La flottille 33F est une flottille d'hélicoptères de l'aviation navale française. L'unité est spécialisé dans la lutte anti-sous-marine et dans le transport opérationnel au profit des commandos marine, et assure également des missions SAR. Son indicatif radio est « Cyclone ».
Historique
Création en Algérie française
Elle est créée à Alger-Maison Blanche le et elle doté des hélicoptères H-19 dont s'est séparé la 31F. Elle mène des missions d'évacuation sanitaire au combat, de ravitaillement des troupes[1] et d'appui des troupes au sol en pleine guerre d'Algérie.
En , elle est transférée à Lartigue, en conservant les détachements à Méchéria et à l’hôpital de Tlemcem en Algérie[2]. Le Groupe d'Hélicoptères de l'Aéronautique Navale auquel la 33F est rattachée, travaille également avec les commandos marine[3].
À la fin de la guerre, elle est rapatriée en France sur la base aéronavale de Saint-Raphaël le , avant de s'installer à Saint-Mandrier en [3].
La 33F en Méditerranée
La 33F se spécialise dans le transport d'assaut pour la Marine et participe à plusieurs opérations extérieures, en particulier au Tchad et à Djibouti dans les années 1970[4], et mènent des missions à partir des porte-avions Arromanches, Clemenceau et Foch.
La 33F reçoit le Sud-Aviation SA321 Super Frelon en 1979 et se spécialise dans le transport opérationnel avec les commandos marine, notamment à partir des porte-avions et des TCD. Elle participe également aux missions SAR en Méditerranée depuis Saint-Mandrier[5].
En 1996, elle assure une présence de deux Super-Frelon en mer Adriatique en soutien de l'IFOR[3].
Elle est dissoute le , totalisant plus de 100 000 heures de vol[3]. Ses appareils sont transférés à la flottille 35F.
Réactivation en Bretagne
La 33F est réactivée le à Lanvéoc-Poulmic avec l'arrivée du NH90Caïman Marine dont elle sera la première équipée avec un total de 9 ou 10 exemplaires[6]. Elle reprend les missions de la flottille 32F lors de sa dissolution en 2016, et assure l'alerte SECMAR (sauvetage en mer et évacuations médicalisées) depuis la BAN Lanvéoc-Poulmic et depuis le détachement de Cherbourg[7]. Cette alerte prévoit un délai d'intervention de une heure le jour et de deux heures la nuit[8], avec deux équipages composés de neuf personnes[9]. Elle assure aussi l'alerte de lutte anti-sous-marine de la façade Atlantique[4].
Depuis l'entrée en service opérationnel du NH-90, la flottille embarque sur les frégates multi-missions pour mener des missions de lutte anti-sous-marine, anti-navire, et de contre-terrorisme[1]. Les hélicoptères servent aussi au transport opérationnel des commandos ou des forces d'intervention comme le GIGN, depuis le sol ou embarqués depuis une FREMM[10].
↑« Trois prises de commandement à la Base aéronavale », Ouest-France, vol. Châteauln - Carhaix, no 20951, , p. 12 (ISSN0999-2138, lire en ligne, consulté le ).