Fortin du Restefond
Le fortin du Restefond, ou casernement du Restefond, est une caserne située à 2 558 m d’altitude, à environ 2 km en dessous du faux col de Restefond, en descendant vers Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), au pied du Restefond. Antérieur aux casernements construits dans le cadre de la loi Maginot, le fortin a été utilisé pendant la construction des ouvrages Maginot du secteur Restefond et a servi aussi de base logistique arrière pendant les combats de juin 1940 (bataille des Alpes). ConstructionAu début du XXe siècleLe site du Restefond, situé en bas du col, a commencé à être occupé de façon régulière par l’armée dans les années 1890-1900 et, en 1901, le génie décide d’y construire un baraquement défensif pouvant héberger trois compagnies. Les travaux de construction du fortin défensif commencent en 1901, avec la participation de plusieurs unités de chasseurs à pied ainsi que de celle du 4e régiment du génie[1], et s’achèvent en 1906. Le fortin est composé de quatre bâtiments :
Entre 1912 et 1913Entre 1912 et 1913, plusieurs autres bâtiments sont également aménagés aux alentours :
Entre 1930 et 1940Avec la construction des ouvrages Maginot, l’activité du fortin s'accélère à partir de 1931. Un téléphérique est tiré sur près de six kilomètres entre le casernement et le lieu-dit la Prégonde situé plus bas, en bordure de la route de Jausiers. Plusieurs baraquements en bois sont également aménagés à proximité, où même plus loin, comme celui appelé poste de la Cabane Noire, à près de sept kilomètres en dessous du fortin et en bordure de la route de Jausiers. Le fortin sert alors de PC au lieutenant-colonel Soyer[3], commandant le sous-secteur de Jausiers et de casernement aux nombreuses troupes formant la main-d'œuvre militaire qui construit les ouvrages tandis que ses abords sont utilisés pour entreposer le matériel de génie ou les équipements des forts. État actuelPlusieurs ouvrages, et en particulier celui du col de Restefond, n’ayant pas été achevés au début des hostilités en juin 1940, certaines pièces d’équipement ont été laissées sur place et y sont toujours visibles (cloches GFM, plates-formes, trémies pour mortier de casemate, etc.) ; certaines cloches ont, semble-t-il, été enlevées ces dernières années. À l’exception des anciennes écuries qui avaient été restaurées par l'armée et qui étaient toujours utilisées par le Centre d'instruction et d'entraînement au combat en montagne (CIECM), les autres bâtiments sont totalement abandonnés et ouverts à tous vents ; après la dissolution du CIECM le 10 juin 2009[4], il est à craindre que l’état global du site ne se dégrade de façon accélérée et irrémédiable. Galerie
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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