant, il est élu à la présidence du conseil départemental du Bas-Rhin où il est le seul candidat de la majorité de droite[5]. Il succède à l'UMP Guy-Dominique Kennel qui a assuré la présidence de à .

En , il est nommé avec plusieurs personnalités délégué général au projet de la campagne de Bruno Le Maire pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[6].

Actions au conseil départemental

Frédéric Bierry prône une politique de développement équitable et équilibrée des territoires, qui consiste dans l’alliance d’une métropole strasbourgeoise forte portée par des territoires forts[7]. Il émet des réserves sur certaines dispositions des lois de l’Acte 3 de la décentralisation (loi NOTRe et loi MAPTAM) qui favorisent les métropoles au détriment de la périphérie et éloignent les centres de décision des populations[8].

Le conseil départemental adopte une politique budgétaire de sobriété pour faire face à la baisse importante des dotations de l’État au détriment des collectivités, qui représente 70 millions d’euros par an de moins dans le budget de fonctionnement du département du Bas-Rhin[9]. Il engage dès 2015 une baisse importante des dépenses de fonctionnement et parvient à maintenir le budget de la collectivité ainsi que les investissements à leur niveau antérieur, sans augmentation d’impôts en 2016 et 2017[10],[11].

En 2015, la politique d'insertion et de contrôle menée par le département permet le retour à l’emploi de 3 000 allocataires du RSA, soit près de 12 % de la baisse nationale pour le seul département du Bas-Rhin[12]. Fin 2016, Frédéric Bierry annonce la mise en place d’un plan départemental pour l’emploi, qui doit permettre le retour à l’activité de 10 000 chômeurs allocataires du RSA d’ici 2018.

Dès 2015, le conseil départemental lance les « assises de l’engagement »[13]. Cette démarche a pour objectif d’amener tous les Bas-Rhinois à s’engager davantage dans des actions citoyennes.

En 2017, le département met notamment en place les contrats départementaux en partenariat avec les communes, les intercommunalités, les entreprises, les associations et les citoyens[14].

Seul candidat à la présidence, il est élu par 75 voix sur 79 votants, président de la nouvelle Collectivité européenne d'Alsace, le samedi [15].

Mobilisation pour l'Alsace

Frédéric Bierry et Éric Straumann devant la Maison de l'Alsace
Frédéric Bierry et Éric Straumann lors de l'inauguration de la Maison de l'Alsace

Un an après la mise en œuvre de la réforme (loi NOTRe), Frédéric Bierry a souhaité répondre aux interpellations des Alsaciens inquiets des conséquences du redécoupage territorial pour l’avenir de l’Alsace[16].

Avec Éric Straumann, président du conseil départemental du Haut-Rhin, il s’engage à œuvrer pour que l’Alsace redevienne une réalité institutionnelle et politique[17].

Le , les conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin réunis à Colmar adoptent à l’unanimité une motion affirmant solennellement la nécessité que l’Alsace retrouve une identité institutionnelle et politique, et annonçant la création d’une Assemblée territoriale d’Alsace[8],[18]. Son combat pour le retour d'une institution alsacienne se poursuit avec Brigitte Klinkert élue à la présidence haut-rhinoise à la suite de la démission d'Eric Straumann pour non cumul des mandats, le [5].

À la suite de la déclaration du Premier ministre Jean Castex à Colmar du affirmant qu'il n’a « jamais été convaincu par ces immenses régions, dont certaines ne répondent à aucune légitimité historique, et surtout ne me paraissent pas répondre aux besoins grandissants de nos concitoyens pour une action publique de proximité[19] », il appelle au démembrement de la région Grand Est et au transfert de ses compétences à la nouvelle collectivité[20].

Rapport social et politiques de solidarité

Le , Frédéric Bierry présente devant l'Assemblée des départements de France un rapport sur l’avenir des politiques sociales des départements[21].

Constatant que le modèle social français est obsolète et inadapté, il préconise un modèle social d’alternance qui repose sur cinq piliers fondamentaux : l'efficacité, la responsabilité, la dignité, la capacité à impliquer et la crédibilité[22].

Le rapport repose sur l’équilibre des droits et des devoirs, pour les citoyens mais aussi pour les acteurs publics[22]. Il vise à mieux accompagner les bénéficiaires vers l’autonomie et donc la dignité, tout en les responsabilisant et en renforçant les procédures de lutte contre les fraudes.

Le rapport considère que la complexité du modèle social actuel nuit à son efficacité. Il propose des mesures de simplification, notamment la fusion des dix minima sociaux en deux prestations, la simplification des démarches administratives et la mise en place d'un référent unique à chaque usager[23].

Mandats et fonctions

Mandats locaux

  • Président du Conseil départemental d'Alsace depuis 2021[24].
  •  : Président de l'Agence de développement d'Alsace (ADIRA)[25],[26],[27]
  • 2015 : Président bénévole de l'Agence territoriale d'Ingénierie Publique (ATIP)
  • -  : Président du Conseil départemental du Bas-Rhin.
  • 2011 : Vice-président du Conseil général du Bas-Rhin (élu PR du canton de Schirmeck), il préside la « commission des solidarités ».
  • 2004 : Conseiller général du Bas-Rhin dans le canton de Schirmeck.
  • -  : Maire de Schirmeck
  • 2 janvier 2021 : Président du CASIS 68 (conseil d’administration du service d’incendie et de secours du haut-rhin)

Autres fonctions

  • Depuis  : président de la commission solidarité et affaires sociales de l'Assemblée des départements de France.
  • Depuis le  : vice-président de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH)
  • Président bénévole du conseil d’administration de la société d’économie mixte de la ville de Schirmeck (1995-2015)
  • Membre de la commission de concertation sur la politique de la jeunesse mise en place par Martin Hirsch pour la rédaction d'un livre vert sur la jeunesse (2009)[28].

Notes et références

  1. a et b Philippe Dezempte, « Frédéric Bierry élu à la tête du Conseil départemental du Bas-Rhin », francetvinfo.fr, 2 avril 2015.
  2. « Frédéric Bierry : reconquérir la confiance des concitoyens », Dernières nouvelles d’Alsace, 3 avril 2015.
  3. C. Mallet, avec AFP, « Le nouveau visage des présidents de départements », sur le site localtis.info, 3 avril 2015.
  4. « Résultats de élections départementales, Canton de Mutzig », elections.interieur.gouv.fr, 29 mars 2015.
  5. a et b Nathalie STEY, « Frédéric Bierry : Il veut faire exploser le Grand Est », sur lasemaine.fr, (consulté le ).
  6. « Équipe politique autour de Bruno Le Maire », brunolemaire.fr, consulté le 19 septembre 2016.
  7. « [Grand entretien] Frédéric Bierry : "le Département sera la collectivité du vivre-ensemble" », Rue89 Strasbourg,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Le Figaro.fr avec AFP, « Alsace: vers une «Assemblée Territoriale» ? », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Budget du Bas-Rhin : Frédéric Bierry met la pression sur l'État », Rue89 Strasbourg,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Bas-Rhin : le Conseil départemental, ce sponsor qui veut se faire remarquer », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Budget 2016: Le département du Bas-Rhin «tire la sirène d'alarme» », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Bertrand Bissuel (Strasbourg, envoyé spécial), « A Strasbourg, Pôle emploi et le département favorisent le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  13. « Le Bas-Rhin lance les Assises de l'engagement », sur lalsace.fr.
  14. « Contrats départementaux », sur bas-rhin.fr (consulté le ).
  15. Le Point magazine, « La collectivité européenne d'Alsace a élu son premier président », sur Le Point, (consulté le ).
  16. « Contre la fusion des régions, l'Alsace défile et caricature la Lorraine », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Pour Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, 2017 sera une année consacrée à l'Alsace », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Pour une Assemblée territoriale d’Alsace », Dernières Nouvelles d’Alsace,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. E. D. et Ch. B, « Castex pour l’élargissement des compétences de la Collectivité européenne d’alsace », sur republicain-lorrain.fr, (consulté le ).
  20. Pablo GUIMBRETIERE et Christian BACH, « Frédéric Bierry appelle au "démembrement" de la région Grand Est », sur dna.fr, (consulté le ).
  21. « L'avenir des politiques sociales des départements », sur departements.fr, (consulté le ).
  22. a et b « Médico-social: les propositions des départements pour la présidentielle », sur synerpa.fr (consulté le ).
  23. « Les départements veulent changer le logiciel des politiques sociales », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Franck Buchy, « Qui est Frédéric Bierry, le premier président de la Collectivité européenne d’Alsace ? », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
  25. « ADIRA : Frédéric Bierry nouveau président », DNA, (ISSN 0150-391X, consulté le ).
  26. Olivier Claudon, « Laurent Riche, nouveau président de l’Adira » Accès payant, L’Alsace, (ISSN 2102-6882, consulté le ).
  27. Fédération des agences d'attractivité, de développement et d'innovation, « Un nouveau président pour l'ADIRA ! », sur www.cner-france.com, (consulté le ).
  28. « L’An 3 du Dialo », sur le site hclpd.gouv.fr, consulté le 3 avril 2015.

Voir aussi

Liens externes